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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

RT16 Les Sept Seigneurs Sublimes

En vérité, la lumière est le pain cosmique qui nous nourrit le plus substantiellement. Je la sentis dans les roches millénaires de la montagne et dans les eaux très pures du fleuve. Je la vis telle une délicieuse vierge se tressant une couronne de roses pour ses tempes enchanteresses, dans l'imposant silence de midi & Je la sentis, ineffable, pénétrer en mon âme avec sa blonde procession d'atomes dansants. La petite herbe sacrée du bois faisait vibrer en contrebas dans le timide ruisseau chantant, les roues tournesols de ses tiges délicates et, submergé dans le mystère, un scarabée apprenait patiemment à lever le monde dans chaque feuille. De ma grotte d'anachorète et de pénitent, je surpris les pierres dans la transcendantale expérience mystique de succion de la lumière, et de s'absorber en elle avec une soif infinie.

En ces instant, certes, le vacarme mondain avec ses vaines joies passagères et ses amertumes infinies avait cessé d'exister pour moi ; il s'était évanoui comme un rêve.

Les feuilles flétries violemment détachées des arbres solitaires, flottant dans l'air, poussées par les brises automnales, se perdirent dans la forêt. La montagne exhibait dans le désastre de sa solitude les bras mutilés de ses rochers. Délicieux moments dans le bleu silence du profond bocage. Noumène enchanteur de l'ombrage.

L'Adam du péché se prosterna avec révérence devant ce qui n'a pas de nom et comprit le besoin de mourir d'instant en instant. Nous ne sommes pas importants. Notre vie a le bref destin de la rose qui éclot un matin luxuriant, et repose le soir déshéritée. Tu ne veux pas le délice sensuel qui avilit et énerve le pauvre animal intellectuel. Le monde et moi, nous ne nous comprenons pas ; ma bouche est triste de chanter des choses ineffables et les gens ne me comprennent pas.

Le séisme humain a détruit mon coeur et tout expire en lui ; la sagesse de la mort est terriblement divine. Il n'existe plus de lien ; tout est rompu & plaise au Ciel qu'il en soit ainsi. Sois béni, amer calice épuisé avec plaisir, mon âme se repose enfin, elle ne désire rien. Adieu, monde niais, je vais partir très loin ; dans de brefs instants, la barque de Râ mettra les voiles et sillonnera les ondes éternelles, tel un coursier ailé qui vole, rapide, m'emportant d'ici.

La méditation quotidienne est le pain du sage, sans lequel il est impossible d'atteindre l'illumination intérieure du Bouddha. Ma concentration fut très profonde et comme je méditai chaque fois plus intensément, je tombai en extase. Les tentatives de Mara furent inutiles pour m'éloigner du chemin, ses efforts furent vains.

La lumière de midi riait joyeuse à la porte du mystère ; là-bas, dans le recul du lointain, le palmier nubile frissonnait romantique, ivre de soleil. Dans le rosier des "mille et une nuits" du verger parfumé, les roses s'enflammaient et dans la fontaine cristalline, la mousse souriait en savonnant les roses. Instants délicieux, indescriptibles, indéfinissables, indicibles. Samadhi de l'ascète, fruit exquis de la méditation. Et j'oubliais le corps et les sentiments et la mort ; il n'y a certes pas de meilleur plaisir que celui de sentir son âme détachée. Et surgirent à mon esprit d'exquis vécus, des évènements très intimes. Je me rappelai très vivement du précédent Mahamvantara, le crépuscule des Dieux et la nuit profonde.

La Lune qui fut autrefois un monde rempli de lumière et de vie tomba décidément dans les bras de la mort.

Les sept Seigneurs sublimes et les sept Vérités cessèrent d'exister et passèrent à Etre. L'Univers lunaire fut dévoré par ce qui est et pourtant n'est pas, pour être exhalé plus tard. Et la vie dormit pendant sept éternités au sein profond de l'Espace Abstrait Absolu. Quelque chose resta cependant ; tout ne se perd pas, la mort dévore les formes mais le parfum du souvenir continue. L'Univers précédant resta déposé comme un simple souvenir dans l'intelligence des Dieux Saints.

Il est écrit en caractères de feu que les saints souvenirs projetés sur l'éternel écran de la lumière incréée, constituent l'Univers du Plérôme. Jardin de félicité dans la nuit du cosmos, infinis délices & absorption sublime, inépuisable joie ; chaque étincelle virginale revint à sa flamme et, naturellement, la mienne ne fit pas exception.

