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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

RT42 Lucifer

Nous sommes arrivés, dans ce Message de Noël 1969-1970, à un problème très épineux ; je veux faire instamment allusion à Lucifer-Vénus à qui Isaïe adressait cet ineffable cantique au mysticisme pur et qui commence ainsi : "Comment es-tu tombé, toi ! ô étoile du matin qui paraissait si brillante tandis que se levait l'aurore ?" Comment pourrions-nous arriver à comprendre réellement le mystère profond de la rébellion dans les cieux si nous ne déchirons pas le voile qui recouvre les mystères lucifériens ? Rappelons-nous les sept fils de l'inertie, des Mystères égyptiens, qui furent rejetés de l'Am-Smen, ou paradis.

N'oublions pas, cher lecteur, les sept rois de la légende babylonienne de la création, les sept monarques du livre de la révélation, les sept chronides ou gardiens du ciel, étoiles qui désobéirent aux commandements de Dieu, et furent jetés hors du ciel.

Et que dirons-nous des sept constellations dont parle le livre d'Enoch ? Ô, mon Dieu ! elles furent bannies comme les sept montagnes resplendissantes où s'asseoit la dame écarlate.

Il est écrit dans les registres akashiques de la nature qu'un tiers de la resplendissante armée des nommés Dhyanis ou Arupas tomba terriblement dans la génération animale.

La dégradation des dieux en démons n'est pas un mythe exclusif du christianisme, mais aussi du zoroastrisme, brahmanisme, et même de l'ésotérisme chaldéen. Que les anges de lumière Asuras ou Ahuras, souffles ou haleines de l'Esprit Suprême, se firent démons ? Pourquoi en douter ? Serait-ce par hasard une chose étrange ?

N'importe quel individu sacré peut se convertir en démon s'il tombe dans la génération animale. Il est indiscutable que lorsqu'il tombe dans la génération bestiale, les trois traîtres (Judas, Pilate et Caïphe) renaissent à l'intérieur de l'individu sacré.

Il s'avère pathétique, clair et manifeste que le moi pluralisé (Seth) peut ressusciter comme l'oiseau phénix, de ses propres cendres & Elles ne se trompent pas le moins du monde, ces théogonies qui nous dépeignent ces Logoï divins qui commirent l'erreur de tomber dans la dégénérescence sexuelle après que la race lémure se soit séparée en sexes opposes.

Qu'ils se sacrifièrent, tel Prométhée, pour doter de l'esprit conscient l'homme de l'infantile paradis primitif ? Mensonge, ignorance absurde &

Je fus tout à la fois spectateur et acteur de la Génèse de la vie et, au nom de la vérité, je vous dis qu'il n'y eut pas ce sacrifice. La relation sexuelle nous plut, à nous, lémures, et nous tombâmes dans la dégénérescence bestiale par plaisir.

Il est évident que cette affirmation insolite, étrange et nouvelle, est appelée à causer la surprise de nos lecteurs. Il est certain que s'ils connaissaient la doctrine de la réincarnation, ils n'auraient pas de quoi s'étonner.

Qu'un homme ait été incarné en Lémurie ? Qu'il se rappelle ses vies passées ? Qu'il donne un témoignage archaïque ? Cela fait partie des choses normales, cela n'a rien de bizarre ni d'étrange.

Allons maintenant un peu plus au fond : dieux et devas, Pitris ineffables et demi-dieux, se trouvèrent réincarnés en Lémurie. Que ces Logoï divins, ces anges rebelles dotèrent de corps mental ce pauvre homoncule rationnel improprement appelé homme, est faux ; c'est un mensonge ! Le pauvre animal rationnel, au lieu de recevoir en héritage l'authentique corps mental, reçut uniquement Pilate, le démon Haï des mystères égyptiens.

Le pauvre bipède tricentré ou tricérébré, improprement qualifié d'homme, est inconscient, ignorant.

Au nom de la vérité, quoiqu'il m'en coûte, je me vois dans l'obligation d'affirmer que je fus également un archange tombé et j'ai, pour cela, une pleine conscience de ce que je suis en train d'écrire dans ce Message ; je ne suis pas en train de répéter les théories d'autrui ; j'affirme ce que je sais. Je me suis repenti de mes erreurs, je me suis levé de la boue de la terre et, aujourd'hui, je rends témoignage de ces choses. Cette pauvre humanité ne gagna rien avec la rébellion des anges du ciel ; il aurait été meilleur d'avoir su obéir au Père.

Les pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes pourraient objecter qu'après la division humaine en sexes opposés, il fut indispensable de coopérer sexuellement pour la reproduction de l'espèce. Cette objection n'est pas valable pour les Dieux. Il est indiscutable que les Dieux-Hommes de Lémurie auraient pu avoir conservé leur corps physique pendant des millions d'années, grâce à l'Elixir de Longue Vie des alchimistes.

