• Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

RT06 L'ordre Sacré du Tibet

Papus dit dans son "Traité élémentaire de Sciences Occultes" que les vrais Initiés d'Orient sont ceux qui sont assignés aux sanctuaires secrets du Brahmanisme, car eux seuls sont capables de nous donner la clé réelle de l'Arcane A.Z.F. grâce à la connaissance de la langue atlante primitive : Watan, racine fondamentale du sanscrit, de l'hébreux et du chinois.

L'Ordre Sacré du Tibet extrêmement antique est certes l'authentique dépositaire du trésor réel de l'Aryabarta. D'antiques traditions archaïques qui se perdent dans la terrifiante nuit de tous les âges assurent que cette institution vénérée se compose de 201 membres ; le plan majeur est formé de 72 Brahmanes.

Il est écrit au fond des siècles et en caractères de feu que Bagavan Aclaïva, le Grand Maha- Rishi, est le régent secret de l'ordre mystérieux.

Par le Saint-Huit signe de l'infini, tout chela, à condition d'une conduite droite, peut se mettre en contact direct avec cette organisation secrète.

Le Saint-Huit tracé horizontalement est sans aucun doute un vivant Clepsydre. Si l'on considère intimement l'extraordinaire formation de ce signe merveilleux, il ressort clairement la continuité d'un même trait qui ferme un double circuit dans le premier trait, tandis que dans le second un seul ferme en se déviant dans l'autre pour se projeter à l'extérieur après avoir coupé le signe au point même de son croisement.

L'un ferme, l'autre ouvre. C'est donc cette clé dont on a besoin pour ouvrir toutes les portes et couper tous les courants formés par l'énergie atomique, depuis celle que nous avons imaginée et avons déposée dans le fond de la conscience, jusqu'à celle qui est originelle de toutes, qui circule de la même manière dans le centre vital de la Neuvième Sphère.

Bien, maintenant éviter grâce à ces recours les risques propres à toute expérience astrale, ainsi qu'obtenir une sortie auto-consciente et rapide sont, entre autres, des raisons bien suffisantes pour que l'Ordre Sacré du Tibet puisse appuyer sa devise : "Rien ne résiste à notre Pouvoir".

En accord avec la description antérieure, on suggère l'exercice suivant :

1. Quiétude et silence du mental.

2. Imaginer vivement le Saint-Huit.

3. Méditer profondément sur l'Ordre Sacré du Tibet.

4. Ce signe lie ou sépare tous les éléments régis par l'énergie atomique s'il est tracé avec les doigts : majeur, index et pouce de la main droite sur la superficie du plexus cardiaque.

Aimez le Saint-Huit, vénérez-le et concentrez-vous profondément en lui. Ce nombre, finalement, de cette manière, est un clair emblème de ce Mercure Philosophique - véritable incarnation d'Hermès - avec lequel l'Initié doit travailler dans le Magistère du Feu.

Méditez sur le signe sacré de l'infini, parfaite représentation du nexus vivant qui enlace sagement les deux mondes divin et matériel, qui commande respectivement les eaux d'en haut et celles d'en bas de l'espace profond, dans la seconde phase de la création, qui s'unissent finalement dans le foyer central interne de la conscience individuelle, comme véhicule, canal et moyen d'expression de l'un en l'autre. Concentrez-vous profondément en le saint symbole, en l'ineffable Huit, en ce double courant de feu et d'eau qui s'entrecroisent sagement dans la Neuvième Sphère, à l'intérieur des entrailles vivantes de la Terre.

Rappelez-vous la noble figure alchimique de Basile Valentin, resplendissante variation du Caducée, symbole sacré du Mercure des Sages dans lequel s'unissent les propriétés actives du Soufre avec la merveilleuse fécondité productrice du Sel, pour réaliser sagement l'union mystique de deux luminaires (lumières) dans trois mondes.

Qu'il y ait de la profondeur dans votre méditation. Méditez sur l'Ordre Sacré du Tibet. Evoquez ces 8 Kabires ou Kabirim du signe de l'Infini, ces 8 frères, divinités sémites ineffables dont le culte et les mystères passèrent ensuite aux grecs et aux romains, leur centre spécial se trouvant à Samothrace. Ces Dieux Saints considérés enfants d'Ephaïstos ou de Vulcain et d'une belle enfant de Protée apparaissent, nés du Feu Sacré qui se développe et se déroule à l'intérieur de la Terre. Ces 8 frères sont donc les recteurs de la nature, les générateurs des phénomènes vitaux, les régulateurs de toutes les activités fondamentales de l'organisme planétaire où nous vivons. Méditez et priez, restez alertes et vigilants, telle la vigie en période de guerre et ne tombez pas dans la tentation.

