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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

RT32 Les Mutants

Il faut comprendre que du moment où Louis Pauwels et Jacques Bergier parlèrent didactiquement et scientifiquement des mutants, il se produisit dans le monde intellectuel une véritable inquiétude idéologique. Ces Mutants sont indiscutablement quelque chose d'insolite, quelque chose de curieux ; il est cependant urgent d'élucider, d'éclaircir, d'illuminer méticuleusement ce sujet d'étude. Nous pouvons découvrir clairement - si nous approfondissons cette affaire d'importance vitale - deux sortes de mutations. Nous qualifierons les premières de favorables, quant aux secondes nous les appellerons défavorables. Mutation signifie changement, altération, variation. Le fondement, la base et l'appui du Mutant est le Sexe.

Les deux auteurs cités plus haut croient voir dans les enfants prodiges des cas réels d'authentiques mutants. Le docteur J. Ford Thomson, après avoir examiné 5000 enfants en Angleterre, trouva un accès de fièvre d'intelligence. Des derniers 90 enfants de 7 à 9 ans interrogés par ce psychiatre, 26 avaient un quotient intellectuel de 140, ce qui équivaut à un génie, ou peu s'en faut.

Le docteur Thomson dit que le strontium 90, produit radioactif qui pénètre dans le corps, peut en être responsable. Ce produit n'existait pas avant la première explosion atomique.

Deux savants nord-américains, C. Brooke et Robert K. Enrdes, dans leur fameuse oeuvre intitulée "The nature of living things", croient pouvoir démontrer que l'agglomération des gènes souffre actuellement une perturbation et que, par l'effet d'influences encore mystérieuses, une nouvelle race d'hommes est en train d'apparaître, dotée de pouvoirs intellectuels supérieurs.

Cette thèse est indéniablement assez audacieuse, et il faut l'accueillir avec certaines réserves. Il est on ne peut plus clair que la cause de l'hérédité a été localisée dans les chromosomes. Il s'avère totalement manifeste que l'hérédité biologique peut être transformée radicalement pour engendrer un mutant. Il y a dans la question de la transmutation sexuelle et le Sahaja Maïthuna, comme nous l'enseignons dans le chapitre 26 du présent Message de Noël 1969-1970, un terrible sacrifice ainsi qu'une authentique rébellion psychologique ; nous dirons plus exactement : une insurrection déclarée contre l'hérédité biologique.

Le résultat patent de ce type très spécial de rébellion psycho-sexuelle est le Mutant. Nous, les gnostiques, avons besoin d'étudier profondément les lois cardinales et définitives de la mutation scientifique. N'importe quel mutant légitime, de type "favorable", est le résultat spécifique de distinctes cristallisations de l'Hydrogène sexuel SI-12.

Indiscutablement et très clairement, cet Hydrogène représente le produit final de la transformation des aliments, à l'intérieur du merveilleux laboratoire de l'organisme humain. Il s'avère ostensible que c'est cela la matière primordiale avec laquelle travaille le sexe.

Il ne fait aucun doute que c'est là la substance première du Grand Oeuvre que le sexe fabrique très sagement. Il ne fait aucun doute, non plus, que l'Ens-Seminis et son Hydrogène SI-12 caractéristique, est semence et fruit à la fois. Transmuter ce prodigieux hydrogène pour lui donner une intelligente cristallisation dans une seconde octave supérieure, signifie, de fait, créer une nouvelle vie à l'intérieur de l'organisme existant, donner une forme évidente au "Corps Astral ou Sidéral des Alchimistes et kabbalistes".

Le maître G. disait : "Vous devez comprendre que le "Corps Astral" naît du même matériel, de la même substance, de la même matière que le corps physique. La seule chose qui diffère est le procédé. Tout le corps physique, toutes ses cellules restent, pour ainsi dire, imprégnées par les émanations de la matière qui est SI-12. Et, quand ces cellules sont assez saturées, la matière SI-12 commence à se cristalliser". Ledit maître ajoute : "La cristallisation de cette matière constitue la formation du "Corps Astral". La transition de la matière SI-12 à la condition d'émanations est ce que l'alchimie appelle la "Transmutation", ou la transformation.

Et le maître G. continue en disant : "Précisément, cette transformation du corps physique en astral est ce que l'alchimie appelait la transformation des métaux grossiers en métaux fins, c'est-à-dire l'obtention d'or à partir des métaux ordinaires" (La clé scientifique de la transmutation sexuelle est le Sahaja Maïthuna enseigné dans le chapitre 26 de ce livre).

L'homoncule, à tort appelé homme, ne naît pas avec le corps astral ; ce précieux véhicule n'est évidemment pas un accessoire indispensable pour l'existence dans ce monde physique ; l'organisme humain possède un siège vital qui lui permet de vivre.

Le corps astral est un luxe que bien peut seulement peuvent se donner. Un animal humain sans ce véhicule sidéral peut produire l'impression d'être très intelligent et même spirituel, et peut ainsi, c'est ostensible, se leurrer lui-même et en leurrer d'autres.

Le maître G., cependant, oublia quelque chose : je veux m'en référer instamment au démon Apopi des Mystères égyptiens ; c'est en soi le corps de désirs. Il est évident que les pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes confondent ce démon avec le précieux corps astral. Il se révèle indiscutable que l'horrible démon Apopi, siège de toute bestialité passionnelle, se trouve en intime relation avec le système nerveux grand sympathique. Approfondissons un peu plus ce thème tellement important ; allons au fond, au mental.

Que la liberté me soit permise de n'être pas d'accord avec le Docteur J. Ford Thomson. Je ne crois pas, franchement, que les fameux enfants prodiges découverts par le psychiatre en question soient des mutants ! Rappelons-nous que l'Ego est mémoire et qu'il revient à de nouvelles matrices humaines, qu'il se réincorpore indiscutablement après chaque mort.

Ecoutons ce dicton populaire : "Ce n'est pas parce que le diable est diable qu'il en sait autant, mais plutôt parce qu'il est vieux".

A ces heures de la vie, les egos sont déjà vieux ; ils sont revenus à ce monde bon nombre de fois ; ils ont trop répété ce qu'ils savent, ce qu'ils apprirent, et le résultat en sont les dénommés "enfants prodiges" ; ce sont des gens qui connaissent leur office à merveille, et c'est tout.