Pour la connaissance de nos lecteurs, je dis : dans quelques endroits secrets du monde, il existe encore nombre de Lémures immortels. Mon saint Gourou, dont le nom sacré ne doit pas être mentionné, conserve encore maintenant le même corps physique qu'il eut en Lémurie. Moi-même, après la chute en Lémurie, je me repentis, évidemment, et revins aux mystères de ce vieux continent ; je reçus alors l'Elixir de longue vie. Au nom de Ce qui est Réel, le Tao, le divin, je vous dis que je vécus avec un corps physique immortel pendant des millions d'années.

La désobéissance n'était pas indispensable pour la multiplication de l'espèce humaine. Il est évident que la rébellion fut une folie, les hommes-anges du continent Mu auraient pu léguer, faire don de leurs véhicules physiques aux âmes humaines de la Terre - provenant des règnes animaux supérieurs - sans nécessité de violer la Loi.

Tous les gens qui vivent à la surface de la Terre sont évidemment enfants d'Adam et Eve, le couple originel - la race lémure - tombée dans le péché originel luciférien de la luxure. Il est indubitable que les pauvres gens persistent dans le péché originel luciférien, sexuel. Nous sommes fils de la luxure et persistons en elle, ceci est ostensible, cela saute aux yeux. Le divin ne peut être luxurieux, donc nous sommes non pas fils de Dieu mais fils du Diable.

Souvenons-nous de ces paroles du Christ :

Jn 8 : 38 Je dis ce que j'ai vu chez mon Père ; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père.

Jn 8 : 39 Ils lui répondirent : Notre père, c'est Abraham. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les oeuvres d'Abraham.

Jn 8 : 40 Mais maintenant vous cherchez à me tuer, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a point fait.

Jn 8 : 41 Vous faites les oeuvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants nés de la fornication ; nous avons un seul Père, Dieu.

Jn 8 : 42 Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et je suis ici ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé.

Jn 8 : 43 Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole.

Jn 8 : 44 Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle selon ses propres tendances ; car il est menteur et le père du mensonge.

Jn 8 : 45 Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.

Jn 8 : 46 Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ?

Jn 8 : 47 Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; vous n'écoutez pas, parce que vous n'êtes pas de Dieu.

Il existe deux feux fondamentaux dans l'homme et dans la nature : le premier est le Maha-Kundalini, le second est Lucifer-Vénus. Il est ostensible que le premier est divin, il est indéniable que le second est diabolique, passionnel, luxurieux.

On a dit beaucoup sur Agni, le dieu du feu, Duksha, le Père Universel de toute force, en commençant évidemment par la suprême hauteur de la connaissance pour les zoroastriens, mages et alchimistes.

Il est manifeste que nous devons chercher cette force suprême dans le soleil central qui est, sans aucun doute, le plus élevé des quatre soleils célestes, le dernier de ceux-ci étant notre soleil physique. La source originelle de la lumière sidérale ou lumière astrale de Paracelse et des Hermétiques, si elle est physiquement l'éther, est dans le sens spirituel le plus excellent, relatif à l'Anima-Mundi, l'origine des astres qui sont du feu christique granulé. Si nous confrontons les feux, en recherchant bien, nous découvrons avec étonnement une antithèse ignée notoire, de type lunaire submergé &

Je veux me référer à Lucifer, le serpent tentateur de l'Eden, cette force fohatique fatale, laquelle en se développant dans l'être humain, se convertit de fait et de droit, en l'abominable organe Kundartiguateur (la queue de Satan).

De tout cela, nous pouvons inférer sans crainte de nous tromper, que Seth (le moi pluralisé), ainsi que les trois mauvais amis de Job sont en nous-mêmes, à l'intérieur des enfers atomiques de l'homme, de viles granules du feu lunaire luciférien. Il est évident que le couple humain originel (la race lémure) fut fatalement une victime sexuelle du serpent luciférien. La rébellion dans les cieux et la chute consécutive des anges est un problème 100% sexuel.

Lucifer, ce vil ver qui traverse le coeur du monde, est naturellement sous-jacent au fond de toute matière organique et inorganique. Le Fohat lunaire luciférien exerce un contrôle direct sur certains atomes malins du coccyx, des organes sexuels, du coeur et du cerveau. L'impulsion sexuelle luciférienne, maligne, contrôle même nos sentiments intimes. Il est indubitable que cette force fohatique aveugle de type luciférien maintient l'humanité dans l'hypnose, submergée dans l'inconscience.

Il est facile de comprendre que le feu luciférien qui se cristallise en toute cette légion de mois-diables que chacun porte à l'intérieur de soi donne pour résultat l'inconscience. Il est ostensible que la conscience dort parmi ces entités ténébreuses qui constituent l'Ego. C'est ainsi que le processus hypnotique luciférien se déroule dans chaque sujet vivant sur la surface de la Terre. L'animal intellectuel improprement appelé homme est luciférien dans un pourcentage de 99%.

