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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

RT27 Le Sahu Egyptien

Des nuages dorés baignent la muraille. Les corbeaux noirs que le travail alchimiste n'a pas encore blanchis, croassent au-dessus de leurs nids où ils veulent encore se reposer. Tandis que la fiancée, l'âme, seule et jeune, enfermée dans la bouteille de l'Ego, soupire, mélancolique, et dirige ses yeux sur le bleu rideau du ciel qui l'isole du monde & ses mains abandonnent un moment la tapisserie sur laquelle elle tisse et défait un destin.

Pauvre Bouddhata, âme malheureuse ; elle est certes bien seule. Le fiancé, l'éternel aimé, l'esprit, parcourt des terres lointaines. Seule, la solitude, chaque nuit dans son alcôve, opprime son coeur et ses larmes coulent et tombent comme une pluie légère, fécondant la terre. La Lune s'en est allée mais les Pléiades ne s'en vont pas, il est minuit ; le temps s'écoule tandis qu'elle est étendue sur le lit... Oh tellement seule &

Comme le vent du bois fouette impitoyablement les chênes corpulents, Eros secoue et agite la pauvre solitaire. Ah ! pouvoir revêtir l'habit de noces... pouvoir épouser le bien-aimé... L'infortunée, malheureusement, est vêtue de fripes lunaires, en habit du désir et mental animal.

Si elle connaissait le secret de la Pierre philosophale ! Si elle le comprenait, si elle ne le rejetait point ! Ô pierre sans âge, vieille comme le monde. Pourquoi les gens te détestent-ils autant ? Il est écrit en lettres d'or que Nahilla, fille de Nadir, aime Shebbun, le plus intrépide des guerriers, tu le sais...

Dans le sexe est la clé, le secret de la Pierre Philosophale (voir le chapitre 26 de ce Message de Noël 1969-1970).

L'âme ne peut élaborer le To Soma Heliakon si ce n'est à base d'incessantes transmutations sexuelles, en travaillant avec le Sahaja Maïthuna : l'habit de noces, le Sahu égyptien. Pauvre âme solitaire, revêts l'habit nuptial, épouse le bien-aimé afin de pouvoir t'asseoir à la table des convives.

"Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en parabole, et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces; mais ils ne voulurent pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs, en disant : dites aux conviés : voici, j'ai préparé mon festin ; mes boeufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces. Mais, sans s'inquiéter de l'invitation, ils s'en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic ; et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. Le roi fut irrité; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : les noces sont prêtes ; mais les conviés n'en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu un habit de noces. Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus" (Matthieu, chapitre 22, versets 1 à 14).

Le livre égyptien de la Demeure occulte dit : "Parcours les limites du ciel les plus éloignées ! Ainsi, comme parvenant à être Horus, tu as acquis un corps glorieux, Sahu (l'habit de noces de l'âme), ainsi que la couronne de Nemès (la couronne des saints), elle t'a été adjugée. En vérité, ta Parole de Puissance (le Verbe) atteint les extrêmes limites du ciel".

"Prends donc possession des attributs divins d'Horus (l'Etre), qui sont ceux d'Osiris (le Logos intime de chacun), dans la région des morts" (dans cette région où vivent ceux qui dissolvent le Moi).

"Voici qu'Horus (l'Etre) répète pour moi les mots sacrés prononcés par son Père (l'Etre de l'Etre), le jour des funérailles (du Moi). Fais que le Dieu à double tête de lion te concède la couronne de Nemès (la couronne de la sainteté) qu'il garde, afin que tu puisses parcourir les routes du ciel et voir ce qui existe jusqu'aux limites de l'horizon ! Pourvu que je sois admis dans le culte secret et qu'il me soit donné de contempler le mystère de la naissance de la divinité. Et voici qu'avec son corps glorieux, Horus revêt mes membres".

Il est écrit dans les pages mystérieuses du grand livre de la vie, qu'il est nécessaire de naître de nouveau pour entrer au royaume des cieux.