Le misérable homoncule improprement appelé homme, ne possède pas encore l'authentique Mental Solaire ; il n'a que l'entendement de la bête intellectuelle ; l'animal rationnel, même quand il est "enfant prodige", n'est pas "mutant".

Concevoir un mutant au mental de type lunaire, animal bestial, serait le comble de l'absurde (ceci n'est possible qu'avec les mutants qualifiés de "défavorables").

Mais là encore, malheureusement, les grands clairvoyants du pseudo-ésotérisme et pseudo-occultisme réactionnaires se trompèrent lamentablement lorsqu'ils confondirent le démon Haï, horreur d'Osiris, avec le légitime véhicule mental solaire. Le démon intellectuel cité est, sans discussion possible, le corps mental lunaire, animal, qui occupe actuellement, dans notre organisme humain, la place que devrait occuper l'authentique Mental-Christ, du Mutant "favorable".

L'animal intellectuel ne naît pas avec le corps mental de type solaire ; s'il veut se convertir en un "Mutant favorable", il doit le fabriquer. Il est ostensible que l'alchimiste peut, et doit transmuter l'Hydrogène SI-12, le transposer à une troisième octave musicale par le Sahaja Maïthuna ; dont le résultat serait sa cristallisation sous la forme splendide et surprenante du véhicule suprasensible, mental solaire. Ceci est le Mental-Christ de l'Arhat Gnostique, résultat extraordinaire de la transmutation sexuelle.

Ce type spécifique de mental est aussi différent de celui de l'intellect animal que l'eau, de l'huile.

Un autre thème très discutable, et qu'il ne convient en aucune manière d'oublier dans ce chapitre, est celui du Corps Causal, ou corps de la volonté consciente. Il est clair, patent et manifeste qu'en cela, également, les clairvoyants de quelques systèmes pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes se trompèrent lamentablement : ils confondirent l'essence avec le corps causal. L'Essence, en soi, n'est qu'une fraction de l'âme humaine.

Cet homoncule improprement appelé "homme" est indiscutablement soumis à la loi de récurrence, il n'est capable d'engendrer rien qui ne soit nouveau, il est victime des circonstances. L'Ego, chaque fois qu'il retourne à cette vallée du Samsara, répète exactement tous les actes de ses vies antérieures, soit en spirales plus élevées, soit en spirales plus basses.

En ces temps de pseudo-occultisme bon marché, on parle beaucoup de la loi d'Epigénèse : la capacité d'engendrer de nouvelles circonstances. Il est évident que seuls les Hommes Authentiques, à la volonté consciente, peuvent modifier leur destin et engendrer un nouvel ordre de choses. L'animal intellectuel n'a pas fabriqué le corps de la volonté consciente, le véhicule causal ; le pauvre homoncule rationnel est toujours victime des lois éternelles de retour et de récurrence. Indiscutablement, le poste que le Corps Causal devrait occuper en nous est malheureusement occupé par le démon Nebt des Mystères égyptiens. Ce démon, ostensiblement, est la vivante personnification de la mauvaise volonté.

Nous devons, s'il est vrai que nous voulons sincèrement incarner l'Etre, créer le corps causal. Seul l'Etre peut le faire. Lui seul peut modifier les circonstances et exercer la loi d'Epigénèse avec maestria. Celui qui veut vraiment fabriquer le corps causal doit transmuter l'Hydrogène SI-12 et le transposer immédiatement à une quatrième octave musicale au moyen du Sahaja Maïthuna, pour le cristalliser en la forme excellente du véhicule de la volonté consciente. L'authentique mutant possède, de fait et de droit, les quatre corps physique, astral, mental et causal.

La condition vitale pour la seconde naissance, est la possession des quatre corps de l'Alchimie. Celui qui incarne l'Etre parvient à la seconde naissance, se convertit en un Deux-Fois-Né, en un légitime Mutant. Il est donc indiscutable que le type du Mutant favorable est le résultat de cristallisations positives de l'Hydrogène sexuel SI-12. Nous ne devrons pas oublier, cependant, qu'il existe également des mutants défavorables, des cristallisations négatives de l'Hydrogène sexuel SI-12.

Je veux m'en référer instamment aux tantristes noirs, à ces alchimistes qui renversent le Vase d'Hermès, qui éjaculent l'Ens-Seminis pendant le Maïthuna ; ces alchimistes développent l'abominable Organe Kundartiguateur et fortifient, à l'intérieur d'eux-mêmes, les trois traîtres d'Hiram Abif et les démons de Seth. Ces trois traîtres : Judas, Pilate et Caïphe sont, précisément, les trois démons des Mystères égyptiens cités dans ce chapitre : le démon du désir, le démon du mental et le démon de la mauvaise volonté.

Le mutant "défavorable" se trouve devant le dilemme de désintégrer sa fausse cristallisation ou d'entrer dans l'involution submergée, dans le cycle de la terrible nécessité. Le mutant défavorable ne peut pas incarner l'Etre en lui-même ; il est, de fait, un échec cosmique. Le mutant défavorable est, certes, un homoncule pervers, jamais un homme vrai. Il est ostensible que, pour être un Homme authentique, il faut tout d'abord avoir fabriqué les corps solaires et avoir incarné l'Etre.

Le légitime mutant est donc l'Homme, l'Adepte véritable, aussi différent de l'animal intellectuel que le jour, de la nuit.

La radioactivité peut engendrer la modification des gènes de certains individus, mais ne pourrait jamais créer un mutant favorable ou défavorable. La protéine du gène, légèrement affectée, cesserait de produire - comme le dit Louis Pauwels - certains acides qui sont la cause de l'angoisse. Nous verrions alors apparaître des gens qui n'ont peur de rien, cyniques et pervers, jouissant de tuer ; mais ceux-ci ne sont pas des mutants, comme le supposent tant d'auteurs.

Il me paraît absurde que les effets de la radioactivité répondent, comme le croit Pauwels, à une volonté dirigée vers le haut.

