RT12 Les Mystères Egyptiens
Salut,
ô déesse sacrée Athénée-Neith
! que tes oeuvres et merveilles sont grandes.
Les dieux et les sages savent bien que tu es la divine Clitone
de l'Atlantide submergée.
Il
est écrit en caractères de feu dans le grand
livre de la vie que toi, ô déesse, tu sus intelligemment
sélectionner la fine fleur de la semence de Vulcain
pour fonder l'auguste cité d'Athènes.
Ô
Neith ! tu établis Saïs dans le delta du Nil
: le pays ensoleillé de Kem s'incline respectueusement
devant toi. Salut ! Salut ! Salut !
Ces
phrases du prêtre de Saïs résonnent encore
au fond des siècles :
"Ô,
Solon, Solon, vous les Grecs n'êtes que des enfants
! Il n'y a pas en Grèce le moindre vieillard !".
"Vous
êtes tous jeunes d'âme, c'est pourquoi vous
ne thésaurisez aucune opinion vraiment antique et
venue de tradition archaïque".
"Vous
ne possédez aucune connaissance blanchie par le temps,
et voilà pourquoi au long des siècles les
destructions d'hommes et de peuples entiers se sont succédées
en grand nombre, les plus grandes d'entre-elles par le feu
et par l'eau, les plus petites par d'autres causes diverses".
"Ainsi
existe parmi vous la vieille tradition qu'autrefois Phaeton,
le fils du Soleil, comme il s'entêtait à conduire
le char de son père, il avait incendié la
terre et que blessé par la foudre il avait péri".
"Un récit de ce genre est de caractère
fabuleux et la vérité que dissimule une si
grande fable sous son symbole est que tous ces corps célestes
se meuvent dans leur orbite, souffrent des perturbations
qui déterminent dans le temps une destruction périodique
des choses terrestres par un grand feu".
"Au
cours de telles catastrophes, ceux qui demeurent dans les
montagnes et les endroits élevés, arides,
périssent plus rapidement que les habitants des bords
de mer ou des fleuves".
Le
Nil auquel nous devons la vie de tant de manières,
nous sauva alors de ce très grand désastre,
et quand les dieux purifièrent alors la terre en
la submergeant, si les vachers et les pasteurs ne périrent
pas tous sur les montagnes, les habitants de vos cités,
au moins furent emportés peu à peu jusqu'à
la mer en suivant le courant des fleuves".
"Dans
notre pays, pourtant, ni alors, ni à aucune autre
époque, les pluies n'ont fécondé nos
champs comme d'autres, mais la nature a disposé ainsi,
que l'eau nous vint de la terre elle-même par le fleuve".
"C'est
la cause pour laquelle notre pays peut conserver les traditions
les plus antiques parce que ni chaleurs extrêmes,
pas plus que pluies excessives ne l'ont dépouillé
de ses habitants ; en outre, la race humaine peut bien augmenter
ou diminuer en nombre d'individus, jamais elle n'en arrivera
à disparaître totalement de la surface de la
terre".
"De
sorte que, pour cette raison, et quant à tout ce
qui s'est fait de beau, de grand ou de mémorable
sous n'importe quel aspect, soit dans votre pays, soit dans
le nôtre ou dans un autre encore, cela est écrit
depuis de nombreux siècles et conservé dans
nos temples ; mais chez vous et chez les autres peuples,
même si l'usage de l'écriture et de ce qui
est nécessaire à un état civilisé
ne date pas d'une époque très récente,
subitement, à des intervalles déterminés,
viennent tomber sur vous comme une peste cruelle, des torrents
qui se précipitent du ciel et ne laissent rien subsister,
hormis des hommes étrangers aux écritures
et aux muses, de sorte que vous commencez votre enfance,
pour ainsi dire, et ignorez tout évènement
de votre pays ou du nôtre qui remonte au temps lointain".
"Ainsi,
Solon, tous ces détails généalogiques
que tu nous as donnés en ce qui concerne votre patrie,
ressemblent à des contes pour enfants".
"En
conséquence, vous ne parlez pas de déluge,
alors qu'il s'en est réalisé bien d'autres
auparavant".