Si ce n'était l'essence animique embouteillée dans l'Ego, l'homoncule rationnel serait luciférien à un pourcentage de 100%. Nous devons partir de zéro et reconnaître que nous sommes des démons, s'il est vrai que nous voulons réellement parvenir à l'auto-réalisation intime de l'Etre. Nous devons, avant tout, éliminer de notre nature intérieure le pharisien secret.

Rappelez-vous ces paroles du Christ :

Mt 23 : 13 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer.

Mt 23 : 24 Guides aveugles ! qui arrêtez au filtre le moustique mais qui avalez le chameau.

Mt 23 : 25 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous nettoyez l'extérieur de la coupe et du plat, et qu'à l'intérieur ils sont pleins de pillages et d'excès.

Mt 23 : 26 Pharisien aveugle ! nettoie premièrement l'intérieur de la coupe et du plat, afin que l'extérieur aussi devienne net.

Mt 23 : 27 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d'ossements de morts et de toute espèce d'impuretés.

Mt 23 : 28 Vous de même, au dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais, au dedans, vous êtes pleins d'hypocrisie et de mépris pour la loi.

Le Maître G. commit l'erreur profonde de confondre la Kundalini avec le feu luciférien de l'abominable organe Kundartiguateur, et attribue même au premier tous les aspects sinistres du second. Il est évident que nous avons besoin de comprendre et d'éliminer, cela a déjà été dit dans de précédents chapitres. Il est ostensible que la Kundalini, le serpent igné de nos pouvoirs magiques, est une vérité védantine et jéhovistique terriblement divine. Le feu ascendant de la Kundalini ouvre, victorieux, les sept sceaux de l'Apocalypse de Saint-Jean dans l'épine dorsale de l'homme. Devi-Kundalini, notre Mère Divine Adorable, est le Serpent ascendant du canal médullaire spinal. Elle, la Divine Couleuvre, a le pouvoir d'éliminer les démons rouges de Seth.

Ce serpent sacré peut détruire les cristallisations, ou granules, du serpent luciférien.

Nous nous trouvons donc devant les deux serpents. Le premier monte victorieux par le canal de la moelle épinière de l'organisme humain ; le deuxième descend, se précipite du coccyx vers le bas, vers les enfers atomiques de l'homme. Le premier est le serpent de bronze qui guérissait les israélites dans le désert. Le second est le serpent tentateur de l'Eden, Lucifer, l'horrible serpent Python, qui se vautrait dans la boue de la terre, et qu'Apollon blessa de ses dards.

Me viennent en ces instants des réminiscences tellement intéressante. Une nuit délicieuse, peu importe laquelle, j'entrai en état Zen, connu sous le nom de Satori ou Samadhi (extase), heureux, par les portes du temple sur les ailes du Souffle & Et, comme d'autres adeptes s'assirent, je m'assis moi aussi, et j'écoutai des chants exquis &

Ce que dirent ces voix d'or ébranla mon âme profondément, jusqu'à ses fibres les plus intimes. Nous louions tous, alors, l'empereur, cette divine Monade de chacun qui, avant l'aurore de Mahamvantara se mouvait dans les eaux chaotiques de l'espace infini. Une échelle en colimaçon, en spirale, conduisait jusqu'en haut du temple. Cet escalier se terminait effectivement au pied de l'autel sacré de l'empereur. Le tabernacle resplendissait glorieusement sur l'Autel très sacré et le feu brûlait dans la lampe... Quelques vases à fleurs complétaient merveilleusement ce précieux enchantement. Il est évident que les fleurs émettent quelque chose de délicieux là où elles se trouvent.

Cependant, il y avait quelque chose de plus, quelque chose d'insolite, un étrange jeu de figures habilement taillées dans du bois. Ces figures placées exactement devant l'autel sur la mystérieuse échelle divine, représentaient en fait, un inconvénient sérieux, un terrible obstacle pour arriver devant le Seigneur intérieur.

Alors que j'étais en lutte avec le troisième traître d'Hiram Abif, j'eus à étudier profondément le symbolisme de ces figures hiératiques du Mystère, un ensemble bigarré et pittoresque d'étranges êtres en bois sur les marches polies de la sainte échelle... Il me fut indispensable de concentrer mon attention sur ces représentations artistiques. L'art royal de la nature n'est pas quelque chose de mort, il a une vie et il l'a en abondance. Rappelons-nous ces tableaux vivants visités par Franz Hartman, dans le temple Gnostique Rose-Croix de Bohême, en Allemagne. Alors Hartman, en concentrant son attention sur une représentation tibétaine, put voir un Mahatma qui, monté sur son brillant coursier, souriait et s'éloignait, après l'avoir salué de loin. Ceci est donc l'art royal de la Fraternité Blanche, quelque chose qui a de la vie, quelque chose de précieux.