Ce concept, que la mutation génétique produite par la radioactivité atomique de ces temps signifie une ascension spirituelle, ne me paraît pas correct. La radioactivité intensive peut, évidemment, altérer l'ordre des gènes et engendrer des embryologies défectueuses, mais de tels spécimens monstrueux ne sont pas des mutants. Nous ne nions pas qu'il existe la mutation, le changement, la variation, dans une embryologie monstrueuse, mais l'authentique mutant, que nous sommes en train d'étudier dans ce chapitre, est radicalement différent de cela.

Que du seul fait de l'altération de protéine du gène naisse un mutant, me paraît une idée absurde.

Cette idée du mutant est fascinante, étonnante, formidable. Du côté des lucifériens, Hitler sort en criant : "Je vais vous dévoiler le secret : la mutation de la race humaine a déjà commencé, il y a des êtres surhumains".

"Du côté de l'hindouisme rénové", dit Pauwels, "le Maître de l'Ashram de Pondichéry, l'un des plus grands penseurs de la Nouvelle Inde, Sri Aurobindo Ghose, fonda sa philosophie et ses commentaires des textes sacrés sur la certitude d'une évolution ascendante de l'humanité, se réalisant par mutations".

Nous, les gnostiques, insistons sur l'idée que la naissance du mutant n'est pas possible au moyen d'explosions atomiques et radioactives. Nous ne communions pas avec des hosties de parchemin, on ne peut nous tromper. Nous n'accepterons jamais le dogme de l'évolution. Le MUTANT EST LE RESULTAT DE LA REVOLUTION DE LA CONSCIENCE, le produit vivant de la REBELLION PSYCHOLOGIQUE.

L'idée extravagante du Docteur Louis Wolf, spécialiste anglais de maladies infantiles, à Londres, me paraît utopique : il affirme que, dans ce pays, naissent 30 000 mutants phénylcétonuriques par an. "Ces mutants", dit Pauwels, "possèdent des gènes qui, paraît-il, ne produisent pas dans le sang certaines enzymes qui agissent dans le sang normal". Ledit auteur poursuit en disant qu'un mutant phénylcétonurique est incapable de dissocier la phénylalanine.

Pauwels explique, ensuite, que cette incapacité rend l'enfant vulnérable à l'épilepsie, l'eczéma, et provoque, toujours suivant l'auteur, une coloration gris-cendre des cheveux, donnant chez l'adulte une propension aux maladies mentales. Cet auteur croit que cette race phénylcétonurique, en marge de l'humanité normale, est le résultat de mutations défavorables produites par la radioactivité.

Pauwels ne veut pas se rendre compte que cette race phénylcétonurique est malade, et non mutante, même pas du type défavorable.

Pauwels ne veut pas comprendre que ces spécimens humains malades sont, certes, le résultat des explosions atomiques.

Il est lamentable que l'on fasse une mystique de ces folies scientifiques que sont les expériences atomiques, la bombe H, etc. Pauwels croit en la possibilité de mutations favorables par la radioactivité de cette époque fatale dans laquelle nous vivons ; il suppose que ce type positif de mutants pourrait bien avoir, dans son sang, des produits susceptibles d'améliorer son équilibre physique et d'augmenter son coefficient d'intelligence bien au-delà du nôtre.

Pauwels pense que cette sorte de mutants pourrait porter en ses veines des sédatifs naturels, qui les mettraient à l'abri des chocs psychiques de la vie et des complexes d'angoisse, etc.

Il est lamentable que cet auteur intelligent ait fait une religion des explosions atomiques et de leurs radiations.

RT33 Le Démon Haï

Il y a très longtemps de cela, je trouvai un cachot dans un vieux palais. A l'intérieur se trouvait un vénérable ancien. Sa barbe auréolée avait trois mèches, sa blanche chevelure avait 31 boucles. C'était l'Ancien des jours, la bonté des bontés, le caché du caché, la miséricorde des miséricordes. Son cou était comme une tour de marbre, ses yeux comme les étangs d'Hesbon à côté de la porte de Batrabim, son nez comme la tour du Liban, regardant toujours du côté de Damas. Je tombai à genoux, mordant la poussière de la terre. Je criai, angoissé, le poignard à la main ! Je m'exclamai de toutes les forces de mon âme : "Je l'ai tué, je l'ai tué". Etrange vision & Les années passèrent, les jours de la folle jeunesse s'en furent, et à la fin, je compris. Il est écrit en caractères de feu dans le livre de la Loi, que les Bodhisattvas tombés rentrent dans le cycle de la terrible nécessité avec une triple accusation : premièrement, d'avoir assassiné le Bouddha ; deuxièmement, d'avoir déshonoré les dieux ; troisièmement, d'un grand nombre de délits communs et courants. J'étais un bodhisattva tombé, oui, oui ! Si je ne m'étais pas repenti, il est indiscutable que j'aurais dû entrer dans l'involution submergée du royaume minéral.

Avez-vous entendu parler du Comte Zanoni ? J'eus, moi aussi, un corps physique immortel. Dans le vieux continent Mu, après la sortie de l'Eden, je revins aux mystères, le coeur contrit.

J'avalai la terre ! Oui, oui ! Mon corps fut mis au sépulcre : ceci, les dieux le savent. Après trois jours vint la résurrection initiatique ; j'utilisai la quatrième dimension pour m'échapper de mon sépulcre. Les saintes femmes traitèrent mon corps lémure à l'aide de nombreuses drogues et onguents aromatiques.

Le vieux continent Mu se submergea dans les eaux tourmentées du Pacifique pendant plus de 10000 ans d'incessants tremblements de terre et d'éruptions volcaniques. Je continuai à exister dans le continent atlante, avec mon corps immortel ; je menai nombre de pèlerinages mystiques qui se dirigeaient parfois au Yucatan ou à Teotihuacan, etc.

Il pourrait paraître tout à fait impossible aux personnes qui ne sont pas versées dans le Gnosticisme Révolutionnaire que l'on parvienne à l'immortalisation de l'organisme humain. Les sages actuels veulent précisément ceci, mais ils ne connaissent évidemment pas nos formules. Je confesse qu'à cette époque, il me plaisait d'habiter très spécialement dans une vallée couverte maintenant par les eaux orageuses du Golfe du Mexique.

La quatrième race racine, ou celle des Atlantes, évolua notablement jusqu'à son but, et se précipita ensuite par le chemin involutif descendant. Toute ascension est suivie d'une descente, c'est ostensible, comme toute montée est suivie d'une descente. Quand le continent qui fut connu sous le nom d'Atlantide se submergea dans l'océan Atlantique, quelques survivants continuèrent à exister sur les terres actuelles, comme commencent à le pressentir déjà les études paléontologiques.