Que le Saint-Huit ineffable et terriblement divin se submerge, tel un baume précieux, dans votre coeur endolori, et que les 8 Kabires guident vos pas jusqu'à l'Ordre Sacré du Tibet. Soyez, je vous le dis, Entiers, Unitotaux, Réceptifs. Une de ces nuits, n'importe laquelle, vous serez appelés du temple des Himalayas.

"Demandez et l'on vous donnera, frappez et l'on vous ouvrira".

Ô Lanu, dis-moi, es-tu disposé à supporter les épreuves ? Les vieux sages d'Orient disent que les épreuves de base fondamentales sont au nombre de 7, indispensables pour la réception initiatique dans l'Ordre Sacré du Tibet. Le Maître Luxemil a déjà parlé de la dernière de ces épreuves. Serait- il par hasard très agréable d'expérimenter la terreur de la mort ?

C'est seulement ainsi cependant que nous en venons à comprendre que le prix de l'auto-réalisation intime de l'Etre se paye avec la vie elle-même.

Le lugubre sort m'échoit de contempler la trace ignée de ce qui fut ! J'ai connu les luttes, j'ai connu des épreuves ; je frappai, comme d'autres, aux portes du temple. Cette beauté séductrice du Temple oriental donna un éclair de vie à mon âme douloureuse, comme le rayon qui colore et pose dans le nuage qui pleure, l'arc-en-ciel qui réjouit. Image sacrée du temple agréable et irradiante, elle fut cette étoile errante ou rapide météore, la foudre qui traça dans ma nuit un ardent sillon d'or. Cet ineffable sanctuaire du Tibet est le fanal et la torche, l'haleine rafraîchissante et le tourbillon qui agite, le calme de l'esprit qui recrée et de la tempête qui flagelle.

Insondable mystère, harmonie douce et forte, sévère et grave. Dieu me concède de t'obtenir, comme lyrisme funèbre, gloire de sang, fleur d'abîme, deuil et gloire de la mort.

Sur ce noir fleuve de l'existence profane brille l'austère et grave vérité, tel le silence des étoiles au-dessus du terrible crépitement des vagues. Et je fus soumis à d'indicibles épreuves entre ces murs sacrés, dans la noble cour du temple. Que de souvenirs ! Que le soir replie dans le vide son aile d'or, qui me viennent à l'esprit pour le bien de mes lecteurs ces réminiscences ésotériques, que les étoiles tintinnabulent, que les oiseaux nocturnes me disent beaucoup de choses en secret !

Dans cette cour de mystères, une Dame Adepte, après tant et tant d'épreuves vraiment épouvantables et terribles, me montra sinistrement la figure horrible et désincarnée de la mort ; tête de mort osseuse, entre deux tibias croisés. Laissez-moi vivre encore un peu. Je suis en train de travailler pour l'humanité dolente - je paierai tout ce que je dois en me sacrifiant pour la grande orpheline. Ayez de la compassion pour moi. "Si tu avais été préparé, tu mourrais en présence de cette figure". Ceci fut la réponse suivie d'un silence terrifiant.

Moi, vil ver de terre boueuse, debout à côté d'une de ces solennelles colonnes invaincues du sanctuaire : "Pauvre de moi, aïe, aïe, aïe !" De terribles souvenirs me vinrent à l'esprit.

J'étais dans l'Ordre Sacré du Tibet, mais ceci n'était pas nouveau pour moi ; je me souviens qu'en d'autres temps j'avais été dans ce même lieu, debout à côté de la même colonne vénérable. Dans la cour autour de la table sacrée, un groupe de Nirmanakayas était assis et ces êtres ineffables distillaient la félicité.

Oh, Dieu ! Des tuniques si belles, vêtements de paradis, visages si divins ! Quelques Sambogakayas étaient parmi eux, lesquels comme on le sait, ont 3 perfections de plus que les Nirmanakayas.

Permettez que je vous dise quelques mots. Me viennent à la mémoire en ces instants le souvenir d'autres temps : il y a de nombreux siècles déjà, j'étais ici, en ce même lieu, près de cette même colonne. "Si tu n'avais pas été ici avant", me répondit un vénérable vieillard, "tu ne serais pas revenu frapper aux portes de ce temple". J'avançai de quelques pas, me retirant de la colonne, pour me placer avec révérence devant la table des saints ; le vieillard qui avait pris la parole au nom de tous les élus se leva pour me faire quelques justes reproches.

Quel majestueux visage ! il paraissait un Christ vivant ; dans ses yeux se reflétaient beaucoup de jours et de nuits cosmiques ; sa barbe sacrée était une vive représentation du verbe universel de vie, et sa chevelure immaculée tombant sur ses ineffables épaules nous rappelait l'Ancien des jours de la Kabbale hébraïque.