J'étudiai alors humblement dans le temple ces enseignements que de très anciens Paramartasatyas (habitants de l'Absolu) nous avaient remis en de précédentes Nuits Cosmiques. Ces êtres aujourd'hui invisibles pour nous tous, étaient passés au-delà de nos propres capacités de compréhension. Combien de temps dura cette extase ? Je ne sais pas, je ne veux pas le savoir. Maintenant, tout est passé, aujourd'hui j'effeuille patiemment le mystère des jours, heure après heure.

Mon immortelle espérance, tel l'obscur pèlerin, brûle d'un feu embrasant dans l'ineffable orchestration des sphères. Nuit de rédemption, retiens tes ailes brodées de la lumière de mes souvenirs.

 

RT17 Une Magnifique Convention

S'agissant de la vérité, il convient d'affirmer instamment ce qui se sent. Sans aucun désir de compétition avec d'autres écrivains, excluant sincèrement toute vaine ostentation, courant cependant le risque de tourmenter nombre d'envieux, il est de mon devoir de confesser que je fus le premier à annoncer l'existence des vaisseaux cosmiques. Dans le courant de l'année 1950, après biens des déboires, galanteries et lettres de défi, sortit mon premier livre : "le Mariage Parfait", que - comme chacun le sait - la foule discuta et tint pour immoral. Il faut donc savoir que ce livre, écrit bien à propos, explique le mystère des soucoupes volantes. Je n'esquivai pas alors ce thème très épineux et, sans lésiner sur les raisons, j'exposai en vérité très franchement mon idée sur les vaisseaux cosmiques. Evidemment, Julio Medina Vizcaina, insigne homme à l'intelligence éclairée et au coeur noble, outre le fait de financer cette édition sur son propre pécule, dessina également ces objets volants non identifiés. Il faut absolument comprendre que ce travail artistique si notoire eut des fondements et des modèles réels. Cet illustre maître eut la joie de vérifier par lui-même la réalité de l'existence de ces vaisseaux extraterrestres furtifs.

Tandis que, silencieux et tranquille, il rentrait chez lui avec son épouse d'une promenade sur la plage sablonneuse de la mer des Caraïbes, quelque chose d'insolite arriva : il fut certes surpris par quelques vaisseaux cosmiques lesquels, flottant dans l'espace bleu, se perdirent finalement au sein de l'inaltérable infini.

Le 13 mars 1954, le journal "Los Angeles Times" divulgua une information à propos d'une étrange convention, dans une débauche stupide de moqueries et de sarcasmes. Il ne s'agissait de rien de moins qu'un groupe de personnes réunies, affirmant solennellement avoir voyagé dans des vaisseaux cosmiques de provenance extraterrestre. Cet évènement curieux eut lieu à un endroit des Etats-Unis appelé "le rocher géant" dans le désert, près de la Vallée impériale. Tous ceux qui étaient venus au cours de la convention virent un vaisseau cosmique ; des centaines de personnes l'attestèrent. Le mystérieux vaisseau se posa sur les automobiles comme s'il observait la multitude, et se perdit plus tard dans l'espace. La Convention des soucoupes volantes fut organisée sous les auspices de l'excellentissime monsieur Georges Van Tassel.

En ouvrant le programme, Van Tassel accusa franchement quelques terriens jaloux d'avoir saboté le meeting et dit que l'on avait dressé des barricades sur le chemin de sable conduisant au gigantesque rocher.

Une des choses les plus intéressantes fut l'intervention d'un jeune homme très intelligent, de Détroit, appelé Richard T. Miller, qui prit la parole avec enthousiasme afin d'expliquer très clairement son vol extraordinaire de douze heures dans un vaisseau cosmique de cent cinquante pieds de diamètre, lequel avait été très savamment réglé pour envoyer des messages en anglais, au moyen de puissants rayons infra-rouges. Il dit que le contact fut convenu lorsque, du vaisseau interplanétaire, ils lui suggérèrent de se présenter sur un terrain de golf abandonné à quarante miles de Détroit.

Une fois arrivé sur le lieu, le mystérieux appareil extraterrestre lui apparut soudain, le prit rapidement à bord et s'éleva à une grande vitesse. Le jeune homme décrivit ensuite ses expériences sensationnelles au cours de douze heures pendant lesquelles il resta dans la salle de contrôle où de gigantesques tableaux de bord manoeuvraient le vaisseau. Il ajouta, rempli d'une émotion infinie, qu'il lui fut permis de regarder une super-télévision, grâce à laquelle il lui fut possible de pénétrer visuellement dans une automobile où quelques-uns de ses amis de la Terre essayaient de communiquer avec le vaisseau par signaux radio. Il expliqua ensuite très sereinement qu'il fut rapporté au terrain de golf par le capitaine extraterrestre du merveilleux vaisseau.