Je veux m'en référer instamment à deux sortes de gens : d'abord, les fameux troglodytes atlantes, en état décidément involutif, plongés évidemment dans la barbarie la plus épouvantable dont la science occidentale a surpris les restes caractéristiques dans les profondes cavernes de la terre.

Les seconds sont les Atlantes en état évolutif. Les Pélasges historiques, des gens très cultivés qui, depuis les premières manifestations ignées de la deuxième catastrophe transalpine, commencèrent leur retour vers les régions orientales dont ils étaient originaires.

C'est de là, ostensiblement, que vint la tradition universelle de l'exode de IO, du Jardin des Hespérides (Poséidon), à travers toute l'Europe méridionale et par le Bosphore, jusqu'à la Colchide et l'Arménie, où, dit la tradition, s'arrêta l'Arche de Noé, soit le saint culte initiatique de l'Ararat et des montagnes aryennes où naissent, avec d'autres fleuves, le Tigre et l'Euphrate.

Un savant ésotériste dit : "Ces Pélasges, ou Aryens-Atlantes d'Occident, reçurent un nom différent dans chacune des régions du monde où ils se sont répandus. Comme leur oeil de l'intuition était encore ouvert, en tant que dépositaires dans une certaine mesure des vérités initiatiques, on les appela "cyclopes" et on nomme "édifices cyclopéens" les gigantesques constructions qu'ils érigèrent. On voit encore en Pennsylvanie nord-américaine, jusqu'à l'Oxus et l'Aral, à travers l'Europe et l'Afrique, des restes stupéfiants de ces constructions.

On les appelait :

- Tyriens et Titans, du Dieu It ou Ti, l'Hercule qui les commandait et sur lequel il y a beaucoup plus de données qu'on ne le croit ;

- Calchas ou Chaldéens ou Calcides, tant pour leur origine pré-atlante du pays des Calchas auquel ils retournaient, comme pour connaître le cuivre (Calcas) et se développer dans un âge de franche décadence ;

- Arcadiens parce qu'ils connaissaient la navigation et qu'ils avaient passé la mer avec leurs capitaines rédempteurs. Arcadiens est une corruption du mot "Accadiens", c'est-à-dire de l'Arche, ou vaisseau symbolique qui les rappelle ;

- Colchides est une corruption du mot "Calcis" (connaissance de la numérotation, de l'écriture hiéroglypho-hiératique et symbolique, kabbale, etc.) ;

- Araméens ou hommes aryens ;

- Druides en raison de leurs prêtres initiés et de leur culte du feu, c'est-à-dire du Soleil, de la pureté, de la vérité enterrée dans la catastrophe ;

- Janus, en raison de son Inca conducteur ou prêtre-roi (Iao, Tao, Ianus, etc.) ;

- Bretons ou Britanniques, de Brig, la race radicale aryenne de ce qui brille, qui luit, donc toujours, et pour toujours, le soleil ;

- Menphires ou Menhirs, connus pour être des hommes occidentaux ou mieux, pour leur culte du feu, les pierres de leurs sépulcres s'appelant toujours menhirs ;

- Nahoas ou Nahuatls au Mexique, et en certaines parties d'Arabie, Syrie, ou Nébo, la sagesse initiatique ;

- Tuathas de Danann, pour les mêmes raisons déjà données, ou à peu près ;

- Sumériens (de Suria le Soleil), à Babylone et à Ninive ;

- Ti Huan Ascos ou Huanacos au Pérou ;

- Thessaliens primitifs, pour le retour mentionné de leurs pèlerinages ;

- Minoens, pour leur colonisation de l'île de Crète et Mycéniens pour d'autres semblables en Asie Mineure et en Grèce.

- Germains pour leur sagesse en matière de choses célestes, comme en matière de choses terrestres ;

- Hémiarites ou Homérites, pour leur double caractère aryen (d'origine) et atlante (de leur époque et pays de colonisation) ;

- Camites pour leur instructeur Cam, Jan ou Janus, hyperboréens dans les régions où les grecs les connurent et par l'île blanche, au-delà du boréal, aux meilleures traditions initiatiques de la première race racine ;

- Axinos ou inaccessibles dans l'idée Jina, Phrygiens de la déesse Phriha, Junon ou Diane, Lunis scandinave ;

- Mysiens, ou envoyés pour sauver l'humanité troglodyte de sa ruine morale et physique définitive ;

- Taurides pour leur culte Mithraïque qui vint donner son nom à la célèbre cordillère arménienne ;

- Phalégiens, pour être d'éternelles comètes humaines, pèlerins ou errants ;

- Caretes et Chyrites pour leurs faits quiritaires (Kyrie, lance, rayon de soleil) et pour leurs cauries ou curies ;

- Enéens ou Aoniens, pour leur Enée, Ennos, Enoch, Janus ou Noé, etc.

Ce fut indiscutablement dans le monde oriental, précisément au cours de la brillante époque Aryo-Atlante, que je commis une erreur très semblable à celle du comte Zanoni. Ce comte s'amouracha indéniablement d'une belle artiste napolitaine ; le résultat en fut épouvantable : il mourut sous la guillotine pendant la révolution française.

Le comte Zanoni était un immortel chaldéen ; il reçut l'élixir de longue vie dans les temps antiques et il est facile de comprendre que le sexe lui était déjà interdit. Mon cas fut semblable, moi, un antique lémure au corps immortel, tombai également dans les bras de Kundry, l'Eve de la mythologie hébraïque, la femme par antonomase. Le résultat fut la fatale perte de mon précieux véhicule lémure.

Il est écrit en caractères de feu dans le livre de la vie qu'aucun maître ressuscité ne doit revenir au sexe. Ceci, les divins et les humains le savent. La violation de cette grande loi signifie : Mort.

Mon erreur capitale, évidemment, fut d'avoir accepté le cadeau de Cupidon en pleine jeunesse. Je dis aux hommes et aux dieux d'éviter d'immortaliser le corps jeune.