Le lecteur attentif ne devra se laisser surprendre en aucune manière, si je lui dis que comme je concentrai mon attention sur ces figures exotiques si finement travaillées, elles prirent vie. Et, bien que cela paraisse incroyable, tout est possible dans la dimension inconnue. Je regardai, et vis quelque chose de bizarre. D'une manière certes curieuse, l'une de ces figures se détacha bientôt, elle avait l'apparence d'un vieillard vêtu d'une manière exotique ; la voix du silence m'informe qu'il s'agit du Seigneur du temps, on me dit que je dois éliminer les déchets inutiles du passé. Je comprends tout et l'ancien marche en portant dans sa main droite un étrange récipient rempli de détritus & Je comprends très bien la profonde signification de cette allégorie : les réminiscences sales du passé, la poubelle de nombreux hiers doit être oubliée.

L'ancien creuse une fosse dans le panthéon des morts, et y enterre ensuite ces déchets inutiles. Le vieillard revient à sa place, une fois son labeur symbolique accompli. Une autre figure se détache ensuite de l'étrange ensemble, on m'enseigne que Lucifer travaille dans le temps ; on me dit que grâce aux souvenirs, il parvient à ressusciter les Mois morts. Et Lucifer chemine entre les sépulcres du temps, il cherche les Mois enterrés dans la poussière des siècles ; il veut les rendre à la vie, je le contemple, stupéfait. Que Lucifer est astucieux ! Il éveille en quelqu'un les souvenirs luxurieux, coupables, afin que les Mois morts ressuscitent.

Je comprends alors profondément la nécessité de vivre d'instant en instant, de moment en moment... Aïe ! Mon Dieu ! le Moi est temps. Oui ! oui ! oui ! L'Etre, cependant, est intemporel, il est ce qui est toujours nouveau... Cette illustration terminée, la figure luciférienne retourna à son mystérieux endroit.

Je concentre alors mon attention plus intensivement, et je vois quelque chose qui se détache : une flamme fatale. Il est clair que ce feu sinistre prend une terrible forme masculine ; la voix du silence me dit que Lucifer contrôle les trois traîtres d'Hiram-Abif et les résidus de l'Ego, après sa désintégration finale. Je le comprends ainsi, je m'approche de Lucifer, je lui dis que je suis son ami, il rit de moi, et me parle en laissant entendre que je suis son ennemi. Il est ostensible qu'il ne s'est pas trompé sur ce point, ce feu diabolique &

Etonnement ! Même après la mort du Moi, Lucifer continue à contrôler jusqu'aux semences de l'Ego ! Quelle horreur ! Rappelez-vous, chers lecteurs, que le Moi peut lui aussi renaître de ses cendres, comme l'oiseau phénix.

La rébellion dans les cieux fut donc un processus très complet de résurrection de l'Ego et des trois mauvais amis de Job, en chaque individu sacré. Il est évident que le feu luciférien engendra ce type spécial de résurrection diabolique à l'intérieur de la psyché de chaque Homme-Ange du continent Mu... Il est ostensible que le moi ressuscité et les trois traîtres revenus à la vie, les Hommes-Anges se convertirent en d'authentiques démons.

Dans le précédent Mahamvantara de Padma, ou Lotus d'Or, les ineffables de la rébellion avaient déjà éliminé Seth et les trois traîtres. Malheureusement, Lucifer travaille dans le temps... Il est indiscutable que le feu luciférien lunaire a le pouvoir de ressusciter Judas, Pilate et Caïphe.

Il est indubitable que Lucifer-Mara, le tentateur sexuel, peut appeler à la vie tous les démons rouges des temps antiques, tous les Mois-diables de Seth.

RT43 Les Ténèbres

Les ténèbres sont en elles-mêmes, Père-Mère : la lumière, leur enfant, dit l'antique sagesse. Il est évident que la lumière incréée a une origine inconnue, absolument ignorée de nous. Nous n'exagérons aucunement en appuyant l'idée que cette origine se trouve dans les ténèbres. Du Chaos sort le Cosmos et des ténèbres jaillit la lumière. Prions profondément & Parlons maintenant de la lumière prêtée, cosmique, secondaire ; il est certain que quelle que soit son origine et, pour belle qu'elle soit, elle a au fond un caractère passager, mayavique... Les ineffables ténèbres profondes constituent donc l'éternelle matrice en laquelle les origines de la lumière apparaissent et disparaissent.

Dans notre monde affligé du Samsara, il est indéniable que rien ne s'ajoute aux ténèbres pour les convertir en lumière. Dans cette douloureuse vallée de larmes, il est clair que rien ne s'ajoute à la lumière pour la transformer en ténèbres. La logique de la pensée, ou pour mieux dire, le Tertium Organum, nous invite à penser que la lumière et les ténèbres sont permutables. Analysant ceci d'un point de vue rigoureusement scientifique, nous parvenons à la conclusion que la lumière n'est qu'un monde de ténèbres, et vice-versa. Lumière et ténèbres sont des phénomènes de même Noumène, inconnu, profond, inconcevable pour la raison & Que nous recevions plus ou moins la lumière qui resplendit dans les ténèbres est chose qui dépend de notre pouvoir de vision spirituelle...