C'est la seconde naissance dont le Grand Kabire Jésus parle au rabbin Nicodème : "En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau (semen) et d'Esprit (Feu), il ne peut entrer dans le royaume de Dieu" (Jean, chapitre 3 verset 5).

Le livre de la Demeure occulte dit : "Voici que je nais et que je viens au monde dans l'Univers de Re-Stau (le royaume des dieux). Grâce aux libations de mon prêtre (ô Gourou) devant Osiris (le Logos Intime), je jouis de la félicité dans les corps glorieux "Sahu". Je suis reçu parmi les esprits de Re-Stau (le Monde, synthèse merveilleuse des corps solaires, c'est le fruit extraordinaire du figuier)".

Cet arbre a été, est et sera toujours le symbole vivant du Sexe. Malheur au figuier stérile ! L'Evangile chrétien raconte que le Kabire Jésus, "le matin, en retournant à la ville, il eut faim. Voyant un figuier sur le chemin, il s'en approcha ; mais il n'y trouva que des feuilles, et il lui dit : Que jamais fruit ne naisse de toi ! Et à l'instant le figuier sécha" (Matthieu, chapitre 21, versets 18-19).

RT28 L'Inconscient

Selon Hegel, "l'Inconscient" n'aurait jamais entrepris la vaste et laborieuse tâche de développer l'Univers, que dans l'espérance d'atteindre une claire conscience de soi-même. Le terme "Inconscient" est finalement très ambigu, douteux, confus et discutable. Nous pouvons utiliser ce terme de manière conventionnelle pour indiquer ou signaler un mystérieux créateur, quelque chose qui est bien au-delà de la Conscience. Il est indéniable que Parabrahman, l'Esprit universel de vie, transcende tout ce qui s'appelle la Conscience et, évidemment, nous pouvons le dénommer "Inconscient".

A l'intérieur de ce thème strictement humain, nous pouvons et même devons appuyer l'idée selon laquelle, avant de transcender la "Conscience", nous avons besoin de la réveiller. "La Conscience absolue derrière les phénomènes" est une proposition trop vague, incohérente et imprécise.

Il est finalement absurde de confondre "Conscience" et "Etre Absolu". Nombre de philosophes, malheureusement, croient en ces aberrations du mental. Sat, l'Absolu Immanifesté, n'a rien à voir avec la Conscience ; cette dernière, aussi brillante soit-elle, se trouve être une misérable bougie de cire face à la lumière incréée de ce qui n'a pas de nom.

Les écoles de Shelling et de Fichte ont certes beaucoup divergé du concept archaïque et primitif d'un principe absolu et n'ont reflété qu'un aspect de l'idée fondamentale du Vedanta. "L'Absoluter Geist", vaguement suggéré par Von Hartmann dans sa pessimiste philosophie de l'inconscient, bien que ce soit peut-être la meilleure approximation dans la spéculation européenne sur l'Advaïtin Indas, reste cependant très loin de la réalité, car elle commet l'erreur d'identifier l'Etre Absolu avec ce que l'on appelle "Conscience".

Le bipède humain ou, disons mieux, l'homoncule à tort appelé homme, incapable de former un seul concept qui ne soit relatif à des phénomènes complètement empiriques, est impuissant à cause de sa constitution strictement intellectuelle et animale, à lever même une extrémité du voile qui recouvre la majesté de l'Espace Abstrait Absolu.

La Conscience Cosmique, le Grand Alaya de l'Univers, doit s'éveiller en chaque être humain. Nous devons insister cependant sur la nécessité de ne pas confondre Conscience et Absolu.

"Le fini ne peut concevoir l'infini, ni appliquer à lui-même sa propre sorte d'expériences mentales. Comment peut-on dire que l'inconscient et l'Absolu peuvent ne pas avoir un même élan instinctif ou l'espoir d'atteindre une claire conscience d'eux-mêmes ?"

Il est indubitable que nous devrons éveiller la conscience si nous voulons sincèrement l'illumination. Cet éveil superlatif est impossible si l'on n'est pas passé, tout d'abord, par la terrible annihilation bouddhique. Je veux faire instamment allusion à la destruction du Moi, à la mort du moi-même.