Quand fleurit la civilisation de la première sous-race aryenne sur le plateau central de l'Asie, je tentai de me remettre à flot ; j'entrai, alors, avec une grande humilité dans l'Ordre Sacré du Tibet, et me convertis en un Lama authentique. Je dus, indiscutablement, recommencer à fabriquer les corps solaires au moyen du Sahaja Maïthuna.

Dans les archives akhashiques de la nature, il est écrit que je reconquis alors la Seconde Naissance. Je commis, malheureusement, certaines erreurs trop graves, en essayant d'aider la reine de mon pays avec la clef sacrée It. Voilà pourquoi je fus expulsé de l'ordre vénéré, et restai dans le Samsara. Je retournai en Egypte à l'époque de la dynastie du pharaon Khephren et je réussis, en grande partie, mais non en totalité.

Je suis revenu aujourd'hui dans le droit chemin après avoir beaucoup souffert ; je suis à nouveau debout maintenant. Je connais à fond le sentier de la révolution de la conscience ; c'est pourquoi je suis l'Avatar de la nouvelle ère du Verseau. Le désir unique de tous les homoncules intellectuels, improprement appelés "hommes", est de se libérer de la mort ; mais ils ne savent pas se délivrer de la vie.

Bienheureux les dignifiés par la glaciale beauté de la bénie déesse Mère Mort. Bienheureux, ceux qui détruisirent le monde illusoire de la vaine existence, ceux qui ont dissout le Moi, et se trouvèrent dans tous les abîmes. La Mort ! Ce qui, hier, fut notre tout, n'est aujourd'hui que notre Rien. Eternité ! Beauté sépulcrale &

Je pleurai abondamment, je descendis à la Forge des Cyclopes ; je criai de toutes les forces de mon âme ! Ecoutez ma voix implorante, ô Isis ; déchire ta capuche ! et toi, étoile inconnue, par pitié, fais-moi un signe de lumière. Eternité, rends-moi ce que tu me pris, ma tunique de pourpre, mon habit de noces.

Abîme du profond mystère ! Restitue-moi ce qu'absorba ta profondeur ! Sphinx du désert d'Egypte, prête ton oreille, compatis, maintenant, nuit obscure... Que de mers sans plage, quelle nuit infinie, quels puits si profonds, que de fauves stygiens, je trouvai à l'intérieur de moi-même...

Je revins à la seconde naissance, vêtu de l'habit de noces de l'âme ; j'appris à mourir en moi-même. Je vis et, pourtant, je suis mort. Ah ! Si les gens connaissaient tout cela.

La nuit où je retournai à l'Ordre Sacré du Tibet, je fus heureux ; je laissai dans les abîmes profonds le cadavre du terrible démon Apopi.

Seigneur ! Seigneur ! Combien je souffre de voir les pauvres gens tellement leurrés. Ils pensent avoir déjà le corps astral. En vérité, ils ne possèdent que le corps de désirs, l'abominable démon Apopi.

Beau travail de ma Mère Kundalini ! Elle réduisit l'épouvantable démon du désir. Mais le mental ? Aïe, Aïe ! je me sentais tellement orgueilleux avec mon démon mental ! Avec l'épouvantable diable mental, l'effrayant diable Haï. Je croyais, moi aussi, qu'il était l'authentique véhicule intellectuel.

O Dieux ! La luxure fut la causa causorum de mon véhicule mental lunaire. Ainsi, je le compris. Si je l'avais su avant. Oui, je le savais, mais je l'avais oublié.

J'ouvre le livre égyptien de "La Demeure Occulte", et j'étudie le chapitre qui dit à la lettre près : "Arrière, démon Haï (Démon du mental), horreur d'Osiris. Ta tête (le véhicule mental lunaire) a été coupé par Thot (le Bouddha Intime). Les cruautés (le travail de désintégration du mental), que j'ai exercées sur ta personne, m'ont été ordonnées par les Hiérarchies du ciel".

"Arrière donc, Démon Haï, toi envers qui Osiris ressent de l'horreur. Eloigne-toi de ma barque (le propre navire de ma vie) poussée par des vents propices. Dieux du ciel qui avez abattu les ennemis d'Osiris (ces entités ou Mois-Diables qui constituent l'Ego). Veillez ! Les dieux de la vaste terre sont poursuivis. Va-t-en Démon Am-Aau (Haï), le Dieu, Seigneur de la région des morts (Initiés) te déteste. Je te connais ! Je te connais ! Va-t-en Démon (du mental animal), ne m'attaque pas, car je suis pur et me range aux rythmes cosmiques".

"Ne t'approche pas (ne me tente pas), toi qui vient sans être appelé ! Tu ne me connais pas Démon (qui pense tout savoir) et tu ignores que je conserve l'autorité sur les enchantements de ta bouche (qui nous parle de grandeurs et ne sait rien)".

"Donc, sache-le bien, je suis à l'abri de tes griffes. Quant à toi, ô Démon Has-As (le démon du mental même) ! Voici Horus (l'esprit divin de chaque personne) qui coupe tes ongles (le temps). En vérité, tu as été détruit en Pe et en Dep (les mondes du désir et du mental), avec tes légions de démons (mois-diables) en ordre de bataille. C'est l'oeil d'Horus (la clairvoyance) qui, t'étudiant et te voyant, t'a vaincu (mais avec l'aide d'Isis)".

"A mesure que tu avances, Démon, je te refoule ! Toi qui torture les pécheurs et les dévore (mental pervers)".

"Rends-moi donc ma tablette d'écriture, avec toutes les accusations qu'elle contient (mental blasphème et accusateur). Je n'ai pas commis de péchés contre les dieux, en conséquence, ne m'attaque pas. Prends seulement ce que je te donne moi-même (la mort que tu mérites, l'abîme)".

"Ne m'emporte pas avec toi ! Ne me dévore pas ! Car je suis le seigneur de la vie, souverain de l'horizon (un être déjà sacrifié)".

Ainsi, travaillant intensément, suppliant Isis, ma Divine Mère Kundalini, je parvins finalement à désintégrer, à réduire en poussière cosmique le terrible démon Haï des mystères égyptiens. Ce démon pervers est indiscutablement le corps mental même dont parlent d'innombrables auteurs, tels Leadbeater, Annie Besant, Max Heindel, Arthur Power, etc. Franchement, je ne critique pas ces auteurs ; ils firent ce qu'ils purent & les pauvres, ils souffrirent beaucoup.