Un grand Etre dit : "Ce qui est lumière pour nous, est ténèbres pour certains insectes ; et l'oeil spirituel voit l'illumination là où l'oeil normal perçoit seulement l'obscurité".

L'Univers plongé dans le Pralaya, après le Mahamvantara, dissout dans son élément primordial, repose nécessairement dans les ténèbres profondes de l'Espace infini & Il est urgent de comprendre bien à fond le grand mystère des ténèbres chaotiques. Avant l'aube du Mahamvantara, l'Univers dormait dans la terrible obscurité.

Il est écrit ceci en caractères de feu dans le livre de la grande vie, qu'à la fin du Mahamvantara (Jour Cosmique), Osiris (Le Père), Isis (la Divine Mère Kundalini) et Horus (l'Esprit Divin), s'intègrent, se mêlent et fusionnent comme trois feux, pour ne former qu'une seule flamme &

Il est ostensible, et ceci n'importe quel Mahatma le sait, que pendant le Mahapralaya (Nuit Cosmique), tout l'Univers dissout gît dans la cause unique, éternelle et primaire, pour renaître à l'aurore suivante du nouveau grand jour, comme le fait périodiquement Karana, la cause éternelle.

Cherchons Osiris, Isis et Horus à l'intérieur de nous-mêmes, dans les profondeurs inconnues de notre propre être... Osiris, Isis et Horus constituent en nous-mêmes, la Monade, la Duade et la Triade de notre Etre Intime.

Avez-vous entendu parler de Brahma ? Il est en lui-même, Père-Mère-Fils (Osiris, Isis, Horus). A chaque nouvelle aurore cosmique, l'Univers ressuscite comme l'oiseau phénix de ses propres cendres. A l'aube de chaque Mahamvantara, la Monade se dédouble à nouveau en la duade et en la triade.

Après la nuit profonde, quand rayonne l'aube du nouveau Jour Cosmique, le Fils, la Triade, Horus (l'esprit divin de chacun), émane de lui-même son essence, ses principes mystiques, à la roue du Samsara, dans le saint propos d'acquérir l'Ame-Diamant &

Ah ! Que la joie d'Horus est grande quand il acquiert l'âme-diamant ! Il s'absorbe alors dans sa Mère Divine et, fusionnant avec le Père, ils forment une seule flamme diamantine, un Dieu à la resplendissante beauté intérieure.

RT44 Substances, Atomes, Forces

Le maître G., parlant des substances et des forces, dit ceci : "Nous devons revenir à la loi du trois afin d'apprendre à trouver les manifestations de cette loi dans tout ce que nous faisons et dans tout ce que nous étudions. Si nous appliquions cette loi dans n'importe quel milieu, à n'importe quel fait, nous verrions qu'elle nous révèle beaucoup de choses nouvelles que nous ne voyions pas auparavant". "Prenons par exemple la chimie. La chimie ordinaire ne connaît pas la loi de la trinité et étudie la matière sans tenir compte de ses propriétés cosmiques. Mais il existe une autre chimie, hors de la chimie ordinaire : cette chimie spéciale que nous pouvons appeler alchimie. Cette chimie étudie la matière en tenant compte de ses propriétés cosmiques. Comme on l'a indiqué antérieurement, les propriétés cosmiques de toute substance sont ce qui la détermine : premièrement le lieu que la substance occupe, deuxièmement la force qui agit à travers elle à un moment donné".

"Même en son lieu, la nature d'une substance donnée souffre un grand changement ; et ce changement dépend de la force qui se manifeste à travers elle. Chaque substance peut être le conducteur des trois forces (premier, deuxième et troisième Logos), et, en accord avec cela, elle peut être active, passive ou neutre. Dans le cas où aucune force ne se manifeste à travers elle à un moment donné, ou bien si on la prend sans relation aucune avec la manifestation des forces, la substance ne peut être ni active, ni passive, ni neutre. La substance apparaît sous cette forme, pour ainsi dire, sous quatre aspects ou états différents".

"Il est nécessaire, en ce sens, de tenir compte du fait que lorsque nous parlons de matière, nous ne parlons pas d'éléments chimiques. La chimie spéciale que nous traitons voit une fonction séparée dans chaque substance, même dans la plus complexe ; elle la voit comme un élément. C'est là la seule manière de pouvoir faire l'étude des propriétés cosmiques de la matière, car tous les composés complexes ont leur finalité propre et leur propos cosmique".

"Si nous le regardons de ce point de vue, l'atome de toute substance donnée n'est rien qu'une quantité, la plus petite, de ladite substance. Il détient toutes ses propriétés chimiques, physiques et cosmiques. La taille des atomes de différentes substances, en conséquence, n'est pas toujours la même. Et un atome, dans quelques cas, peut être une particule visible, même pour l'oeil physique".