Il y a deux types d'illumination. La première peut s'appeler "Eau Morte" parce qu'elle a des attaches. De la deuxième, on fait l'éloge en tant que "Grande Vie" parce qu'elle n'a pas d'attaches ; elle est l'expérience directe du vide illuminateur.

Il est clair, on ne peut plus clair, que nous devons tout d'abord nous rendre auto-conscients, pour expérimenter de manière totale l'aspect illuminé de la Conscience. Il nous serait ostensiblement impossible de nous submerger dans le courant du son, dans le vide illuminateur, sans avoir au préalable déchiqueté les entraves qui, d'une manière ou d'une autre, nous attachent à la conscience.

Avec l'annihilation du Moi, nous transformons le subconscient en conscient ; nous devons ensuite détruire les fers qui nous mettent en relation avec la conscience.

Le vide illuminateur est "l'inconscient" (ce dernier terme étant utilisé dans le sens de quelque chose allant bien au-delà de la conscience). Avez-vous entendu parler d'Anupadaka ? Le sens strict et rigoureux de ce mot signifie : "sans parents, sans progénitures". Osiris est le Père qui est en secret, la Monade particulière de chacun. Isis est la duade, l'aspect féminin, la Divine Mère Kundalini. Horus est l'Intime, notre Esprit Divin, la Triade. Il est facile de comprendre que, quand Horus sort victorieux de ses batailles contre les démons rouges (Mois Diables), il se donne alors le luxe d'avaler sa propre âme.

Après le banquet vient le meilleur à l'âme-diamant : Père, Mère et Fils ; Osiris, Isis et Horus ; trois feux divins se mélangent, fusionnent pour former une seule flamme : un Anupadaka.

Le Seigneur occulte, plongé dans l'Absolu, dans l'inépuisable et inconcevable félicité, l'Anupadaka ne peut avoir de parents puisqu'il existe par lui-même et il est Un avec l'Esprit Universel de vie.

Le mystère de la hiérarchie des Anupadakas dans l'Espace Abstrait Absolu est pour nous au-delà de toute compréhension possible.

RT29 Des Boules de Feu Vert

En ces instants de crise mondiale, les scientifiques modernes s'affrontent à une énigme de l'espace ; je veux faire instamment allusion au mystère des boules de feu vert. Ces boules resplendissent, rutilent, pour s'évanouir ensuite, comme si elles avaient été éteintes par un interrupteur de contrôle à distance et sans laisser la moindre trace. Les habitants d'Albuquerque, Nouveau-Mexique, nous a-t-on dit, sont habitués à cette sorte de mystère, car ils vivent à côté de la station de Los Alamos, où il y a des secrets atomiques. Les voyageurs savent bien qu'au bout de la ville se trouvent les forces armées de la base de Sandia, lieu où est déposée, pour le malheur de notre monde affligé, la terrible bombe atomique. Dans ce même état, évidemment, est situé le fameux laboratoire de White Sands, spécialisé dans la fabrication de projectiles téléguidés. Pourtant, malgré tous ces mystères, les habitants de l'endroit restèrent étonnés, stupéfaits, surpris, lorsqu'ils virent passer silencieusement une brillante boule de feu vert.

"Un évènement mystérieux eut lieu - il y a de cela quelques années - dans la nuit d'un dimanche du mois de novembre passé, en un endroit du désert qui traverse le Nouveau-Mexique.

Les étoiles brillaient dans le ciel par une nuit claire ; une jeep roulant à 25 miles à l'heure sur cette route était conduite par trois étudiants de l'Université du Nouveau-Mexique : Ted Chamberlain, en stage de géologie, son ami Gus Armstrong, propriétaire de la jeep, et le troisième Tom Bebooy.

On approchait des neuf heures du soir et les jeunes gens rentraient d'une chasse à San Augustin, près de Magdalena. Ils emportaient à l'arrière de la jeep le produit de leur chasse.