Il est cependant indéniable que nous, les frères du Mouvement Gnostique, devons aller à la racine de toutes ces choses, ce qui n'est évidemment pas un délit.

Jésus, le grand Kabire dit : "Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas plus longtemps de venir à moi, car c'est à leurs pareils qu'appartient le royaume des cieux" (Matthieu, chapitre 19, verset 14)

Il est urgent de reconquérir l'enfance dans le mental, dans le coeur et dans le sexe. Il serait absurde de tenter cette reconquête sans l'élimination préliminaire du corps mental lunaire (le démon Haï). Je ne puis nier avoir été obligé de passer par d'épouvantables souffrances avant d'éliminer le démon mental. Ce véhicule intellectuel, animal, est du feu luciférien granulé ; il s'avère ostensible que l'origine du mental animal fut la luxure. L'épreuve la plus terrible fut également l'épreuve décisive. Une nuit, mon propre Dieu Intime, mettant sur le sol un creuset rempli de mercure liquide, tenta de réaliser une transmutation alchimique, mais comme il n'y avait pas de feu sous le creuset, il est évident que sa tentative échoua.

Il me laissa entendre, ensuite, que j'avais besoin de réaliser cette opération alchimique dans le but de cristalliser un nouvel organisme très subtil. Je crus donc qu'il s'agissait probablement de créer le fameux Sambogakaya, lequel, selon quelques hauts Initiés, a trois perfections de plus que l'ineffable véhicule des Nirmanakayas. Bon, je suis un Nirmanakaya, et il est clair que le fait de posséder le précieux véhicule des Sambogakayas fut pour moi très tentant. "J'ai échoué par manque de feu", me dit mon Etre réel. Il ajouta ensuite : "Prête-moi un foyer (une étincelle, une allumette ou chandelle)". Je compris que je devais faire un travail de Magie Sexuelle.

Ceci me laissa indubitablement perplexe, confondu, étonné. Serait-il, par hasard, licite, pour un Deux-Fois-Né, de revenir à la Forge Ardente de Vulcain ? Qu'est-ce cela ? Quoi ? Il est clair que je ne tombai pas dans l'épreuve ; certains tombèrent, d'autres non.

Que le Dieu Interne même soumette quelqu'un à des épreuves est, certes, aussi curieux qu'étonnant. Il est très clair que le Bien-Aimé veut être sûr de ce qu'il a. Il a besoin de l'Ame-Diamant (Vajrasattva). La réception dans le temple fut formidable : le vénérable Ancien des Jours (ma Monade), et moi, pauvre âme affligée, empoignâmes chacun de la dextre, lui le sceptre, moi la croix. Nous entrâmes tous deux revêtus de nos vêtements sacrés.

Je savais que j'avais assassiné l'Ancien, mais il avait ressuscité en moi. "Le roi est mort, vive le roi".

Et, pourtant, ce n'était pas moi, malheureuse âme de la douleur, qui avait assassiné l'Ancien des Jours. Les trois traîtres : Judas, Pilate et Caïphe, lui donnèrent la mort. Oui. Il est cependant évident que Pilate se lave toujours les mains ; comme il est horrible, Haï, le démon du mental !

Dans le temple et devant l'autel, le vieux de tous les âges et moi, nous prions. L'Ancien posa à côté une escarcelle remplie de monnaies. Celles-ci sont, en elles-mêmes, un capital de bonnes oeuvres.

Mes bonnes oeuvres, c'est clair, suffirent à payer le vieillard et à obtenir le pardon. L'amphitryon fut un glorieux Maître de la Fraternité Blanche. Quelques arbres de cette précieuse enceinte furent couronnés de lauriers. Ces petits arbustes semblaient très beaux dans leurs pots, ils brillaient dans l'enceinte.

Les convives arrivèrent tous en habit de deuil et avec un infini respect ; ils devaient naturellement célébrer la fête du défunt. L'horrible démon Haï ; il était mort et ceci méritait bien une fête. Ce salon se remplit rapidement de monde. Je reçus beaucoup d'invités. Le Maître amphitryon souhaita la bienvenue aux autres.

La musique délicieuse, comme les tables entièrement occupées de gens, rendirent une note très spéciale de joie cosmique. Je n'ai plus, maintenant, de mental lunaire et je peux cependant penser ; j'utilise mon Mental Solaire, celui que je fabriquai dans la Forge des Cyclopes (le Sexe).

 

RT34 Les Causes de l'Existence

Nous pouvons, et devons même, classer les multiples causes de l'existence en trois ordres : A. Causes physiques

B. Causes métaphysiques

C. Causes karmiques

Evidemment, le premier ordre cosmique de causalité a déjà été étudié - bien que superficiellement - par les hommes de la science officielle. Il est indiscutable que le deuxième ordre causal a déjà été fouillé très en profondeur par les sages orientaux. Il est ostensible que le troisième ordre causal cosmique a été scruté par l'Oeil ouvert de Dagma, par les Jivanmukta ou Adeptes auto-réalisés.

Dans la première catégorie sont incluses toutes les lois physiques connues (gravitation, cohésion, poids, etc.)

Dans la deuxième catégorie causale, se trouve bien caché le désir de vivre dans le monde physique, l'aspiration de vie "senciente", une résultante manifeste de Nidana et de Maya (Illusion). Dans la troisième catégorie se trouvent les lois d'action et conséquence ; il n'y a pas d'effet sans cause.

Avant le lever de l'aurore du Mahamvantara, les deux premiers ordres causals avaient été détruits. Il s'avère ostensible que si le troisième ordre avait été détruit, l'univers solaire où nous vivons, nous nous mouvons et avons notre Etre, ne serait jamais né dans l'espace infini. Il est indiscutable que lorsqu'un monde quelconque ou un système solaire vient à l'existence cosmique, c'est le résultat du Karma.

Dans le système solaire passé, représenté maintenant par toutes les lunes de notre système d'Ors, les dieux travaillèrent intensément et commirent même des erreurs. Les dieux se trompent aussi.

Les mondes du passé sont, à présent, des cadavres, des lunes. Chacune des planètes actuelles de notre système solaire est en relation avec ces lunes. La Terre n'y fait pas exception. Ceci, les divins et les humains le savent bien.

