VC37 La Trente-Et-Unième Chambre
Le Feu Sacré a pénétré dans
le trente-et-unième chambre de ta colonne vertébrale.
Tu
as été soumis à des épreuves
de tout genre et tu en es sorti victorieux.
Chemine
avec l'enfant de ta volonté christifiée dans
les bras, en direction de l'Église Gnostique.
La
couronne des Saints brille autour de ta tête.
Entre
dans le temple pour y célébrer la fête,
mon frère.
La
trente-et-unième chambre correspond à l'Arcane
Trente-et-Un du Tarot : les Empêchements.
Les
deux enfants qui figurent sur cette lame symbolisent deux
chemins qui s'ouvrent devant toi, comme le grand «
V » de la Victoire.
Tu
te trouves devant deux chemins.
L'un
de ces chemins est le chemin Logoïque, le chemin des
cieux étoilés, le chemin spiral du firmament.
L'autre
est le sentier du devoir long et amer, qui nous conduit
jusqu'à l'entrée même de l'Absolu..
Le
Swami Vivekananda a affirmé un jour que lorsque l'Initié
essaie de pénétrer dans l'Absolu, des Dieux
tentateurs surgissent alors, lesquels lui offrent de le
faire roi de zones déterminées de l'univers,
pour qu'il ne se libère pas.
Ces
Dieux tentateurs n'ont pas su se libérer et, jaloux
de leur propre Hiérarchie, ils tentent le voyageur
afin de l'empêcher d'entrer à l'Absolu.
Ces
Êtres sont mille fois plus dangereux que les humains.
Un
grand Hiérarque divin vient à ta rencontre
lorsque tu parviens au point de départ des deux chemins.
Cet
Être à l'apparence terrible te montre les deux
chemins.
Le
chemin nirvanique, c'est un bon travail, mais le chemin
de l'Absolu est un travail supérieur.
Le
chemin nirvanique suit la spirale de la vie.
Le
chemin de l'Absolu est le sentier du devoir long et amer.
Le
chemin nirvanique est rempli de paradis.
Le
chemin de l'Absolu est le désert des Dieux.
Le
chemin nirvanique est un chemin de félicité
et, à travers de nombreux Mahamanvantaras, les Dieux
finissent par se libérer de leurs masses planétaires,
pour entrer dans le bonheur ineffable de l'Absolu.
Mais
il y a des Logos, comme le Dieu de Sirius qui gouverne dix-huit
millions de constellations, qui n'ont pas encore réussi
à se libérer du Cosmos, pour entrer dans l'Absolu.
Tu
te trouves, mon frère, devant un gardien jaloux du
Cosmos ; décide-toi ici et maintenant pour l'un ou
l'autre de ces deux chemins, définis-toi, n'y penses
plus, parce qu'il n'y a plus de temps pour penser.
Ce
grand Hiérarque t'offre les merveilles de l'Infini
et, jaloux de sa propre Hiérarchie, il t'invite à
entrer sur le chemin nirvanique ; et il t'avertit des dangers
du sentier du devoir long et amer qui mène directement
à l'Absolu.
Décide-toi
à cet instant même et avance !
Je
dis à mes Arhats qu'il vaut mieux prendre le sentier
du devoir long et amer.
Je
leur dis que le chemin nirvanique, Logoïque, nous offre
de nombreux paradis, mais qu'il est dangereux.
Il
se comptent par millions les Dieux ayant contracté
de très graves engagements karmiques.
Il
y a des millions de Dieux qui n'ont pas pu entrer dans le
bonheur ineffable de l'Absolu.
Le
sentier du devoir long et amer nous conduit directement
à la Lumière incréée de l'Absolu.
Le
sentier du devoir long et amer nous conduit à la
béatitude ineffable du Non-Être, lequel est
véritablement l'Être Réel.
Le
sentier du devoir long et amer nous conduit aux ténèbres
profondes du Non-Être.
Dans
ces ténèbres profondes resplendit la Lumière
incréée.
Sur
le sentier du devoir long et amer, nous éveillons
graduellement notre conscience, plan après plan,
jusqu'à l'éveiller totalement dans l'Absolu.
Celui
qui éveille la Conscience absolue cesse d'exister,
pour ÊTRE.
Celui
qui éveille la Conscience absolue entre dans le bonheur
ineffable du Paranishpana le plus pur.
Celui
qui éveille la Conscience absolue est un Paramartasatya,
lequel est au-delà de la conscience.
L'Absolu
contient le connaisseur, la connaissance et ce qui est connu,
dans une unité totale.
L'Absolu
est au-delà de la lumière et des ténèbres.
L'Absolu
est au-delà de l'Esprit et de la matière.
L'Absolu
est au-delà de la raison et au-delà du silence
et du son, et des oreilles pour les percevoir. L'Absolu
est au-delà de la conscience.