Tout à coup, les trois furent aveuglés pendant une seconde. Au loin dans le ciel, au nord-ouest, une gigantesque boule de feu brûlant traversa rapidement le firmament. Sa queue était blanchâtre, mais la boule était dune couleur vert irradiant, comme si elle avait été un tube de néon, ou encore, comme le dit Chamberlain, semblable à du cuivre flambant dans un four de laboratoire".

"Regardez ! cria Armstrong tandis qu'il perdait le contrôle de la jeep, laquelle dévia de sa route, fit un tonneau et dispersa ses occupants sur le sable du désert. Au-dessus de leurs têtes, la boule s'évanouit silencieusement ; quelques minutes plus tard, les trois jeunes gens effrayés retournèrent dans la jeep et roulèrent vers Albuquerque.

Quelque chose de semblable avait eu lieu quelques nuits auparavant. Lertes Miller et son épouse, de Palo Alto en Californie, se trouvaient sur la route 60, près de Glove en Arizona. Un peu avant la tombée de la nuit, ils virent une flamme vert bleuté qui brûlait au-dessus de leurs têtes.

Il est clair et indubitable que les boules de feu vert sont des phénomènes radicalement différents des météores communs et courants.

Il est évident - et les observateurs le savent très bien - que ces boules de feu sont certes plus grandes et lumineuses que la belle Séléné. Aucun météore n'est ainsi. Son épouvantable silence étonne ; n'importe quel météore de ce gabarit tombe dans un grand vacarme. Tous les témoins sont d'accord sur le fait que ces boules se déplacent en ligne droite dans notre atmosphère planétaire. Un quelconque météore, grand ou petit, tombe en entrant dans notre atmosphère en courbe concave.

Il y a maintenant un nombre incalculable de conjectures à propos du mystère des boules de feu vert. Quelques habitants de l'Ouest accusent la boule d'être responsable de l'effondrement de la tour d'eau de Tucumari, Nouveau-Mexique, qui tua quatre personnes, car les investigations révélèrent que la boule de feu passa au moment précis où se produisit l'effondrement suite à un court-circuit dans les lignes. Nous nous trouvons donc devant une terrible énigme, et il ne nous reste franchement pas d'autre remède que celui de revenir à la panspermie d'Arrhenius (voir chapitre 11).

"Le spectacle des grandes boules de feu vert passant dans le ciel comme un éclair est une expérience inoubliable ; ceux qui comme ces milliers d'américains les ont vues par le Sud-Est, se demandent "Qu'est-ce que cela ?"

La réponse à cette formidable interrogation, le mouvement gnostique international la donne, en disant : "des tourbillons électriques, tourbillons de force, s'échappent des mondes et portent en leur sein des germes de vie. Des tourbillons électriques parviennent aux mondes en apportant des germes de vie dans leur ventre".

Il est évident que le système solaire, notre monde affligé inclus, est déjà arrivé à un endroit du cosmos où les tourbillons électriques porteurs de germes vitaux se sont rendus visibles. Notre système solaire, dans son éternel voyage à travers l'inaltérable infini, est arrivé à un lieu de l'Univers où les évènements cosmiques les plus inattendus peuvent survenir.

RT30 Vérité Justice

C'était la nuit du mystère et, dans ma sombre demeure, l'obscurité terrible croissait d'instant en instant. Ma lampe pâle pétillait dans sa très lente agonie et ses reflets livides déversaient une clarté sinistre. Le vent de la rue, âpre et impitoyable, faisait grincer mes fenêtres. Il fouettait la pluie de cristal qui tombait en crépitement et, comme la tempête déchirait le chaos de son épée d'éclair, je pensai à la vallée des ténèbres et à la demeure des pervers.

"Que mon âme ne soit pas asservie, ni traînée en captivité par les démons. Qu'il me soit permis de tourner la tête devant l'échafaud de Sepdu (l'échafaud du Karma) ! Soyez loués, ô vous, esprits planétaires de la constellation de la hanche (Balance) !".

Quant à vous, ô divins couteaux des mystères", dit le livre sacré de la Demeure occulte, "clamant depuis le fond profond des siècles, vous, les deux bras divins de la balance cosmique, qui illuminez et réjouissez l'Univers et conduisez suivant le rythme des époques, les jeunes et les vieux, regardez !"