Miller et son associé Georges H. Williams sont maintenant en train de travailler très intensément à ce qu'ils appellent "Telonid Research Center", à Prescot en Arizona. Il est admirable qu'ils soient parvenus, entre autres choses, à enregistrer un disque avec la voix d'une créature de l'espace extérieur qui entra en communication avec eux.

Un des visiteurs qui recueillit la meilleure audience dans la convention fut le docteur Charles Laughed de Chicago qui, au mois de décembre 1953, se fit une grande publicité sur tout le territoire des Etats-Unis quand il déclara franchement et sans aucune crainte avoir reçu une communication de l'espace dans laquelle on prédisait des catastrophes sur la Terre, et la réapparition des continents perdus Lémure et Atlante.

Les gens continuèrent à arriver en voiture et par avions, tandis qu'un pittoresque ensemble humain bigarré, composé d'une multitude de curieux, se regroupait autour de la plate-forme où se trouvaient les orateurs.

"Nous sommes ici pour révéler les choses, et non pour les cacher", commença par dire Van Tassel. "Les vaisseaux de l'espace sont conduits par des intelligences supérieures aux nôtres".

"Les hommes de l'espace sont ici pour nous aider au moment critique. Nous les orateurs, réunis pour la première fois aujourd'hui, avons une tâche à effectuer et nous allons l'effectuer".

Truman Bethurum, auteur d'un livre intitulé "Scow from Clarion" dit avoir eu onze conversations avec des gens de l'espace cosmique et dit : "Un matin, il y eut tant de vaisseaux spatiaux au-dessus de Washington que la force aérienne crut au péril d'une attaque venant d'autre planète".

Un moment intéressant : quand le groupe disant avoir effectué des voyages en vaisseaux spatiaux se réunit pour que le journaliste les filme.

A côté de Miller et Bethurum se trouvaient Jorge Adamski, Dana Howard et Orfeo Angelucci.

Les descriptions des voyages dans l'espace infini se poursuivirent ensuite dans une immense ferveur.

Un homme qui se promenait aux alentours avec un compteur Geiger dit que l'air du "rocher géant" était imprégné de rayons cosmiques qui étaient soit des rafales de nuages atomiques venant du Nevada, soit produits par des navires de l'espace.

De toute façon, tout le monde était en observation, dans l'attente de l'atterrissage d'un vaisseau.

Pour conclure ce chapitre, nous dirons : il s'avère en vérité très intéressant que quatre ans après notre annonce - pour la première fois - de l'existence de vaisseaux cosmiques, cette magnifique convention ait été effectuée comme pour corroborer nos affirmations.

 

RT18 Mon Retour au Tibet

Ah ! Le temps où une dame adepte tibétaine très particulière dans l'Ordre Sacré du Tibet s'écriait en me disant : Meurs ! Le livre égyptien de la Demeure occulte dit : "Le jour où Horus (l'Intime) obtient la victoire sur Seth (l'Ego animal) et ses démons, moi, défunt, je triomphe de mes ennemis pendant la nuit de la fête en laquelle le Dieu Djed est élevé en Djedu, devant les divinités qui résident sur les voies de la mort".

Mourir en moi-même, dissoudre le Moi, le réduire en poussière cosmique, ne se révéla certes pas une tâche très facile. Je dois cependant confesser très sincèrement que je demeurai fidèle au décrets de Tum (mon Père qui est aux cieux). Jamais je ne pourrais nier que j'entrai avec ma Divine Mère Kundalini dans les repaires de Seth (les quarante-neuf régions du subconscient).

Celui qui veut monter doit d'abord descendre, c'est la Loi : toute exaltation est précédée d'une humiliation. Chaque défaut psychologique vu intérieurement avec l'oeil d'Horus a en vérité une forme satanique animale.

Compréhension et élimination sont radicales. Sans ces deux facteurs, il s'avèrerait impossible d'éliminer les démons rouges (les défauts). Comprendre tout d'abord ; éliminer en second lieu.

Beaucoup de néophytes comprennent mais n'éliminent pas. Je vous dis avec certitude que ceux-là échouent. Le mental n'est pas tout ; il peut justifier ou condamner, cacher ou excuser, mais non éliminer. Je le compris ainsi, et priai ma Mère ; le résultat fut merveilleux.