Il parla et dit des choses terribles ; il mentionna une femme que j'avais connue après la submersion du vieux continent atlante. "Te souviens-tu de celle-ci ?" "Oui, vénérable Maître, je m'en souviens". Il est évident que par elle j'avais échoué dans les temps antiques. "Te rappelles-tu de celle-là ?" "Oui, vénérable Maître, je m'en rappelle". Vint alors à mon esprit le vivant souvenir d'une reine tibétaine. En Asie centrale, au coeur même des Himalayas, existait un merveilleux royaume il y a de cela près d'un million d'années. Les habitants de cet antique pays furent le résultat d'un mélange Aryen-Atlante.

Tout ésotériste sait très bien que la première sous-race de notre cinquième Race actuelle a fleuri en Asie Centrale. J'ai vécu dans ce vieux pays et connu la reine en question, celle que le Maître me rappelait en me faisant le reproche. Elle vint à moi, alors que j'étais un prêtre de l'Ordre Sacré du Tibet. La malheureuse souffrait et me conta ses tragédies. Le monarque, son époux, était amoureux d'une autre femme et, naturellement, la malheureuse reine était tombée dans le désespoir. Je voulus l'aider, fis ce que je pus pour elle, mais je commis de graves erreurs.

Assaillir le mental d'autrui est un délit et il serait absurde de nier mes propres erreurs ; j'utilisai les pouvoirs psychiques de manière évidemment négative et j'allai même jusqu'à commettre l'erreur de recevoir quelqu'argent. Le trésor royal me paya la somme au compte des dépenses de la reine. L'époux abandonna sa concubine ; le roi et la reine se sont réconciliés pour le bien du pays.

Apparemment, j'avais bien agi, mais rappelons-nous les mots du Maître Moria : "Dans les cadences du vers, le délit se cache aussi". Toute lumière faite, il est facile de comprendre que je tombai dans l'absurde, que je commis des stupidités et que, bien que j'ai été un Deux-Fois-Né, je fus sévèrement châtié. Le vieillard était là, rappelant toutes ces choses et il est clair que ma douleur morale fut grandement épouvantable.

"Tu as eu recours à l'Ordre de la Jarretière ?" "Oui, vénérable Maître, j'ai eu recours à lui", fut ma réponse. Comment le nier ? Le regard de ce vieillard très sacré me traversait le coeur, impossible de me cacher devant la divinité. Je me rappelai alors cette antique personnalité que j'avais eue dans l'antique Rome. On me confia d'établir une forte trame pour la quatrième sous-race de cette cinquième Race-Racine, et j'utilisai alors la personnalité humaine de Jules César. J'ai formé le Grand Empire Romain, je me battit comme un lion dans les Gaules et tout le monde sait que je fus assassiné par Brutus le traître.

Je n'avais aucun besoin de recourir à l'Ordre de la Jarretière : les lois secrètes de la Grande Vie Universelle m'auraient aidé de toutes façons sans le besoin de cette institution romaine. Je me sentis après ces reproches honteux de moi-même, peiné et le coeur endolori.

Une Dame Adepte déguisée en bourreau rituel avança résolument jusqu'à moi, avec le fouet sacré dans sa main droite. Je compris immédiatement que je devais passer par la flagellation évangélique. Je m'acheminai vers l'intérieur du temple, bien lentement, le long de cette cour vétuste entourée d'archaïques murailles. Meurs ! Meurs ! Meurs ! s'exclama la Dame, tandis qu'elle me fouettait réellement avec le fouet sacré.

Oui, c'est ce que je veux : mourir, mourir, mourir ; fouettez-moi plus fort ; et ces coups de fouet, au lieu de produire en moi cette épouvantable douleur de la torture, entraient en moi comme l'eurent fait des rayons électriques, me faisant du bien, car je sentais qu'à l'intérieur de moi ces entités qui constituent le Moi pluralisé étaient abattues à mort.

Il est écrit que Horus doit vaincre et détruire les démons de Seth (Satan) pour que l'âme ressuscite dans le coeur d'Osiris (le Christ).

Il est évident, certain et pathétique, qu'après être revenu à la seconde naissance, j'avais besoin de mourir en moi-même, ici et maintenant. Ceci n'est pas la mort ordinaire, commune et courante des profanateurs de la vie, qui inspire une si grande terreur aux êtres vulgaires, à ces multitudes qui peuplent la surface de la Terre.

Ceci, certes, est la Mort Initiatique ou Philosophique des Maîtres à laquelle Giordano Bruno fait allusion quand il écrit "Coloro Che Filosofano Dirittamente Intendono a Moriré".

C'est là la mort de Seth, le Moi-Même, le Soi-Même, tellement adoré par tant de sincères fourvoyés.

Nombre d'années de ma vie ont passé et jamais je n'ai pu oublier cet évènement cosmique arrivé au coeur des Himalayas. Aujourd'hui, je suis mort, j'ai intensément travaillé avec l'aide de mon Serpent sacré : les démons rouges de Seth ont été mis en déroute.