"Voici Thot, le Bouddha intime de chaque homme ; le Seigneur des mystères procède aux libations devant le maître des millions d'années (le Logos Universel de la Vie) et lui ouvre le chemin à travers le firmament".

"Thot est celui qui immobilise les ouragans et les enferme dans ses forteresses (il est certes le Bouddha intérieur de chaque être vivant, le Seigneur des pouvoirs). Ô vous, divins esprits du Karma, éloignez de moi la misère et les souffrances. Et que ma personne puisse être agréable à Râ (Dieu). Ecoutez hommes et Dieu : ce firmament d'acier qui avait protégé le monde de l'Amenti (la région des morts), le démon Apopi (le corps de désirs de chaque être vivant) l'a troué ; il est donc évident que même les ténébreux les plus pervers peuvent se mettre en cette demeure".

Ah ! Quand les gens cesseront-ils de confondre l'authentique Astral avec le démon Apopi ? Quand les pseudo-occultistes comprendront-ils que le corps de désirs cité par la Théosophie est l'épouvantable démon Apopi ? Les gens communs et courants n'ont pas de corps astral ; ils n'ont que le véhicule lunaire des désirs, l'épouvantable démon Apopi. Que m'écoutent les humains et les habitants des limbes - écoutez donc : vous avez besoin de fabriquer le Corps Astral dans la Forge des Cyclopes.

Râ abhorre le démon Apopi et il est ostensible que tout authentique défunt auto-réalisé doit éliminer le démon Apopi après avoir revêtu le Sahu égyptien.

Le Livre des morts s'exclame, disant : "Voici que j'arrivai devant les hiérarchies célestes et délivrai pour toujours Râ du dragon Apopi. Je veille ! En vérité jamais le Dragon ne pourra s'approcher de lui. Je saurai m'emparer des signes magiques placés devant moi par le Démon. Les nourritures sépulcrales ne me manqueront pas. Thot me pourvoira de la puissance magique, résultat de mes actes, de mon Karma dans la vie passée".

"Et je ferai circuler la Vérité-Justice dans la barque céleste de ma vie, établissant les hiérarchies divines dans mon coeur pour des millions d'années, je triompherai au milieu d'elles".

La déesse Maat (Justice) arrive devant son Seigneur et Dieu. Rappelez-vous que les fonctions du Karma résident dans la brillante constellation de la hanche (Balance). Tremblez devant les divins couteaux de la Loi. Sachez que l'on paye du Karma, non seulement pour le mal qui se fait, mais encore pour le bien qui, pouvant être fait, ne se fait pas. Parcourez le cycle des métamorphoses dans la barque de Kepra, le vaisseau de notre propre vie.

Il est indiscutable que vous devrez vous transformer une fois, et encore une autre fois en crocodiles, chaque fois qu'il vous sera nécessaire de descendre dans les mondes infernaux ; à toute exaltation mystique correspond, évidemment, tout d'abord une humiliation ; celui qui veut monter doit d'abord descendre, c'est la Loi.

En éveillant la Conscience, vous vous transformerez en éperviers à tête humaine, capables de voler librement dans l'espace étoilé. Vous devrez évidemment vous convertir en Najas, Serpents : le jour viendra où vous serez comme le lotus.

"Que les dieux me concèdent ton trône, ô Râ, ainsi que ton corps glorieux. Ta route, je la parcours ; et, à l'aube, je rejette le démon Nebt (le démon de la mauvaise volonté) qui vient dissimulé derrière une colonne de flammes et qui, dans un long couloir étroit, m'attaque à l'improviste".

"En vérité, j'ai été prévenu à l'avance en ce qui concerne les dangers qui m'attendent. Voici que je prends place dans la barque de Râ et que je reçois les offrandes qui me sont dues".