Ô Divine Mère Kundalini ! Serpent Igné de nos pouvoirs magiques ! Isis, dont aucun mortel n'a levé le voile ! Sophia ! Les dieux du Jardin des Hespérides savent bien que tu peux éliminer les défauts. Nous partageâmes le dur travail, ma Mère et moi : je comprenais et elle éliminait.

Tout défaut compris à fond était immédiatement éliminé par ma Mère ; jamais elle ne m'abandonna. Jamais elle ne me laissa seul. J'appris à combiner la méditation avec la prière. Je méditais pour comprendre. Je priais pour supplier.

Retourner au vétuste monastère tibétain fut toujours ma plus grande aspiration ; je retournai à ce saint lieu après avoir beaucoup souffert. Cime immaculée du délice. Tibet secret ! En toi, tout a un air de mystère !

Ces Himalayas éternels ont, certes, l'innocente profondeur du miroir. Neiges éternelles, sobres couvents bouddhistes, moines priant et méditant, murmurant très doucement "Om Mani Padme Hum".

Ces mystiques connaissent les tourments des races déjà passées qui vécurent et moururent à l'ombre de leur masse colossale. Ils connaissent, eux, les vols des aigles et la foudre qui les marque de son paraphe de feu. Sur les flancs de leurs montagnes roule le tonnerre des rudes ouragans et dans leurs temples sépulcraux se noient des signaux cosmiques à saveur d'éternité.

J'avais besoin en accord avec les antiques us et coutumes millénaires, de quelqu'un qui répondrait de moi, une âme charitable, un parrain qui me présenterait à l'Ordre, et je le trouvai grâce à Dieu ! Il paya mon droit d'entrée ou plus exactement mon droit de réadmission à l'ordre vénéré, avec de la monnaie ésotérique que la multitude humaine ne connaît pas.

Pour le retour, point de fête ; c'est écrit et cela, les divins comme les humains le savent bien. Simplement et sans ostentation aucune, je revins occuper mon poste dans l'Ordre et poursuivis le travail autrefois abandonné quand je m'éloignai du bon droit chemin. Je recommençai mon travail en faisant la charité ; il fut nécessaire d'aider dans le monastère une pauvre âme qui cherchant la lumière avait frappé à nos portes.

"Demandez et vous recevrez, frappez et l'on vous ouvrira" : ceci est Amour & Le feu de la charité fait des miracles. Cette suppliante était malheureusement trop endormie : je fis en vérité d'énormes efforts pour la réveiller, mais ce fut totalement inutile. Il est évident que cette créature souffrante n'avait même pas commencé à lutter contre les démons de Seth (l'Ego) ; sa conscience était totalement emprisonnée dans le Moi.

Ô, vieux monastère protégé par de très antiques murailles, comme je t'aime ! Comment oublier cette ineffable cour et cette table sacrée à laquelle s'asseyaient les Nirmanakayas de compassion ? Comment oublier ces salons de travail et les multiples couloirs variés, ineffables, où circulent, vont et viennent les Adeptes de la Lumière ?

Chagriné, le coeur contrit, réellement repenti, j'implorais, je demandais à ma Divine Mère, la priais très sincèrement d'éliminer le défaut psychologique qui au cours d'une méditation très profonde avait été intégralement compris. Le travail ésotérique me permit alors de mettre en évidence, à satiété, la pluralité du Moi. De minutieuses observations me permirent de faire apparaître de manière effective l'intime relation existant entre défaut et entité. Je pus ostensiblement vérifier que chaque erreur en soi est multiface.

Pénétrer, concevoir l'idée de petits mois criards et querelleurs, entités de type malin personnifiant des défauts, sera pour nos lecteurs chose claire et connue.

Pour ces diverses entités, la coexistence désordonnée et absurde à l'intérieur de notre propre psyché n'est pas un obstacle.

Malheureusement, ces agrégats psychiques, subjectifs, infernaux, continuent à exister au-delà du sépulcre. Le retour palpable, authentique, indiscutable, de ces valeurs subjectives abominables à de nouvelles matrices est un axiome mathématique.

Ahamkrita bhava - ces deux mots sanscrits signifient : "condition égoïque" de notre conscience.

Evidemment, la conscience embouteillée dans toutes ces entités qui constituent l'Ego se développe et vit en fonction de son propre conditionnement.

Atmavidya : nous faisons référence par ce terme hindou à l'illumination divine.

Il est certain que la conscience engloutie dans les innombrables moi qui constituent l'Ego ne jouit pas de l'authentique illumination ; elle se trouve en état de torpeur, dort, est victime des vaines illusions de Maya.