"Les quatre aspects ou états de toute substance ont des noms précis. Quand une substance est conductrice de la première force, soit de la force active, on l'appelle Carbone, et comme le carbone de la chimie, on la désigne par "C".

Quand une substance est conductrice de la deuxième force, ou force passive, on l'appelle Oxygène, et comme l'oxygène de la chimie, on la désigne par la lettre "O".

Quand la substance est conductrice de la troisième force, ou force neutre, on l'appelle Nitrogène, et comme le nitrogène de la chimie, on la désigne par la lettre "N". Quand on prend la substance sans relation à la force qui se manifeste au travers d'elle, on l'appelle Hydrogène, et comme l'hydrogène de la chimie, on la désigne par la lettre "H". Les forces active, passive et neutre, se désignent par les chiffres 1, 2, 3 ; les substances, par les lettres C, O, N, H. Il est indispensable de comprendre ces dénominations. Ouspensky commente en disant : "L'un de nous demanda : ces éléments correspondent-ils aux quatre éléments de l'alchimie : le feu, l'air, l'eau et la terre ? Oui, en effet, répondit G. Ils y correspondent effectivement, mais nous utiliserons ceux-là. Vous pourrez en comprendre ensuite la raison".

Bon, voilà ce que disait le Maître G., allons maintenant au fond de cet ensemble de formules alchimiques.

Nous parlions déjà, dans notre précédent Message de Noël 1968-1969, de l'Ain-Soph, de cet atome sur-divin qui réside dans les profondeurs de notre propre Etre. Chacun de nous, en dernière synthèse, n'est rien de plus qu'un atome de l'Espace abstrait absolu, c'est l'étoile intérieure qui nous a toujours souri. Un certain auteur disait : "Je lève mes yeux vers les étoiles desquelles doit me venir le secours, mais je suis toujours l'étoile qui guide mon intérieur".

Nous devons faire une différence spécifique avec l'Ain-Soph et l'Ain-Soph Paranishpana ; dans le premier cas il n'y a pas d'auto-réalisation intérieure, il y a auto-réalisation intérieure dans le second cas.

N'importe quel Mahatma sait bien qu'avant d'entrer dans l'Absolu il doit dissoudre les corps solaires. Il est ostensible qu'il ne reste que quatre atomes-semences de ces véhicules christiques.

Il est indubitable que ces atomes correspondent aux corps physique, astral, mental et causal. Il est évident que les quatre atomes-semences s'absorbent à l'intérieur de l'Atome Sur-Divin Ain-Soph Paranishpana joint aux trois forces primaires, lois, essence et principes spirituels &

Vient ensuite la profonde nuit du Mahapralaya. L'Ain-Soph sans auto-réalisation intime ne possède pas les quatre atomes-semences ; c'est un atome simple de l'espace abstrait absolu, c'est tout. En Alchimie, la lettre "C" symbolise le corps de la Volonté Consciente, le Carbone de la chimie occulte.

En Alchimie, la lettre "O" symbolise le corps Mental Solaire, fabriqué dans la Forge des Cyclopes, l'Oxygène de la chimie sacrée.

En Alchimie, la lettre "N" symbolise l'authentique corps Astral Solaire, si différent du corps de désirs. Il est évident que le légitime corps Astral Sidéral est le Nitrogène de la chimie occultiste.

En Alchimie, le "H" de l'Hydrogène symbolise le corps physique, véhicule de chair et d'os tridimensionnel.

Nous n'exagérons donc pas en appuyant l'idée transcendantale alchimique qu'un Ain-Soph Paranishpana (Atome Sur-Réalisé), possède en lui-même quatre atomes-semences : Carbone, Oxygène, Nitrogène et Hydrogène. Avec ses quatre atomes alchimiques, l'Ain-Soph Paranishpana reconstitue le char Merkabah (les corps solaires), pour entrer dans n'importe quel Univers, quand cela est nécessaire.

N'oublions pas que Merkabah est le char des siècles, l'Homme Céleste de la Kabbale.

En conséquence et pour corollaire, nous pouvons et devons affirmer que ceux qui n'ont pas réalisé le travail dans la Neuvième Sphère (le sexe) ne possèdent pas, en réalité, le char de Merkabah. Il est indiscutable que tout change dans le champ d'action de la Prakriti, à cause des modifications positives ou négatives, mais si nous ne fabriquons pas le char de Merkabah, Ain-Soph se retrouvera sans Auto-Réalisation Intime &

Ceux qui n'ont pas éliminé l'Abhayan-Samkara (la peur innée) fuiront la Neuvième Sphère, en disant aux autres que le travail dans la Forge des Cyclopes (le Sexe) est inutile. Ce sont eux, les hypocrites pharisiens, qui attrapent les moustiques et avalent le chameau ; les ratés qui n'entrent pas au Royaume et n'y laissent pas entrer. Le sexe est, en vérité, pierre d'achoppement et pierre de scandale &

RT45 Le Pratimokcha

Nous commencerons ce chapitre avec un très beau poème de Don Ramon Del Valle Inclan. Rose Gnostique

Rien ne sera, qui n'ait été avant.