La Terre est une vivante réincarnation de l'âme-lunaire. Ceci, n'importe quel Mahatma le sait. Malheureusement, et même pour comble de malheur, notre feu planétaire terrestre est très pauvre et chargé de Karma lunaire. Ceci est dû à ce que les fruits de ce feu furent autrefois très pauvres dans le monde lunaire, comme cela est écrit dans le livre de la loi. Nous avons sous les yeux, le résultat karmique, dans cette vallée de larmes ; l'humanité terrienne est, certes, un cas perdu, tu le sais.

Si les dieux ne devaient pas de karma cosmique, la Terre et tout le système solaire d'Ors n'existeraient pas actuellement.

Avant l'aurore du Grand Jour, l'invisible qui Est et le visible qui fut, demeuraient dans l'éternel Non-Etre, l'Unique Etre.

 

RT35 Bombes Atomiques en Orbite

La Russie organise l'horreur spatiale. A Washington on lance le cri d'alarme. On dit que les charges atomiques infernales détonnent à partir d'un contrôle à longue distance. Le système machiavélique d'horreur, qui consiste en une série, sans aucun agrément, de bombes atomiques est, certes, abominable, exécrable, horripilant. Réellement, la vie sur la surface de la Terre devient presqu'impossible, le mal du monde a déjà débordé, il est arrivé jusqu'au ciel. Le Kremlin a l'intention - pas très belle, il est vrai - de mettre en marche son monstrueux programme dénommé : "Système fractionnel de bombardement orbital", les effrayantes bombes S.F.B.O., n'ont rien d'une belle caresse, ni d'une démonstration d'amour à la pauvre humanité dolente, c'est évident. Ces bombes nucléaires seraient placées en orbites très basses - environ 160 km de la Terre - et on les ferait naturellement exploser à partir d'un contrôle à distance, contre des objectifs militaires et des villes sans défenses, avant qu'elles n'achèvent leur premier circuit ; les horribles bombes S.F.B.O., c'est évident, parcoureraient fatalement une fraction d'orbite avant leur détonation. La basse altitude rendrait possible le fait que la bombe orbitale ne serait pas découverte par le système d'alarme préventif sur lequel comptent les Etats-Unis d'Amérique.

On nous a informé que les russes ont achevé au moins treize expériences scientifiques de type S.F.B.O. ; on nous a dit que les sept premières expériences orbitales avaient échoué, mais il paraît, par contre, que les six suivantes furent un succès complet. Les Yankees ne sont évidemment pas de douces brebis et nous pouvons être sûrs qu'ils imiteront non seulement l'exemple soviétique, mais en outre, ils inventeront bien pire.

"Coexistence pacifique ou guerre atomique" s'exclamait, menaçant, un ministre soviétique ; malheureusement, Tyriens et Troyens haïssent la paix et ceci est déjà démontré par des faits clairs, convaincants et définitifs. En ces moments de crise mondiale et d'explosion démographique, il existe partout des symptômes alarmants de guerre mondiale. Les particules radioactives des explosions nucléaires altèrent profondément les zones supérieures de l'atmosphère mondiale. Il est ostensible que ces zones - n'importe quel homme de science le sait - constituent quelque chose comme une espèce de filtre suprême pour les rayons solaires ; quand ce merveilleux filtre aura été complètement altéré par les dégoûtantes explosions nucléaires, il est indiscutable qu'il ne pourra plus filtrer, analyser, ni décomposer les rayons solaires en lumière et chaleur ; nous verrons alors le Soleil noir comme la silice.

Il convient de savoir que la couche supérieure de l'atmosphère planétaire est le sustentateur vivant de notre monde, et que son altération contribuerait à l'intensification de tremblements de terre et de raz-de-marées. Alors, les villes tomberont en poussière, et des vagues maritimes jamais vues fouetteront les plages ; il est écrit dans l'évangile chrétien qu'un son très étrange sortira du fond même des mers.

Des maladies inconnues, non découvertes par la science, sont en train de faire leur apparition, comme conséquence de l'abus atomique ; le phosphore des cerveaux humains sera contaminé par les radiations et beaucoup de gens perdront la raison, marchant dans les rues, rendus fous ; les hôpitaux seront envahis de malades pour lesquels il n'y aura aucun remède ; les eaux de la Terre et du ciel seront évidemment contaminées aussi, et les cueillettes, les récoltes se perdront, ne pouvant pas être utilisées par les gens affamés, car elles seront chargées de radiations.

Alors, nous verrons dans les rues des scènes dantesques, horribles et nous n'entendrons, dans les ruines fumantes de cette perverse civilisation de vipères, rien que des hurlements, sifflements, hénissements, grincements, mugissements, croassements, miaulements, aboiements, feulements, ronflements et grognements.

 

RT36 Le Démon Nebt

L'infini et moi, nous restâmes face à face. C'était comme une cohue de chiens informes poursuivant un nuage de titans, les divins nuages du couchant. Dans le fond d'un pourpre écarlate, on vit des choses ineffables. Soudain, la frise obscure s'illumina de soleil et l'or interne et délicat, sidéral et pur, se rompit en éblouissements exquis avec une mystérieuse pâleur de lune et, très lentement, se défit en une vision paisible d'opale et d'argent & Alors, j'abandonnai le corps dense et, vêtu de l'habit de noces de l'âme, j'entrai dans les mondes supérieurs ; ce qui arriva dans ces régions des mille et une nuits, les dieux le savent bien. Je me vis couché délicieusement dans une royale chambre nuptiale ; c'était l'heure de l'amour, toutes les vagues des fleuves, des fontaines et des mers, chantaient en un choeur ineffable un prélude sur le rythme du Cantique des Cantiques. L'encens béni du parfum exhalé de toutes les fleurs flottait comme un enchantement, irradiant dans les zéphirs, tandis que le bruissement de leurs ailes répétait un concerto de baisers et de soupirs & C'était l'heure nuptiale & La nature encore éblouie sortait du chaos, ivre de jeunesse et de beauté virginale sacrée, se voilant dans un mystérieux sourire.