Grande fut la lutte, mais j'ai obtenu la Mort Initiatique.

Le chemin est plus amer que le fiel. Beaucoup sont appelés et peu sont les élus. Le sentier de la vie est formé des traces des sabots du cheval de la mort.

J'avais besoin de dissoudre l'Ego, de mourir, oui, et maintenant, je parle parce que &

 

RT07 Méditations

En ce monde de la manifestation cosmique, il n'existe en vérité de gloire aux couleurs plus hautes que celle d'être dans la Lumière créée de l'Univers, un de ces creusets dans lequel tout l'enchantement de l'âme se condense comme le feu de l'éther dans les soleils.

Il n'est pas vrai que Brahma, l'Esprit Universel de Vie, soit dépourvu en lui-même de cette splendide unité. Qu'importe que le sublime Prométhée, sous la terrible étincelle que son front attire, morde la boue de la terre dans sa lutte si, comme Antée, il se lève héroïque chaque fois qu'il tombe ?

Se battre, lutter, souffrir, se libérer finalement, se perdre comme une goutte diamantine dans l'océan de la lumière incréée est, certes, l'aspiration la meilleure. Les Dieux surgissent de l'abîme au moyen du feu et se perdent dans l'Absolu.

Au moment où j'écris ces lignes me viennent en mémoire tant de choses. Une de ces nuits-là, en profonde méditation intime, j'abandonnai le monde illusoire de Maya et, libéré de ces fers de l'existence amère, je me submergeai au cours du Samadhi dans le monde de l'esprit. Il n'y a pas de meilleur plaisir que celui de se sentir l'âme dégagée du corps, des sentiments et du mental.

Immense est la joie ineffable de ces Ames de Diamant qui se perdirent dans le Grand Alaya de l'Univers. Et enivré par l'extase, j'entrai par les portes du temple aux parois transparentes. Avec l'oeil ouvert de Dagma, avec cette vision spirituelle de l'Adepte ou Jivanmukta, je regardai vers le bas dans les profondeurs et je vis alors au fond de l'abîme nombre d'êtres chéris.

Océan du mental cosmique, précipice, fossé, profondeur qui épouvante. Comme ils souffrent ! Aïe ! Ne me désolez pas ainsi, ayez de la compassion pour moi. Que cesse notre écart, yeux qui font peine, yeux à l'aspect de feuilles trempées de rosée.

Et ces ombres se dilataient, mélancoliques et étranges, prenant des traces mystérieuses d'humidité qui éteint les teintes de flamme. Murmure de mots confus et vagues de la profonde tristesse de l'âme. Pauvres ombres ! Vaines formes du monde mental !

De même que la mer furieuse fouette sans clémence la plage de ses vagues, de même du monde du mental, de la mer de l'entendement surgissaient des vagues qui tentaient inutilement, désespérées, de fustiger le seuil du temple aux parois transparentes. Litelantes, la Dame Adepte, s'exclama indignée : "Ces femmes gênent vraiment, elles essaient d'arriver jusqu'ici", et elle dégaina son épée flamboyante tout comme moi. Ces épées se retournèrent un instant, menaçantes, lançant partout un feu dévorant. Et ces ombres vaines du mental universel se perdirent, terrifiées, dans l'épouvantable abîme de Maya. En l'absence du corps, des sentiments et du mental, nous en venons à expérimenter de manière directe ce qu'est la Vérité.

Ces pauvres ombres (egos) du Samsara ou terre des amertumes, sont certes un composé douloureux de pensée, sentiment et désir, qui en se concentrant dans telle ou telle autre direction, se convertit en fait en quelque chose de semblable à de la volonté.

Comme les êtres ineffables sont différents, ils sont, eux, forts, vivants, des créatures solaires, d'ardentes flammes. Il n'existe pas dans les seigneurs de la flamme, cette profonde tristesse de l'âme, ces yeux à l'aspect de feuilles chargées de larmes. Les feux intelligents de l'aurore de toute création sont saturés de félicité. Ces êtres d'or, ces ineffables, ne sont pas les douloureuses ombres du mental ; en eux resplendissent la Sagesse, l'Amour et le Pouvoir.

Ce sont les Ah-Hi mystérieux et terriblement divins qui demeurent au-delà du mental et des ombres qui pleurent. Dans la nuit cosmique profonde, avant que le coeur du système solaire ne commence à palpiter intensément, le mental universel n'existait pas, car il n'y avait pas d'Ah-Hi pour le contenir. Ces Ah-Hi mystérieux et terriblement divins constituent l'Armée de la Voix, le Verbe, la Grande Parole, les troupes d'êtres spirituels si distincts, si différents des ombres du mental qui pleurent.