Rien ne sera, pour n'être rien demain.

Eternité sont tous les instants,

Que mesure le grain, qu'égrène l'horloge.

Eternité, la grâce de la rose,

Et la première alouette ouvrant le jour,

Et la chenille et sa fleur, le papillon.

Eternelle en faute, ma conscience !

Sur le dos, au bord du chemin

Comme un ver germant dans la boue,

Je me sens la noire angoisse du péché,

Comme la divine aspiration au Tout.

Le mystère gnostique est présent

Dans le vol tranquille de la colombe,

Et le péché du monde, dans le serpent (tentateur, S.A.W.)

Mordant le pied de l'ange qui le domine.

Sur l'éternelle nuit du passé

s'ouvre l'éternelle nuit du lendemain.

Chaque heure ! Une larme de péché !

Et le symbole, le serpent et la pomme !

Garde le temps, l'énigme des Formes,

Comme un dragon sur les mondes, veille,

Et le Tout et l'Unité, suprêmes normes,

tissent l'infini de leur sillage.

Rien n'éteint l'ébullition des creusets,

L'éternelle idée de Platon

Est scellée dans leur fond. De lointains soleils

Allumeront un jour notre caverne.

Tandis que les Parques tissent mon linceul,

Je trace une croix de cendres sur mon front.

Le temps est le ver qui travaille

Pour Satan ! Et Dieu est le présent !

Tout est Eternité, tout fut, avant !

Et tout ce qui est aujourd'hui, sera ensuite,

Dans l'instant qui ouvre les instants,

Et la fosse de la mort à nos pieds.

Beau poème, non ? "Rien ne sera qui n'ait été avant, rien ne sera, pour n'être rien demain". C'est là la loi de Récurrence, constante répétition des vies successives. Et, en chaque existence, tout arrive à nouveau comme cela était arrivé ; le temps est certes "le ver qui travaille pour Satan", le cercle vicieux de la répétition du drame de l'existence.

Voulez-vous savoir quel sera votre destin dans la future existence ?

Je veux que vous sachiez que "sur l'éternelle nuit du passé, s'ouvre l'éternelle nuit du lendemain". Compris ? Quand vous renaîtrez dans cette vallée de larmes, le passé se convertira en futur. Ce qui signifie que votre vie actuelle, avec toutes ses vaines joies, souffrances et douleurs, se répètera, malheureusement !

Epigénèse, création de nouvelles causes. Alors quoi ! Aïe ! Pauvres mortels de la Terre ! Croiriez-vous par hasard, que l'Ego, le moi pluralisé soit capable de créer quelque chose de nouveau ? Ignorez-vous que l'Ego est mémoire, poussière des siècles accumulée ?

Gnostiques ! Il est indispensable que vous dissolviez l'Ego ; il est urgent de mourir de moment en moment ; le nouveau n'advient qu'avec la mort.

Avez-vous entendu parler du Pratimokcha bouddhiste ? C'est la cérémonie de "déchargement" ; nous, les gnostiques, nous la pratiquons : confesser publiquement nos délits, les montrer, les mettre sur le tapis de l'actualité, ne pas les dissimuler signifie, du même fait, s'outrager soi-même, outrager le Moi. Une quelconque nuit, j'assistai à un Pratimokcha à l'Eglise Gnostique. Quelqu'un, peu importe qui, s'assit dans un fauteuil commode, face à la congrégation ; un grand être se plaça derrière lui. Le dévot confessa tous les délits de sa vie, publiquement, devant la fraternité.

Il marquait une pause, après avoir déclaré chaque délit ; le prêtre et les assistants, à ces moments, suppliaient la Mère Divine Kundalini du pénitent qu'elle précipite vers le bas, vers les mondes infernaux, le Moi personnifiant ce péché. Il est évident que la Mère Divine opérait sagement, éliminant l'entité qui personnifiait ce délit confessé.

Je pus alors comprendre intégralement que le Pratimokcha bouddhiste est une cérémonie de "déchargement". Déclarer ces délits impliquait, en fait, le récit public de l'histoire de la vie.

On m'expliqua que cette forme de Pratimokcha se pratiquait trois ou cinq fois au cours de notre existence. Dans la liturgie gnostique, il y a une forme très spéciale de Pratimokcha mensuel, bien nécessaire à tous les frères. On ne déclare publiquement, dans le Pratimokcha mensuel, devant la fraternité, que le délit ou les délits commis dans l'intervalle des trente derniers jours de l'existence (voyez notre livre intitulé : constitution et liturgie du Mouvement Gnostique).

Il est évident que sans l'aide de la Divine Mère Kundalini, l'élimination des diverses entités qui personnifient nos erreurs serait impossible. Ces diverses formes de Pratimokcha sont très utiles pour éliminer tous ces divers agrégats psychologiques qui constituent l'Ego. Le retour des soixante-dix confirme le Pratimokcha - ils dirent : "Seigneur, même les démons (Mois des gens) nous attachent en ton nom".