"En
outre, vous ignorez que dans votre pays a existé
la race d'hommes la plus excellente et parfaite, dont toi
et toute la nation vous descendez, après qu'elle
ait entièrement disparu, excepté un petit
nombre".
"Vous
ne le savez pas parce que les premiers descendants de celle-ci
moururent sans rien transmettre par écrit pendant
bien des générations, parce qu'autrefois,
Solon, avant la grande destruction par les eaux, cette même
république d'Athènes qui existait à
ce moment-là était admirable dans la guerre
et se distinguait en tout par sa prudence et la sagesse
de ses lois, autant que par ses actions généreuses
et comptait, enfin, avec les institutions les plus belles
dont on n'ait jamais entendu parler sous les cieux".
"Solon
ajoutait qu'il resta stupéfié en entendant
semblable récit et que rempli d'infinie curiosité,
il pria les prêtres égyptiens d'élargir
leurs récits".
Je
fus réincarné en la terre sacrée des
pharaons au cours de la dynastie du pharaon Khephren. Je
connus à fond les antiques mystères de l'Egypte
secrète et en vérité, je vous dis que
je n'ai jamais pu les oublier.
En
ces magnifiques moments me viennent à la mémoire
de merveilleux évènements.
Un
soir, peu importe lequel, comme je marchais lentement dans
les sables du désert sous les rayons ardents du soleil
tropical, je traversais silencieux comme un somnambule une
rue mystérieuse de sphinx millénaires devant
le regard exotique d'une tribu nomade qui m'observait depuis
ses tentes. A l'ombre vénérée d'une
très antique pyramide, j'eus à m'approcher
un moment pour me reposer brièvement et arranger
patiemment les brides d'une de mes sandales. Ensuite, diligemment,
je cherchais anxieusement l'auguste entrée ; j'aspirais
à retourner au droit chemin.
Le
gardien, comme toujours, était sur le seuil du Mystère.
Impossible d'oublier cette figure hiératique au visage
de bronze et aux pommettes saillantes. Cet homme était
un colosse. Dans sa dextre il empoignait avec héroïsme
la terrible épée, sa contenance était
formidable et il ne fait aucun doute qu'il portait de plein
droit le tablier maçonnique.
L'interrogatoire
fut sévère : "Qui es-tu ? - Je suis un
suppliant aveugle qui vient chercher la lumière".
"Que désires-tu ? - La Lumière"
(il serait très long de transcrire dans le cadre
de ce chapitre tout l'examen verbal traditionnel).
Ensuite,
d'une manière que je qualifie de brusque, on me dépouilla
de tout objet métallique et même des sandales
et de la tunique.
Le
plus intéressant fut cet instant pendant lequel cet
homme herculéen me prit la main pour me faire entrer
dans le sanctuaire ; inoubliables furent ces instants pendant
lesquels la porte pesante tourna sur ses gonds d'aciers
en produisant ce Do mystérieux de la vieille Egypte.
Ensuite
arriva la rencontre avec le Frère Terrible, les épreuves
du feu, de l'air, de l'eau et de la terre peuvent être
trouvées par tout illuminé dans les mémoires
de la nature.
Dans
l'épreuve du Feu, j'eus à me contrôler
du mieux que je pus alors que je traversais un salon de
flammes, le sol était jonché de poutres d'aciers
chauffées au rouge vif ; le passage entre ces barres
de fer était très étroit ; c'est à
peine s'il y avait assez d'espace pour poser les pieds ;
en ces temps-là beaucoup d'aspirants périrent
dans cet effort. Je me rappelle avec horreur cet anneau
d'acier enclavé dans la roche, au fond on ne voyait
que l'horrible précipice ténébreux
; pourtant, je sortis victorieux de l'épreuve de
l'air, là où d'autres périrent, je
triomphais.
Bien
des siècles passèrent et je n'ai pas encore
pu oublier, malgré la poussière de tant d'années,
ces crocodiles sacrés du lac ; sans les conjurations
magiques, j'aurais été dévoré
par ces reptiles comme ce fut toujours le cas pour de nombreux
aspirants. D'innombrables malheureux furent triturés
et brisés par les roches de l'épreuve de la
terre, mais je triomphais et je vis avec indifférence
deux masses qui menaçaient mon existence en se refermant
sur moi comme pour me réduire en poussière
cosmique.
