Le cher ego
Étant donné que supérieur et inférieur sont deux parties d’une même chose, il n’est pas superflu d’établir le corolaire suivant : “ Moi supérieur, Moi inférieur ” sont deux aspects d’un même ego ténébreux et pluralisé.
Ce qu’on nomme Moi divin ou Moi supérieur, Alter ego ou quoi que ce soit du genre, est certainement une supercherie du moi-même, une forme d’autotromperie.
Le changement radical
Tant qu’un homme persiste dans l’erreur de se croire lui-même un, unique, individuel, il est évident que le changement radical sera on ne peut plus impossible.
Le fait même que le travail ésotérique commence par la rigoureuse observation de soi-même nous amène à découvrir une multitude de facteurs psychologiques, ego ou éléments indésirables qu’il est urgent d’extirper, de déraciner de notre intérieur.
Observateur et observé
Il est tout à fait clair et facile à comprendre que lorsque quelqu’un entreprend de s’observer lui-même sérieusement depuis le point de vue qu’il n’est pas un, mais plusieurs, il commence réellement à travailler sur tout ce qu’il charrie au-dedans de lui.
Les défauts psychologiques suivants sont un obstacle, un écueil, un empêchement, pour l’autoobservation intime : Mythomanie (délire des grandeurs, se croire un Dieu), Égolatrie (croyance en un Moi permanent : adoration sous toutes ses formes de l’alter ego), paranoïa (prétendre tout savoir, autosuffisance, fatuité, se croire infaillible, vanité mystique, une personne qui ne sait pas voir le point de vue de l’autre).
Pensées négatives
À l’époque involutive et décadente où nous vivons, penser profondément et avec une attention totale s’avère incongru.
Du centre intellectuel surgissent diverses pensées qui proviennent non pas d’un moi permanent comme le prétendent sottement les ignorants érudits, mais bien des différents moi en chacun de nous.
L’individualité
Croire qu’on est UN est assurément une plaisanterie de très mauvais gout ; malheureusement, nous avons tous cette vaine illusion au-dedans de chacun de nous.
Nous avons toujours, pitoyablement, la meilleure opinion de nous-mêmes, et il ne nous arrive jamais de comprendre que nous n’avons même pas d’individualité véritable.
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