Atmashakti : nous soulignons par ce terme l'antique sagesse, le pouvoir absolument spirituel.

En conséquence, nous pouvons et devons insister sur cette idée que la conscience ne peut pas jouir du légitime pouvoir spirituel tant qu'elle ne s'est pas libérée de sa condition égoïque. Quand Méphistophélès (l'Ego) est réduit à l'état de cendres, la conscience se libère et s'éveille.

Maintenant, oui, vous comprenez, illustres lecteurs, pourquoi on exigea de moi que je meure. On ne peut revenir à l'Ordre Sacré du Tibet qu'en éliminant l'Ego.

Mais, mon Dieu ! Rappelez-vous, cher lecteur, qu'il n'y a pas de roses sans épine, toi, tu le sais. Quelle douleur je ressentis en parcourant tous les villages, tous les hameaux du Tibet ! Partout, ça et là, je pus voir les troupes sino-communistes qui, traîtreusement, avaient envahi la terre des Adeptes. Que les profanateurs sont épouvantables. Voyez-là les soldats rouges aux portes mêmes des pagodes sacrées, se moquant cyniquement de ce qu'ils ne comprennent pas.

Je supplie le divin Padma Sambhava, incarnation du Lotus, protecteur de tous les êtres conscients, pour la liberté du Tibet. Je prie tous les sublimes Pères et Mères des Bouddhas des cinq ordres d'éloigner pour toujours ces hordes barbares qui ont assassiné les saints.

Bhagavan Aclaïva, Maître protecteur de notre ordre sacré, éloignez du Tibet les hordes brutales du Marxisme. Le Tathagata (Bouddha) le sait bien ! Combien il dut souffrir en contemplant la terrible solitude de la vallée d'Amitaba. Qu'en fut-il de ces fêtes religieuses qui réjouirent autrefois la sublime vallée ? Maintenant on ne voit partout que les troupes sanguinaires du Marxisme.

Jusqu'à quand devra continuer cette amertume ?

Le monastère de l'Ordre Sacré du Tibet est heureusement très bien protégé dans la quatrième dimension.

 

RT19 Le Karma des Dieux Saints

Ô Divine Mère Kundalini ! Serpent igné de nos pouvoirs magiques ! Je souffre beaucoup et tu le sais, que je veuille cacher ma douleur dans les ombres du bois & elle affleure au grand jour sous la lumière du soleil. Je t'aime, Mère adorable, comme l'oiseau errant qui demeure dans la forêt aime sur notre fertile terre parfumée, et cet amour sacré qui embrasse l'âme immortelle, chante sur la lyre d'Orphée et pleure dans mon âme. Je t'aime, ma Reine, Mère profonde, Cybèle, Rea, Tonantzin, je t'adore avec cette fièvre sublime qui donne des baisers sans taches pour couvrir tes pas, qui se déverse en roses de la vie, qui s'écrit avec des étoiles. Je me sens tien, tout entier, ma Mère Vierge Immaculée. Qu'y a-t-il en mon être qui ne soit pas pour toi ? De mon faible coeur d'homme jusqu'à mon ultime idée sainte. Je vécus pour t'adorer, Dame sublime ; mon existence enfin dépouillée d'illusions, mes constantes extases cherchent dans le sanctuaire de ton innocence, la gloire et la chaleur de tes délices. Esclave de ta beauté magique, toujours surhumaine, je rends mon coeur à tes tendresses.

Parle-moi comme tu me parles. Comme ton accent caractéristique pénètre agréable dans mes oreilles d'anachorète. Regarde-moi comme tu me regardes & dans la douceur infinie de tes jolis yeux, éloignés des vaines illusions du monde. Mère profonde et bonne, aux lèvres de grenade, aux dents d'ivoire, prends pitié de moi. Petite Mère sainte, belle petite tête aux boucles d'or qui déferlent sur tes épaules de ciel, aie pitié de moi. Je t'adore, ma lumière, tu le sais bien. Mes pensées volent vers le ciel, entourant ton visage comme des oiseaux décorant les riches architraves d'un temple d'espérance et de consolation. Jamais je ne rencontrai en ce siècle de lieu aussi délicieux que le jardin de ma Mère. Gisant là, j'oubliai mes soucis, j'entendis les sons d'oiseaux doux et modulés.

Aussitôt que je fus couché sur la terre, je me sentis libéré de toute souffrance. J'oubliai toute peine, toute douleur passée ; bienheureux celui qui demeurerait ici.