A toute lumière, il se révèle ostensible, clair et palpable, que ces êtres bienheureux, que ces flammes bienheureuses, surgissent du sein de l'Absolu, à l'aube de la vie, pour donner et établir des lois dans le vivant laboratoire de la nature.

A la fin du jour, le grand âge, ces ineffables cessent d'exister et se perdent finalement dans l'inconcevable joie du profond Espace Abstrait Absolu. Le mental en soi et toutes ses vaines ombres illusoires cessent d'exister réellement quand s'achève le Jour Cosmique. Les Dieux savent bien que dans le sein de la lumière incréée, le mental se dissout comme une bulle de savon. Dans ce qui n'a pas de nom, l'existence du mental est impossible, bien que ses latences permettent de deviner une lointaine possibilité pour le futur.

Au crépuscule de l'Univers qui scintille dans l'infini, les Elohim doivent rompre tout fer qui, d'une manière ou d'une autre, les attache à l'existence, et se libérer radicalement de tout ce qui s'appelle mental, volonté et conscience.

 

RT08 Evolution et Involution

Dans les temps antiques, Anaximène de Milet le grand sage, insista sur cette idée que le nombre de mondes habitables est infini. Ce philosophe insinua alors que la vie qui vibre et palpite sur la superficie de la Terre s'engendra dans le limon ou fange de l'océan et qu'ensuite, peu à peu, avec le devenir des innombrables siècles, elle s'adapta progressivement au milieu ambiant. Anaximène pensait très sérieusement que toutes les espèces vivantes, l'animal intellectuel à tort appelé homme inclus, descendent d'êtres océaniques archaïques.

Epicure crut en la "génération spontanée" et ses idées se répercutèrent intensément dans les milieux intellectuels des XVIIème et XVIIIème siècles. Il est superflu de dire que Newton et Harvey acceptèrent cette théorie.

Jean-Baptiste Helmont crut que la clé de la vie réside exclusivement dans la fermentation et se donna même le luxe de proposer des méthodes pour la génération des scorpions et autres êtres vivants ; le plus drôle chez ce sage fut sa fameuse formule pour créer et engendrer des souris : "Si on tord une chemise sale dans l embouchure d'un pot qui contient quelques grains de blé, la fermentation exudant de cette chemise sale, altérée par l'odeur des grains de blé, donne lieu au bout de 21 jours à la transformation du blé en souris".

Il est évident que cette formule s'avère au fond à cent pour cent ridicule.

En l'année 1765, le monde intellectuel des Pays-Bas fut agité par de terribles discussions qui tournaient autour des bactéries et des protozoaires. Pour nombre d'entre eux, ces organismes microscopiques se développaient de manière intellectuelle et spontanée, bien que Leeuwenhoek ait suspecté qu'ils provenaient de l'air.

Entre-temps, Buffon, le très fameux naturaliste français - à qui nous devons la très discutable théorie de la collision, à l'aide de laquelle beaucoup ont tenté d'expliquer l'origine du système solaire d'Ors où nous vivons tous - donna une habile explication scientifique au thème inquiétant de la génération spontanée : "La matière vivante", dit-il, "compte des molécules organiques qui, durant le processus de putréfaction sont capables de se réajuster par elles-mêmes pour former de nouveaux organismes de matière achevant de mourir".

Il est évident que le sophisme d'une explication si absurde se trouve dans le "réajustement" spontané, le hasard, sans un principe directeur intelligent.

Laplace, l'auteur de la théorie de la nébuleuse ou nuage de poussière, pour expliquer l'origine du système solaire suggéra l'idée que les plantes et les animaux du monde ou nous vivons doivent leur existence aux rayons solaires.

Le conflit intellectuel le plus aigu du XIXème siècle trouva son théâtre sur le terrain des idées de Pasteur et de Darwin.

Cette question passablement épineuse, relative aux formes inférieures de vie et à la génération spontanée, occasionna de violents débats quand Darwin rendit publique sa théorie de l'évolution.

Pasteur, lance en arrêt, alla contre le dogme de l'évolution, quand il ridiculisa Jules Michelet - qui, de manière absurde, décrivit la vie comme étant engendrée dans une goutte d'eau marine très riche en nitrogène, et un peu de mucosité ou gelée fécondante qui, sans doute, au bout de 10 000 ans, évolua à la dignité d'insecte et au bout de 100 000 ans, à celle de singe et d'homme.

Pasteur en termina sagement avec la théorie de la génération spontanée quand il dit : "Non, on ne connaît actuellement aucune circonstance par laquelle on peut affirmer que des êtres microscopiques soient venus au monde sans germes ni prédécesseurs qui leur ressemblent. Tous ceux qui prétendent démentir cette réalité ne sont rien de plus que jouets des illusions, victimes d'expériences mal réalisées, criblées d'erreurs, qu'ils ne savent pas expliquer ou dont ils ignorent comment les éviter".