Il est écrit que Jésus le grand Kabire, répondit : "Je voyais Satan (le Moi pluralisé) tomber du ciel comme un éclair. Voici que je vous ai donné le pouvoir de piétiner les serpents et les scorpions (noires entités du péché) et sur toute la puissance de l'ennemi, et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits malins vous sont soumis, mais réjouissez-vous plutôt de ce que vos noms soient écrits dans les cieux" (Luc, chapitre 10, versets 18 à 20 NdT).

Gardez-vous, sacerdotes gnostiques, de tomber dans l'orgueil pour le fait que l'on vous ait donné la puissance de travailler avec Devi Kundalini, en éliminant les Mois-Diables. Soyez humbles, purs et simples.

Le Pratimokcha est nécessaire pendant le travail avec l'or et l'argent, avec le Soleil et la Lune, dans la Forge des Cyclopes. Le Pratimokcha est indispensable aux fils du Feu et de l'Eau, aux Deux-Fois-Nés. Souvenons-nous de Josué, s'exclamant : "Soleil arrête toi sur Gabaon, et toi, Lune, sur la vallée d'Ajalon".

"Et le Soleil s'arrêta et la Lune suspendit sa course (symbole du travail ésotérique) jusqu'à ce que la nation (les initiés) se furent vengés de leurs ennemis (les Mois-Diables). Cela n'est-il pas écrit dans le livre du Juste ? Le Soleil-Christ s'arrêta au milieu du ciel (pour guider l'Initié), comme il le fait toujours, et ne se hâta point de se coucher, presque tout un jour" (Josué, chapitre 10, versets 12 et 13 NdT).

Le Christ Cosmique, le Logos Solaire, le Soleil de minuit guide tous ceux qui luttent contre leurs ennemis, les Mois ténébreux, les diables rouges de Seth (l'Ego).

RT46 Les Douze Nidanas

La sagesse antique met l'accent sur l'idée selon laquelle il existe sept "Voies" jusqu'à l'ineffable joie de la Non-Existence, qui est l'Etre absolu et l'existence réelle. Dans le fond, cette idée lumineuse est unitaire, car il existe seulement un sentier à sept journées. Pensons à la formule astrologique Lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter et Saturne. Il est indiscutable que chacun des sept mondes est en relation avec chacune des sept journées & Avez-vous entendu parler des douze causes de l'Etre ? Que savez-vous des quatre nobles vérités ?

Les douze Nidanas et les quatre vérités caractérisent spécialement le système Hinayana, évidemment. Elles appartiennent à la sage théorie du courant de la loi de l'enchaînement qui produit mérite et démérite, et qui, finalement, manifeste le Karma dans la plénitude de son pouvoir. C'est un système qui a pour fondement les fameuses lois de la Transmigration, Retour et Récurrence.

Le système Hinayana ou école du Petit Véhicule est, ostensiblement, d'origine très antique, tandis que le Mahayana ou école du Grand Véhicule appartient à une période postérieure, son origine ne venant qu'après la désincarnation de Bouddha. Il est clair que les deux écoles enseignent, au fond, la même doctrine ésotérique. "Yana" ou Véhicule est une expression mystique et les deux Véhicules signifient que nous pouvons échapper à la torture des renaissances grâce à l'auto-réalisation intime de l'Etre.

Nous avons besoin de nous vêtir du Dharma Megha, le nuage de vertu, la splendeur merveilleuse des parfaits qui renoncent aux pouvoirs.

Toutes les diverses idées qui surgissent en nous faisant croire que nous avons besoin de quelque chose d'extérieur pour être heureux, sont un obstacle à la perfection. L'Etre intime est félicité et béatitude par sa nature même ; la connaissance est recouverte, malheureusement, par les impressions passées. Il est urgent, indispensable, nécessaire que ces impressions épuisent leurs effets. Leur destruction se fait de la même manière que celle de l'ignorance, de l'égoïsme, etc.

Si on rejette les fruits même en étant arrivé à la discrimination correcte des essences, alors survient le résultat : le Samadhi, appelé nuage de vertu. Celui qui se vêt du nuage de vertu, se libère des peines et oeuvres. Ceci ne signifie pas, cependant, que la possibilité d'une chute soit exclue. Nous n'allons au-delà de tous les périls qu'en entrant dans l'Absolu.

Les transformations successives de qualités ne disparaissent que lorsque nous nous absorbons dans l'Espace abstrait absolu. Les chemins qui existent en relation aux moments, et qui sont perçus à la fin d'une série dans l'autre extrême, sont succession.

Pour l'esprit auto-réalisé et diamantin, il n'existe pas de succession ; il n'existe pour lui, que l'éternel présent, il vit d'instant en instant, il s'est libéré des douze Nidanas.