La prairie dont je vous parle avait une autre bonté ; elle ne perdait sa beauté ni dans la chaleur ni dans le froid, elle était toujours entièrement verte car aucune tempête n'en défraîchissait la verdure. Les hommes et les oiseaux qui allaient et venaient, emportaient des fleurs, toutes celles qu'ils voulaient, sans que leur nombre ne déclinât dans le pré ; pour une qu'ils emportaient, trois ou quatre autres naissaient.

Ah ! Si les pauvres gens revenaient au verger d'Eden. Si, repentis, ils revenaient au Jardin Spirituel de leur Divine Mère, ils comprendraient alors la vanité du désir d'exister dans cette vallée de larmes. Selon les enseignements ésotériques, la cause réelle de ce désir de vie "senciente" demeure pour toujours cachée, et ses premières émanations sont les abstractions les plus profondes. Allégresse du silence, résonnance du fugace murmure, lune du jour, topaze végétale, bijou sombre, forme de l'espérance cachée, montre-moi la cause, la secrète racine de l'existence.

Quand ton âme sera l'empire de la désillusion, quand la souffrance aura épuisé tes larmes, quand le monde te cautérisera sans miséricorde, quand la douleur te fouettera, tu pourras passer la porte tentatrice, la blanche porte, l'ultime Thulé. Alors, tu discourras lentement dans le jardin de ton âme ; là-bas, ta Divine Mère, dans le plus profond secret, t'enseignera le Karma des Dieux, racine des mondes, origine de toute existence.

Attendons, ne souffrons pas, ne lançons jamais à l'invisible notre négation, comme un défi. Pauvre créature triste ! Tu verras, tu verras, ta Mère s'approche, elle s'approche ! Tu entendras le secret cosmique de ses lèvres bénites. Les dieux de l'aurore pleurèrent quand le coeur du Système solaire commença à palpiter après la profonde nuit du Grand Pralaya. Rappelle-toi, mon fils, que les dieux aussi se trompèrent. Ces divins Elohims écrivirent leurs erreurs sur la page cosmique du jour passé.

En comprendras-tu maintenant la raison ? La cause réelle de l'Univers ? Le secret vital de la vie "senciente" ? Le désir de vivre ? Quand se leva l'aurore, je vis le Logos Causal se mouvant sur la surface des eaux. "Ne commencez pas encore l'aurore du Mahamvantara !" crièrent les dieux saints entre leurs sanglots ! Leurs prières furent inutiles, et vaines leurs lamentations : de temps en temps, le grand Etre s'arrêtait un moment pour lire le Karma de ces resplendissants fils de l'aurore.

Les pauvres enfants prièrent, pleurèrent beaucoup ainsi que la Mère, avec ferveur ; tout resta silencieux et l'on n'entendit ensuite dans les sanglots apaisés des vagues que la rumeur de l'existence.

Ô Mère, que votre grandeur dispose de moi à son loisir !

Pour bien des raisons intrinsèques, je vais transcrire maintenant un très beau poème de Don Ramon del Valle Inclan :

K.A.R.M.A

Je veux édifier une maison

comme le sens de ma vie,

je veux en la pierre laisser mon âme

érigée.

Je veux travailler mon ermitage

au milieu d'un verger latin,

latin d'Horace et grimoire

byzantin.

Je veux transmettre ma virilité honnête

au fils et au petit-fils,

rénover dans ma verge

le respect.

Ma maison comme une pyramide

doit être temple funéraire,

le murmure qui meut ma clamide

est de tiers-point.

Je veux faire ma maison villageoise

avec une véranda à l'orient,

et méditer au soleil

dévotement.

Je veux faire une maison stoïque

murée en pierre de Barbance,

la maison de Sénèque, héroïque

de tempérance.

Et qu'elle soit travaillée de pierre

ma maison KARMA de mon clan,

et un jour je la décorerai de lierre

sur le dolmen del Valle Inclan.

Les causes vitales de l'existence avaient été détruites pendant la nuit cosmique profonde. Le Karma des divins et des humains en suspens, l'invisible qui est ainsi que l'invisible qui fut demeurèrent dans l'éternel Non-Etre, l'Etre Unique.

Dans les ondes d'argent de l'atmosphère tiède et transparente de tout l'Univers qui agonise, telle l'Ophélie naufragée et dolente, flotte la tendre sérénité de la vie. Ensuite les mondes se dissolvent et vient la nuit du Grand Pralaya, l'âme frémit de joie, étincelle qui revient à la flamme de l'Etre, qui est certes un Non-Etre pour le vain raisonnement.