Pasteur montra à l'auditoire qui l'écoutait attentivement, un flacon qui contenait une matière fermentable depuis de nombreuses années. Il est évident que le récipient étant hermétiquement fermé, les micro-organismes de l'air ne purent pénétrer à l'intérieur et, en conséquence, la matière ne fermenta pas.

Darwin, dans une lettre antérieure à l'année 1871, écrit textuellement ce qui suit :

"On a dit fréquemment que toutes les conditions nécessaires pour la première génération d'un organisme se trouvent maintenant présentes et qu'elles pourraient avoir été toujours présentes (et allez donc : un conditionnel aussi rempli de doute !) ; s'il était possible de concevoir que dans une petite mare chaude, avec toutes sortes d'ammoniaque et sels d'acide phosphorique, lumière, chaleur, électricité, etc., elle fut formée chimiquement d'un composé de protéines disposé à drainer des variations encore plus complexes, actuellement, cette matière serait instantanément dévorée ou absorbée, chose qui ne se serait pas produite avant la formation des êtres vivants".

Pasteur en termina avec le fondement de la théorie évolutive et transformatrice de Darwin quand il réduisit en poussière cosmique la théorie de la génération spontanée. La vie en elle-même, la forme la plus basse et élémentaire comme dans une bactérie incluse, peut uniquement surgir réellement d'une autre vie.

Les germes de l'existence dorment pendant la nuit profonde du Grand Pralaya, au sein de l'Espace Abstrait Absolu, et viennent à la manifestation cosmique quand s'initie l'aurore du Mahamvantara. Les germes vivants, au cours du Jour Cosmique, sont soumis aux lois de L'Evolution et Involution, Rythme, Vibration, Nombre, Mesure et Poids.

Chaque espèce a, en elle-même, son prototype vivant, ses germes originels. Les germes vivants de la vie universelle, intelligemment suspendus dans l'atmosphère vitale du monde où nous vivons, peuvent être classés. Il est ostensible, palpable et clair que le milieu ambiant environnant, dans chaque planète de l'inaltérable infini, est sujet à des changements variés.

Il est évident que chaque espèce germinale spécifique exige, pour sa manifestation, des conditions vitales, claires et précises.

N'importe quel spécimen germinal élémental peut et doit évoluer et se développer durant son cycle d'activité particulier. Il est indubitable et même axiomatique que tout modèle ou type germinal involue et revient à son état élémentaire primitif quand son cycle d'activité s'achève.

Exemple : les polypes des fleurs, aujourd'hui de simples micro-organismes involuant en voie récessive, furent dans la ronde précédente d'épouvantables géants armés de terribles tentacules, très semblables aux poulpes marins.

Les énormes monstres antédiluviens qui autrefois désolèrent des cités cyclopéennes, laissant partout leur trace indélébile de terreur et de mort, existent encore en plein XXème siècle. Ce sont aujourd'hui tout juste de simples microbes suspendus dans l'atmosphère. Dans un monde du futur Mahamvantara, ces germes de vie se développeront inévitablement.

Et que dirons-nous de la race intellecto-animale de bipèdes tricérébrés et tricentrés ?

Pourquoi ce spécimen, échantillon ou modèle bestial raisonnant, devrait-il être une exception à la très grande règle ? Il est évident que les germes de ce bipède, à tort appelé homme, commencèrent leurs multiples processus évolutifs dès l'aurore même du Mahamvantara.

Avez-vous déjà entendu parler de la race protoplasmique ? Il ressort avec la clarté du Zénith que la susdite génération géante, au-delà du temps et de la distance, fut en vérité la culmination d'une longue série de processus évolutifs dont le théâtre se situa dans les dimensions supérieures de la nature.

Il faut donc savoir que les générations suivantes de l'espèce humaine, descendantes de ces géants archaïques, démesurés, rétrocèdent peu à peu depuis les temps antiques, involuant vers leur état germinal primitif.

L'anthropogenèse enseigne que n'importe quel monde de l'espace infini se convertit tôt ou tard en le théâtre des 7 races humaines. Nous savons bien à propos que dans ce monde de tant d'infortunes, nous sommes précisément la cinquième génération.

Il est évident que la sixième race sera de stature encore plus petite, et toutes lumières faites, il est évident que la dernière génération sera lilliputienne.

La nature dispose toujours de spécimens, modèles ou exemplaires vivants, pour démontrer ses vérités. Au moment où j'écris ces lignes me vient à la mémoire le cas singulier d'une certaine tribu Lémuro-Lilliputienne qui vécut jusqu'à il y a peu de temps dans le Lipez en Bolivie, Amérique du Sud.