RT31 La Base Homogène

Le Gnosticisme révolutionnaire n'accepterait jamais un Dieu anthropomorphe dans le style du Jéhovah biblique, assis là-haut sur un trône de tyrannies et lançant des foudres et des étincelles contre cette triste fourmilière humaine. Il est ostensible que le mouvement gnostique international n'a jamais été athée. Nous confessons sincèrement que "force et forces" est une chose très unie dans la création. "Dieux ! Il y a un Dieu !" s'exclamait Victor Hugo.

Il est évident que la variété est unité : le polythéisme se synthétise dans l'unité. La somme totale de tous ces êtres célestes appelés : Elohims, dieux, Dhyani-Choans, Dhyani-Bouddhas, Anges, Devas, Archanges, etc., constituent tout ce qui peut être appelé Dieu. Nous avons toujours cru que la "mortalité et l'immortalité" est quelque chose de trop relatif et, bien que cela paraisse incroyable, Dieu meurt aussi, à la fin du Mahamvantara.

Ceci ne signifie pas annihilation divine ; il est indiscutable qu'à la fin du Grand Jour Cosmique, 1'Armée de la Voix, le Verbe, ce qu'on appelle Dieu, cesse d'exister dans le cosmos et vient à Etre dans l'Absolu. Etre est mieux qu'exister et la raison d'Etre de l'Etre, est l'Etre lui-même. Notre légitime existence est dans l'Absolu, qui est un Non-Etre, un Non-Exister, pour la raison humaine.

L'Absolu n'est pas un Dieu, pas plus qu'un individu divin ou humain ; il serait absurde de donner une forme à ce qui n'a pas de forme, stupide de tenter d'anthropomorphiser l'espace. L'Absolu est, certes, l'Espace Abstrait, inconditionné et éternel, bien au-delà des Dieux et des hommes.

Quand commence l'aurore du Mahamvantara, l'hétérogénéité se développe à partir de l'homogénéité ; l'Armée de la Voix (Dieu) renaît pour revenir encore créer. Les biologistes cherchent actuellement leur protoplasme homogène, les chimistes leur "protilo", tandis que la science cherche fiévreusement la force dont l'électricité, le magnétisme, la chaleur, etc., sont des différenciations.

En arrivant à cette partie du présent chapitre, il est nécessaire de parler un peu plus clairement, que je dise ce que j'ai expérimenté directement par moi-même. Il est indiscutable que je suis passé par l'expérience mystique de différents Pralayas précédents, puisque je suis un Archange d'antiques Mahamvantaras.

Le mot sanscrit qui pourrait définir cela, et là où s'engendrent et se dissolvent toutes choses, est sans aucun doute : Prabhavadyaya, traduisez ce mot par "lieu ou plan où s'engendrent et se dissolvent toutes choses".

Il est pourtant nécessaire d'insister sur l'idée transcendantale selon laquelle le "Prabhavadyaya" n'est pas la "Mère du Monde, ni la "Matrice" du Cosmos, ni la cause matérielle de notre planète Terre. Nous, les gnostiques, trouvons la racine du cosmos exclusivement dans le Parabrahman et la Mulaprakriti, l'éternel Père-Mère, l'Androgyne divin. Jamais je n'ai pu oublier ces instants du Plérôme de la joie, où les Pères-Mères enseignèrent les lois de la nature à leurs enfants ; je me souviens qu'ils les instruisirent en chantant délicieusement dans le langage de la lumière.

Il est donc indiscutable que nous devons chercher l'essence plastique existant par elle-même, la base Homogène de l'Univers, dans Parabrahman et Mulaprakriti, l'Un, Cela, sous deux aspects.

Tout en approfondissant cette question tellement abstraite et même, pour beaucoup, difficile à comprendre, je me rappelle que pendant la nuit profonde du Pralaya, les Pères-Mères ou Androgynes Divins n'oublient pas facilement l'Univers qui exista, et ce souvenir se projette dans l'Espace Abstrait Absolu, formant des paradis d'une félicité inconcevable dans ce qui n'a pas de nom. Il ne fait aucun doute que, si nous arrachions une fleur merveilleuse de l'un de ces Eden de l'Absolu et que nous l'apportions ensuite au cosmos, elle cesserait instantanément d'avoir la moindre existence.