 

RT20 La Belle Séléné

Des nouvelles alarmantes de dernière heure soulignent l'idée que les Tyriens comme les Troyens sont sur le point d'alunir. Un écrivain très intelligent disait : "Quand l'homme arrivera sur la Lune, il devra se dépouiller des patries et drapeaux, des armes destructrices et des ambitions impérialistes ; il portera la conscience de son humanité et ses meilleurs équipements scientifiques pour l'enquête de vérité, de ce qu'il y a dans les "cirques", les mers et les montagnes élevées de Séléné, et voir quels métaux et ressources en général on peut extraire de la superficie lunaire. Il serait inique et criminel de profiter de telles ressources à des fins guerrières, en faisant valoir des droits de conquête et en prétendant à sa possession pour un ou deux pays seulement de superficie lunaire, établissant des "Petites Amériques" ou des "Petites Russies".

Nous ne devrons pas emporter sur la Lune des supériorités raciales supposées, ni la prédominance des nations fortes sur les faibles. Et si des colonies "sélénites" en arrivaient à s'établir, ce ne serait pas ces camps ou ces bagnes, mais des communautés où la coopération, la fraternité et le sacrifice mutuel seraient les conditions d'une survie précaire, et qui sait, peut-être douloureuse au début".

Belles paroles, magnifiques intentions, sublimes voeux ! La crue réalité de la vie est malheureusement différente ; de telles phrases s'adressent aux anges, et nous ne sommes que des démons pervers.

Dieu bénisse les sublimes aspirations de cet auteur. Nous voudrions bien que tous les gens pensent comme lui ! La chose, malheureusement, est très différente. Le mal, en ce cas, commence précisément avec la "Tour de Babel", l'absurde système de fusées cosmiques, produit vital de l'ignorance. Des navires extraterrestres équipés par des gens d'autres mondes seraient tout indiqués, mais ceci exige un plus grand effort, et il est ostensible que les terriens haïssent mortellement le droit chemin.

Réduire en poussière le Moi psychologique, acquérir des mérites, éliminer les frontières, etc., est une abomination pour les mauvais, alors que ce sont là les conditions fondamentales de la navigation cosmique. N'importe quelle humanité planétaire remplissant ces conditions reçoit les vaisseaux cosmiques (soucoupes volantes). Le système des fusées viole la Loi. De très antiques traditions disent que les Titans atlantes voulurent assaillir le ciel et ils furent foudroyés par la terrible foudre de la Justice Cosmique.

Nous les terriens de ce siècle sommes finalement à un nouveau carrefour ; la rencontre personnelle avec les Génies devient inévitable ; cet évènement pourrait se produire sur Séléné ou sur Mars. De toute manière, les faits parleront d'eux-mêmes. Le moment venu d'entendre des conditions arrivera ; nous sommes devant le dilemme d'être ou de ne pas être de la philosophie.

"Les prophéties devront s'accomplir comme elles ont été écrites, par un chemin ou par un autre. Ou le Royaume des cieux s'établit sur la Terre, ou l'annihilation de ses habitants sera inévitable".

"Le choix repose sur l'homme lui-même. Mais la responsabilité initiale repose sur les épaules des leaders spirituels du monde entier".

Ces affirmations du présent message de Noël 1969-1970 auraient provoqué des rires en d'autres temps. Maintenant tout est différent. Tyriens et Troyens sont sur le point d'alunir.

Il est bien certain que l'on inventera des fusées cosmiques toujours plus puissantes et que beaucoup de gens voyageront jusqu'à la Lune dans les décades futures.

Il est indiscutable que la Grande Prostituée exportera sur Séléné toutes ses abominations. Il est évident et manifeste que les terriens établiront sur notre satellite voisin, des hôtels, des habitations en tous genres, des cabarets, des maisons de jeux, des maisons de tolérance, etc.

La nuit lunaire, d'une durée de près de 14 jours, donnera aux touristes un spectacle évidemment merveilleux. L'atmosphère lunaire dont les astronomes nient instamment l'existence, existe en vérité, même si c'est sous une forme très raréfiée. Il ne fait aucun doute que la non-existence d'une atmosphère lunaire semblable à celle de la Terre n'est pas un obstacle à ce que notre satellite voisin possède une certaine "ionosphère".

Il est ostensible que le champ ionosphérique lunaire possède peu d'épaisseur, il permet cependant la production de phénomènes lumineux de nature thermoélectrique, lesquels peuvent expliquer à eux seuls l'apparition de taches variables et de points de grande luminosité ou brillants, observables au cours des nuits de pleine lune.