D'antiques traditions affirment que les hommes, comme les femmes de cette mystérieuse tribu, avaient un corps atteignant à peine des statures de 15 à 25 cm. Ceux qui passent par-là disent que ce curieux village où demeuraient autrefois ces lilliputiens existe encore et se trouve à quelques 120 Km de Potosi, en Bolivie.

Il nous paraît franchement très lamentable que ce village insolite, semblable à une cité jouet, ait été abandonné par ses très petits et étranges habitants.

Il ne serait pas difficile de deviner que cette tribu insolite se mit dans la quatrième dimension pour se transporter à quelque lieu moins exposé à la vue profane des curieux.

Les sages aztèques ne se trompèrent pas quand ils exposèrent leur idée selon laquelle "les Fils du Troisième Soleil se convertirent en oiseaux".

Au crépuscule de la vie terrestre, des instants avant que la Terre ne soit convertie en une nouvelle lune, l'espèce animale intellectuelle sera revenue à son état germinal.

Il est évident qu'après la mort du monde physique, les germes humains continueront à évoluer dans les dimensions supérieures de la nature jusqu'à retourner à l'état élémental, atomique, originel.

Il est écrit en caractères de feu dans le Grand Livre de la Vie, qu'à la fin du Grand Jour Cosmique, tout germe vital doit dormir profondément dans le chaos pendant 7 éternités.

En vérité, en vérité, je vous le dis, seuls la Musique, le Verbe, le Logos peuvent éveiller les germes vitaux à l'aube de tout Mahamvantara pour un nouveau cycle d'activité.

Oremus &

 

RT09 Momies Egyptiennes

Ô Keb ! Génie de la terre ! Puissant seigneur du monde, sublime protecteur des vénérables momies, au pays ensoleillé de Kem, Salut ! Qu'entendent mes oreilles ? Ô Dieux de l'Amen-Râ ! Le verbe ineffable d'Hermès Trismégiste, le trois fois grand dieu Ibis de Toth, résonne encore dans le fond profond de tous les âges.

Une torpeur d'éternité pèse sur les antiques mystères du sphinx du désert et les âmes de l'Amenti aspirent à une nouvelle manifestation Neptunienne-Amentine.

En ces moments me vient en mémoire une réincarnation égyptienne.

Je naquis là-bas et y vécus sous la dynastie du pharaon Khephren. Bien que mes paroles puissent sembler énigmatiques et étranges, je vous dis en vérité que mon corps physique ne mourut pas et s'en fut au sépulcre. Catalepsie ? Oui ! De quel type ? Il nous est impossible de vous expliquer car vous ne comprendriez pas maintenant.

Ah ! Mais mon cas, certes, ne fut pas une exception. Beaucoup d'autres hiérophantes allèrent au sépulcre en état de catalepsie.

Que certains types spéciaux de momies continuent à vivre et sans aliment aucun, mais avec toutes leurs facultés naturelles en suspens, voilà qui ne doit nous surprendre en aucune manière.

Rappelez-vous que les crapauds pendant l'hiver, enterrés dans la boue, gisent cadavériques sans aucune nourriture, mais reviennent à la vie au printemps. Avez-vous entendu parler de l'hibernation ? A Paris, cette branche scientifique est très avancée ; un docteur de mes amis m'informa qu'ici au Mexique on allait l'établir également. Tout organisme humain déposé en chambre d'hibernation à température plus basse que 0° dort profondément et ressemble à un cadavre dont toutes les facultés humaines sont mises en suspens. On nous a dit que le premier homme ayant servi de cobaye pour cette expérience est resté dans cet état tout un siècle. On dit que ce sujet vit encore.

La catalepsie égyptienne va encore beaucoup plus loin ; elle est en outre sagement combinée avec la magie et la chimie occulte.

Mon âme évidemment s'échappa du corps ; ce type de momification très spécial ne fut indiscutablement pas un obstacle à ma continuation du cycle de mes réincarnations.

L'âme de n'importe quel hiérophante égyptien a 4 corps :

1. La Momie

2. Le Ka (corps astral)

3. Le Ba (corps mental)

4. Le Ku (corps causal).

Je m'éloignais de la Momie ou plus exactement mon âme s'émancipa de ce corps momifié. Mon âme vêtue de ses véhicules supérieurs poursuivit dans l'Amenti, continuant à se réincarner ensuite dans différents lieux du monde. Il existe pourtant encore un fil sympathico-magnétique qui maintient d'une certaine manière une certaine relation entre mon âme et la momie.

Mon esprit, parfois, se met dans le corps apparemment mort. Il est évident qu'alors le véhicule en question sort momentanément de son état cataleptique.