Les
« aspects » de l'Absolu sont au nombre de trois
: Espace abstrait, Éternité et Mouvement.
Le
vide, les ténèbres et le Non-Moi forment l'unité
absolue.
Ce
vide est plénitude, ces ténèbres sont
Lumière incréée et ce Non-Moi de la
philosophie est l'Être, est le Moi Réel, est
l'Intime libéré.
Lorsque
sonna l'heure suprême du premier instant, les brillants
Fils de l'aurore du Mahamanvantara sont sortis des entrailles
de l'Absolu, parce qu'ils n'avaient pas éveillé
la Conscience absolue, et l'Absolu sans la Conscience absolue
n'est pas la félicité.
Paranishpana
(la félicité de l'Absolu) sans Paramarta (la
Conscience éveillée) n'est pas la félicité.
Si,
après sa désincarnation, nous mettions un
homme commun et ordinaire dans l'Absolu, cet homme serait
rempli d'horreur devant les ténèbres profondes
du Non-Être et devant le vide horrible du Non-Moi,
et il supplierait qu'on le sorte de l'Absolu et qu'on le
ramène dans le monde.
L'Absolu
n'est félicité absolue que pour les Paramartasatyas,
pour ceux qui se sont libérés du Cosmos et
qui ont éveillé la Conscience absolue.
Le
Feu féconde la matière chaotique et fait jaillir
la vie cosmique après chaque Nuit profonde (Mahapralaya).
Le
Feu et l'Eau sont le Père et la Mère de l'univers.
Le
Feu est le pôle masculin et l'Eau est le principe
féminin.
Le
Feu est représenté par le Phallus vertical
et l'Eau par la ligne horizontale : les deux forment une
croix.
Le
Feu fécondant l'Eau est symbolisé par l'emblème
de la croix.
Le
Feu est le Père et l'Eau est la Mère de l'univers,
et les deux ensemble forment une croix..
L'univers
est le fils qui pend à la croix.
Au
milieu des eaux du Chaos se dresse la croix, sur laquelle
est crucifié le Christ.
Le
Christ est un Paramartasatya.
Le
Christ est l'unique engendré.
Le
Christ a une Conscience absolue.
Le
Christ est un habitant de l'Absolu.
Le
Christ est sorti de l'Absolu afin de gouverner le Cosmos
tout entier.
Le
Père, de qui le Christ parle, est l'Ancien, l'Être.
Le
Christ est un médiateur entre les Hommes et l'Ancien
des Jours.
Et
celui-ci a dit au Christ : « Tu es mon fils, moi je
t'ai engendré aujourd'hui. »
«
Tu es prêtre éternellement, conformément
à l'Ordre de Melchisédech. »
«
Après avoir, à maintes reprises et sous maintes
formes, parlé jadis aux Pères par les prophètes,
Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé
par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes
choses, par qui aussi il a fait l'univers.
«
Étant le resplendissement de sa gloire et l'image
même de sa substance, ce Fils qui soutient toutes
choses parla parole de sa puissance, ayant accompli la purification
de nos péchés, s'est assis à la droite
de la Majesté dans les hauteurs, devenu d'autant
supérieur aux Anges qui le nom qu'il a reçu
en héritage est incomparablement plus élevé
que le leur. En effet, auquel des Anges Dieu a-t-il jamais
dit : « Tu es mon Fils, aujourd'hui moi je t'ai engendré
? » Et encore : « Je serai pour lui le Père
et lui sera pour moi un fils ? » Et de nouveau, lorsqu'il
introduit le Premier-né dans le monde, il dit : «
Que tous les Anges de Dieu l'adorent ! »
«
Tandis que des Anges il dit : « Il fait de ses Anges
des Esprits et des ministres une flamme ardente »,
il s'adresse ainsi à son Fils : « Ton trône,
ô Dieu, subsiste dans les siècles des siècles
» ; et encore : « Le sceptre d'équité
est le sceptre de ta royauté. Tu as aimé la
Justice et tu as haï la méchanceté. C'est
pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a oint d'une huile d'allégresse
de préférence à tes compagnons. »
«
Et ceci encore : « C'est toi, Seigneur, qui au commencement
fondas la terre, et les cieux sont l'oeuvre de tes mains.
Eux périront, mais toi tu demeures. Et eux tous vieilliront
comme un vêtement. Et comme un vêtement tu les
rouleras, et ils seront changés. Mais toi, tu es
le même et tes années ne s'achèveront
pas. »
«
Et auquel des Anges a-t-il jamais dit : « Assieds-toi
à ma droite, jusqu'à ce que je place tes ennemis
comme un escabeau sous tes pieds ? »
«
Est-ce que tous ne sont pas des Esprits administrateurs,
envoyés en service, pour ceux qui devront hériter
du salut ? » (Paul, Épître aux Hébreux,
chap. I).