La décomposition des électrons et des ions en "positrons" et "mégatrons" ou "antipositrons" nous approche évidemment de la connaissance intime de ces merveilleuses zones électromagnétiques, d'une grande conductibilité électrique. L'atmosphère lunaire très ténue ou mince pourrait être améliorée artificiellement par des moyens ou procédés scientifiques adéquats.

Le corps céleste qui a été un motif de fascination pour l'humanité, déclencha cette première impression de Lowell : "On dirait du plâtre ou du sable de plage de couleur grise". La Lune telle qu'elle fut captée par Apollo 8 et son image envoyée à la Terre, fut décrite par les astronautes nord-américains comme vaste, désolée et impénétrable, quelque chose comme une pierre-ponce gigantesque. Il est ostensible et manifeste que la Lune est un monde mort, un cadavre cosmique.

L'affirmation selon laquelle la Lune est un monde naissant, est évidemment ridicule. Affirmer que la Lune est un morceau de terre lancé dans l'espace est une ineptie. Il est évident qu'en quelques endroits très lointains de la croûte lunaire existent encore des résidus de vie végétale et animale très "larvaires" ; il est également indiscutable que dans le sous-sol lunaire il y a en quelques endroits des possibilités d'eau. Très bientôt, les explorateurs du sol sélénite pourront mettre en évidence la réalité de ce pont dont nous parle Keyhoe, et dont l'observation est attribuée à J. O. Neill, éditeur de sciences dans le journal "Herald Tribune".

Il est clair que ce pont a été érigé par des créatures intelligentes ; ce n'est donc pas un phénomène naturel.

La Lune est le satellite de la Terre, dans la mécanique céleste exclusivement. D'un point de vue plus philosophique, nous pouvons, nous devons même insister sur l'idée que la Terre est le satellite de la Lune.

Aussi surprenante que puisse paraître cette déclaration insolite, les connaissances scientifiques ne cessent de le confirmer à satiété. Ces évidences sont notoires, preuves en sont les marées, les changements cycliques dans de nombreuses formes de maladies qui coïncident avec les phases lunaires ; on peut les constater dans le développement des plantes, et l'influence de la Lune sur les phénomènes de conception et gestation humaine est très marquée. La Lune comme tout monde de l'espace infini, naquit, grandit, vieillit et mourut.

La Lune fut une planète vivante au cours du grand Jour Cosmique passé ; alors elle eut des vies minérales, végétales, animales, humaines très riches. La Lune est la mère de la Terre et tourne incessamment autour de sa fille comme si elle était vraiment un satellite. La Lune est donc celle qui représente le rôle principal et de la plus grande importance, tant dans la formation de la Terre elle-même, qu'en ce qui concerne le peuple des êtres humains.

Sans aucun doute, la Lune mère transféra ses pouvoirs vitaux à sa fille (la Terre) en exhalant son dernier soupir. Les archéologues pourront découvrir dans le sous-sol lunaire des ruines de gigantesques cités qui existèrent autrefois dans le Mahamvantara passé. Il est évident que la Lune pourra être utilisée comme plate-forme cosmique pour de futurs voyages vers d'autres mondes habités.

Tout Jivanmukta ou Mahatma pourra vérifier par lui-même les précédentes manifestations dans le monde lunaire. Il est ostensible que la Lune fut en d'autres temps la demeure des sélénites. Il ne s'avère pas difficile de comprendre que sur la croûte lunaire, sept races humaines évoluèrent et involuèrent. En accord avec la sage loi de la Récurrence se déroulant toujours dans tous les mondes, la première race sélénite fut une génération de géants.

Basés sur ladite loi, nous pouvons comprendre sans grande difficulté que les dernières familles de Séléné furent lilliputiennes. Le retour involuant de l'humanité sélénite à l'état germinal élémentaire primitif est indiscutable. Le repos des germes élémentaires au cours du grand Pralaya est, de fait, un axiome de l'antique sagesse.

La loi de l'éternel retour rendit possible le nouveau développement des germes élémentaires de la vie. La loi de récurrence répéta tout le processus évoluant et involuant de ces germes lunaires, ici, sur la planète Terre (rappelons-nous que notre monde est fils de Séléné). Si tout se répète, il est indiscutable que toute l'histoire de l'humanité terrienne est une répétition dans le temps des annales de Séléné. Dans un lointain futur, l'humanité terrestre sera revenue à l'état germinal élémentaire primitif : la Terre, alors, sera une nouvelle lune.