Mon humaine personnalité actuelle n'est pas un obstacle à cette sorte d'expérience ; personne ne peut entraver l'esprit. Lui peut sortir la momie du sépulcre en la submergeant dans la quatrième dimension. Lui peut abandonner la quatrième dimension et entrer dans ce monde à trois dimensions pour visiter quelqu'un. Lui connaît la région des canaux et des courants, l'endroit humide, l'antichambre de cette région chimique où nous vivons. Il sait ouvrir la porte de Keb qui donne accès à la région de l'air. Il a le pouvoir d'appeler les êtres magiques avec l'aide desquels il peut pénétrer dans la région des cinq sens pour se rendre visible et tangible devant quelqu'un. Mon esprit, après de telles expériences, peut faire revenir la momie à son sarcophage. Après ma mort, mon âme pourrait se réincorporer définitivement à cette momie si Tum (prononcer Toum : le Père) en décidait ainsi. Ce corps, alors, sortirait définitivement de l'état cataleptique et mon âme vêtue de cette chair pourrait vivre comme n'importe quelle personne et voyager de pays en pays.

Il recommencerait à manger, boire, vivre sous la lumière du soleil, etc. Cette momie serait définitivement enlevée à son sépulcre au travers de la quatrième dimension.

 

RT10 Les Sept Sentiers de la Félicité

Dans ce labyrinthe inextricable et confus de théories pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes, ce que l'on dit et discute relativement aux sept rayons d'action cosmique est certes abondant. Machines humaines aux langues vipérines qui disent des merveilles !

Gens qui dorment sur la surface de la terre : bipèdes tricérébrés ou tricentrés qui ignorent mais encore ignorent qu'ils ignorent. Machines ! qui passent, vont et viennent & parlez, discutez si bon vous semble, mais en vérité je vous dis que vous ne savez rien.

Expérience mystique directe, cela est savoir ; mais en vérité le vécu ésotérique, l'extase, ne sont que pour des hommes à la Conscience éveillée. Voulez-vous cesser d'être des machines ? A la bonne heure, je vous félicite & mais commencez par vous éveiller.

Ah ! si les gens s'éveillaient, s'ils arrêtaient d'être des machines & comme la vie serait différente. Cela parait incroyable, mais avec 10 % de conscience éveillée seulement, les guerres disparaîtraient et la paix règnerait dans cette vallée de larmes.

Sachez-le, souverains et vassaux, illustres et mendiants, vos misérables existences ne sont qu'un tissu de rêves.

Le navire sur la lointaine haute mer suit le hasard de l'élan d'un oiseau. Où va-t-il ? Le navigateur génois ne le sait pas lui-même, car il dort.

Il y a dans cette tragique conscience que nous portons au-dedans de nous, des tristesses qui exaltent et des allégresses qui ternissent ; il y a des réjouissances qui pleurent et des souffrances qui chantent, et l'animal intellectuel tue toujours ce qu'il adore le plus.

Conscience qui dort, comme tu serais distincte si tu t'éveillais !

Tu connaîtrais les 7 sentiers de la félicité, la lumière de ton amour brillerait de toutes parts, les oiseaux se réjouiraient dans le mystère de leurs bois, la lumière de l'esprit resplendirait et les joyeux élémentaux de la nature chanteraient pour toi des poèmes d'or.

Une nuit, peu importe laquelle, la date, le jour et l'heure, je conversais avec un Adepte de la Fraternité Blanche dans l'Univers parallèle de la cinquième dimension ; la conversation, en vérité, était suave, délicieuse et s'écoulait doucement tel un fleuve d'or sous l'épaisse forêt du soleil. Bientôt, sous le sublime feuillage de l'arbre de la vie, je l'interpellais : "Avez-vous un corps physique ? Est-ce que vous êtes conscient ?".

Il est évident, ostensible que ses réponses me laissèrent évidemment pleinement satisfait. "Oui, je suis éveillé. J'ai un corps physique mais je sens qu'en ce moment ma conscience commence à s'endormir, lentement, peu à peu, à mesure que mon véhicule dense m'attire vers ce que l'on appelle l'état de veille".

Le moment le plus intéressant fut celui pendant lequel l'Adepte, flottant extatique dans l'ambiance sidérale, joignit bienheureusement ses deux pieds de sorte que leur plante entrèrent en contact. Il parut alors se fortifier, sa conscience retrouva sa lucidité.

J'imitai son exemple, bien sûr, et l'Adepte m'expliqua la clef en me disant : "Tu pourras avec ce secret résister à l'attraction magnétique du corps dense et tu pourras rester hors de lui tout le temps que tu désireras".

Il est ostensible et clair que seuls les Adeptes tels que lui, hommes véritables, conscients et éveillés, savent ce que sont les 7 chemins. Dans la nuit cosmique, les 7 sentiers de la félicité n'existent pas et seul l'Un respire, inanimé et par lui-même.

Avant que le coeur du système solaire ne commence à palpiter intensément, les causes de la douleur n'existaient pas parce qu'il n'y avait personne pour les produire ni pour être appréhendé par elles.