"Embrasse-moi mon amour", disait l'Eve de la mythologie hébraïque, Kundrige, Hérodiade, la femme du symbole. "Je t'embrasserai d'un baiser sacré comme une sSur, j'abhorre la passion animale, tu le sais &"

Le bois touffu pressentant le jour, peuplait ses arbres de rumeurs ; l'eau, allègre et joueuse, fuyait entre les bambous et les joncs tremblants ; l'ange des brumes secouait les miraculeuses gouttes de ses ailes dans les fleurs... C'était l'heure nuptiale. La terre des mille et une nuits dormait, telle une délicieuse vierge sous le chaste voile et le divin soleil, surprenant son amante, pour la baiser saintement, illumina le ciel. Baigné de splendeur, rempli d'aurore, j'abandonnai la très belle chambre nuptiale et sortis avec elle. Nous marchâmes bien doucement, très doucement & jusqu'au bord d'un vieux précipice.

"Attention !", s'exclama la jeune fille ; "Epouse ! N'aie crainte", répondis-je, "le danger n'est pas ici : il est déjà passé et se trouvait là-bas, à l'intérieur, dans la chambre nuptiale".

"Ce n'est pas la fin que tu dois craindre, mais le début, dont le résultat est cet abîme même". Ces paroles dites d'une voix qui m'étonna moi-même, la jeune fille-amante de la délicieuse épreuve disparut comme par enchantement. Alors, vint à moi le Bien-Aimé (Atman), mon Etre réel, l'Intime, le Maître secret &

Le Bienheureux avança jusqu'à moi, joyeux, comme pour me donner un enseignement et me féliciter tout à la fois.

Le Vénérable venait paré du vêtement sacré des principautés & ses pas étaient précédés de mon âme spirituelle (Bouddhi), laquelle était également parée de ce même vêtement. Moi, la pauvre âme humaine, (le causal ou Manas supérieur de la Théosophie), embrassai, heureux, ma soeur jumelle (Bouddhi).

Le Bienheureux nous regardait et souriait.

"Ah !", me dis-je en moi-même, "je dois éliminer de ma nature intérieure, l'épouvantable démon de la mauvaise volonté, l'horrible Nebt des mystères égyptiens ; ce serait là le seul moyen de gagner le droit d'utiliser ce vêtement sacré que je vois sur ma soeur et sur mon Bien-Aimé".

"Les Dieux me concèdent ton trône, ô Râ, ainsi que ton corps glorieux".

"Ta route, je la parcours ; et, à l'aube, je repousse le démon Nebt qui arrive dissimulé derrière un rideau de flammes (passionnelles) et qui, dans l'étroit et long corridor des épreuves ésotériques, m'attaque à l'improviste".

"En vérité, j'ai été prévenu bien à l'avance des dangers qui m'attendent".

"Voici que je prends place dans la barque de Râ et que je reçois les offrandes qui me sont dues". (Extrait textuel du Livre des Morts de l'ancienne Egypte)

Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté !

Si les gens comprenaient ce que cela signifie, s'ils apprenaient à faire la volonté du Père ; s'ils dissolvaient intentionnellement le démon Nebt, le diable de la mauvaise volonté & alors, la Terre se convertirait en un Eden ; chacun apprendrait à respecter le libre-arbitre de ses semblables.

Mais, hélas, tout dans ce monde est perdu ; tous les êtres humains veulent dominer leurs semblables, monter, grimper au sommet de l'échelle, se faire sentir. L'abominable démon Nebt règne puissamment sur la surface de la Terre.

En ces jours inquiétants d'intense travail ésotérique, j'eus à étudier à fond le sinistre démon de la mauvaise volonté ; je veux me référer au terrible Nebt. Il est écrit que n'importe quel intellectuel porte en lui l'horrible Caïphe, le troisième traître d'Hiram Abif. Si Judas, l'épouvantable démon du désir, l'abominable Apopi, est tellement dépravé ; si Pilate, le ténébreux démon du mental, le répugnant démon Haï, nous cause tant de douleur avec ses indignes justifications et ses lavages de mains. Que dirons-nous de l'horrible Caïphe ? Je vis monter le mien de degré en degré, par l'escalier de ma demeure ; il avait indiscutablement un aspect césarien, imposant, terrible.

Il n'est possible de réduire en poussière cosmique le démon pervers de la mauvaise volonté que grâce au pouvoir de la Divine Mère Kundalini, le Serpent igné de nos pouvoirs magiques. Il est indéniable qu'il me fut nécessaire d'étudier minutieusement toutes ces concomitances occultes.

Il est ostensible que ce fut urgent, pour moi, de pénétrer à plusieurs reprises dans la région des causes naturelles, dans le monde de la volonté consciente, dans l'évident propos d'enquêter sur des mystères. Et je naviguai entre les profondes eaux chaotiques de l'espace infini ; je vis, j'entendis des choses extraordinaires qu'il n'est pas donné de comprendre aux pauvres animaux rationnels ; il est clair qu'en état de parfaite lucidité, je reçus une information directe à propos du travail. Je compris intégralement le dégoût de beaucoup de gens ; ceux-ci sont fâchés avec moi injustement, parce que, disent-ils, je n'accepte pas leurs théories. Pauvres créatures !

Dans un Samadhi très profond, je vis de nombreuses barques aux blanches voiles, décorées de multiples symboles de diamant. Des croix, des roses, des étoiles en diamant décorant les vaisseaux mystiques de l'océan profond. Des barques solaires, Mahatmas, Ames-Diamant, Jivanmukta, naviguaient entre les eaux du chaos.

"Quand quelqu'un est très près de Dieu, il doit être très prudent".

Celui qui élimine le troisième traître d'Hiram Abif, se convertit en Ame-Diamant.

Le livre égyptien de la Demeure Occulte dit : "Moi, Osiris, je tiens en échec les tempêtes du ciel. J'entoure Horus, le Dieu bon, comme avec des bandes et (au moyen du travail ésotérique) le fortifie continuellement".

"Moi, dont les formes sont diverses et multiples, je reçois mes offrandes aux heures fixées par le destin. Les tempêtes immobilisées sont devant mon visage. Voici que Râ (le Logos) arrive, accompagné de quatre divinités supérieures. Tous parcourent le ciel dans la barque solaire. Moi, Osiris, je pars pour mon voyage à l'heure fixée par le destin. Monté sur le cordage de la barque solaire (ou de Diamant), je commence ma nouvelle existence".