Certes,
je ne suis rien d'autre qu'un misérable ver dans
la boue de la terre mais je sortis victorieux. Ainsi, en
vérité, voilà comment je retournais
au sentier de la Révolution de la Conscience après
avoir beaucoup souffert. Je fus reçu dans le Collège
Initiatique, on me revêtit solennellement de la tunique
de lin blanc des Prêtres d'Isis et on me plaça
sur la poitrine la Croix Tau égyptienne.
"Salve,
Ô Râ, semblable à Tum (le Père),
tu te lèves au-dessus de l'horizon et pareil à
Horus (l'Intime) tu culmines dans le ciel".
"Ta
beauté réjouit mes yeux et tes rayons (solaires)
illuminent mon corps sur la terre".
"Quand
tu navigues dans ta barque céleste (l'astre-Roi),
la paix s'étend sur les vastes cieux".
"Voici
que le vent gonfle tes voiles et réjouit ton coeur
; d'une marche rapide tu traverses le ciel".
"Tes
ennemis sont terrassés et la paix règne autour
de toi, les génies planétaires chantent ta
gloire en parcourant leur orbite".
"Et
quand tu descends à l'horizon derrière les
montagnes de l'ouest, les génies des étoiles
fixes se prosternent devant toi et t'adorent" (parce
que tu es le Logos Solaire).
"Grande
est ta beauté, à l'aube comme au soir, ô
toi, Seigneur de la vie et de l'ordre des mondes. Gloire
à toi ô Râ, quand tu te lèves
à l'horizon et quand le soir, pareil à Tum
(le Père) tu te couches !".
"Car
en vérité, tes rayons (solaires) sont beaux
quand, depuis le haut de la voûte céleste,
tu te montres dans toute ta splendeur".
"C'est
là où habite Nut (la Mère Divine Kundalini)
qui t'apporta au monde".
"Voici
que tu es couronné Roi des Dieux. La Déesse
de l'océan céleste Nut, ta Mère, se
prosterne en adoration devant toi".
"L'ordre,
l'équilibre des mondes, émanent de toi. Depuis
le matin quand tu pars, jusqu'au soir à l'arrivée,
tu parcours le ciel à grandes foulées"
(Tu es le Christ-Soleil).
"Ton
coeur se réjouit et le lac céleste reste pacifié...
Terrassé le démon (l'Ego, le Moi pluralisé)
- ses membres sont coupés, ses vertèbres sectionnées
(ainsi en advient-il quand nous le dissolvons).
"Des
vents propices poussent ta barque vers le port. Les divinités
des quatre régions de l'espace t'adorent ! ô
toi, substance divine d'où procèdent toutes
les formes et tous les êtres".
"Voici
que tu achèves de prononcer une parole et la terre
silencieuse t'écoute &"
"Toi,
Divinité Unique (Christ-Solaire) - Tu régnais
déjà dans le ciel à une époque
où la terre avec ses montagnes n'existait pas encore".
"Toi
le Rapide, Toi le Seigneur, Toi l'Unique, Toi le Créateur
de tout ce qui existe !"
"A
l'aube des temps, tu modelas la langue des divines hiérarchies
!" (il mit la parole dans le larynx des dieux).
"Tu
arrachas les êtres au premier océan (le chaos)
et tu les sauvas sur une île du lac d'Horus (l'Intime).
Puissé-je respirer l'air des narines de ton nez et
le vent du nord qu'envoie Nut (la Mère Divine), ta
Mère !".
"Ô
Râ, daigne sanctifier mon esprit ! Ô Osiris,
rends à mon âme sa nature divine ! Gloire à
toi ô Seigneur des Dieux ! Loué soit ton nom
!".
"Ô
créateur d'oeuvres admirables, éclaire de
tes rayons mon corps qui repose dans la terre pour toute
l'éternité !"
(Cette
prière est extraite du livre égyptien de la
Demeure occulte).