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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

TK65 Malkuth

Malkuth est le corps physique, le monde physique. Il est très important de se rappeler que le corps vital n'est rien d'autre que la partie supérieure du corps physique. Ceux qui n'acceptent pas ce concept pensent que le physique est un corps à part, et le vital un autre tout à fait distinct ; ils établissent ainsi un ordre un peu erroné. Malkuth est le royaume ; son régent est Chamgam, le génie de la Terre.

Toute planète donne sept races ; notre Terre en a déjà donné cinq, il en reste deux. Après les sept races, notre Terre, transformée par de grands cataclysmes, se convertira à travers des millions d'années en une nouvelle lune. Toute la vie involuante et évoluante de la Terre est venue de la Lune. Quand la grande vie abandonna la Lune, celle-ci mourut et se convertit en un désert.

Sept grandes races existèrent sur la Lune. L'âme lunaire, la vie lunaire, est maintenant en train d'involuer et d'évoluer sur notre Terre actuelle. C'est ainsi que les mondes se réincarnent.

Les dieux de la nature ont travaillé énormément pour créer des êtres autoconscients. Les dieux ont dû faire des expériences difficiles dans le laboratoire de la nature. De ces éprouvettes du grand laboratoire sont issues différentes formes d'animaux, certaines dans le but d'élaborer le matériel pour la création de l'homme, d'autres sont des déchets d'êtres mi-humains, et d'autres sont de véritables échecs humains.

En réalité, toutes les espèces vivantes, à l'exception de quelques-unes, sont des déchets vivants du règne humain. Tous les animaux de ce royaume de Malkuth caractérisent l'un ou l'autre aspect de l'homme. Tous les animaux sont de véritables créatures de l'être humain.

Néanmoins, il est bon de savoir que la lutte des dieux pour créer l'homme n'est pas terminée. L'être humain, ou celui qu'on appelle humain, doit encore éliminer beaucoup de ce qui se retrouvera dans les jardins zoologiques du futur.

Nous devons savoir que le Réel, c'est l'Etre, l'Intime, l'esprit. Toutefois, il existe également en nous un facteur de discorde : c'est le Moi, l'Ego, le Moi-même.

Il s'avère intéressant de comprendre que le Moi est pluralisé. Le Moi est constitué par de nombreux Moi qui se disputent entre eux, qui se querellent pour le contrôle de la personnalité humaine. Ces Moi sont trois, ils sont sept et ils sont légion.

Les trois de base sont : le démon du désir, le démon du mental et le démon de la mauvaise volonté.

Les sept sont les sept péchés capitaux : colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse et gourmandise.

La légion est constituée par les milliers de péchés secondaires.

Les trois, les sept et la légion sont de petits Moi, des animaux élémentaires créés par le mental. Ces animaux élémentaires sont les ennemis qui vivent à l'intérieur de notre propre maison. Ces animaux élémentaires vivent à l'intérieur du royaume de notre âme, ils se nourrissent des substances inférieures de nos bas-fonds animaux.

Le plus grave, c'est que ces animaux élémentaires ont dérobé une partie de notre conscience. Cela est démontré par les affirmations suivantes : « Je suis en colère, Je convoite, Je désire, Je ressens de l'envie, etc. ».

L'Etre véritable est l'esprit, et celui-ci n'est pas encore entré dans l'homme parce que le Moi a envahi le royaume de l'âme. Ni l'âme ni l'esprit ne se sont en réalité incarnés dans l'homme. L'homme, celui qu'on appelle homme, n'est encore qu'une possibilité.

L'homme véritable est encore en processus de création. De nombreux exemplaires des races humaines actuelles seront dans les jardins zoologiques du futur. Beaucoup de ce que nous avons d'animal à l'intérieur de nous doit être éliminé afin que nous parvenions à l'état humain proprement dit.

Lorsque nous en finissons avec tous nos péchés, le Moi se dissout. Quand le Moi se dissout, l'âme et l'esprit s'incarnent dans l'homme et nous sommes alors réellement des hommes au sens le plus complet du mot.

Quand la mort survient, la seule chose qui continue est le Moi, la légion du Moi. L'Ego ou Moi retourne pour satisfaire des désirs. La mort est le retour à la conception. C'est la roue de l'Arcane 10.

L'homme véritable, celui qui a incarné son âme et son esprit, vit après sa mort totalement éveillé dans son corps astral, il jouit dans les mondes internes de la conscience et de la perception objectives.

Le fantôme de ceux qui n'ont pas encore dissous le Moi, ni incarné l'âme et l'esprit, vit dans les mondes internes avec la conscience endormie, ils ont une conscience et une perception uniquement subjectives.

Le monde physique est la vallée des amertumes, le royaume de Malkuth, le royaume du Samsara. La roue du Samsara tourne sans cesse et l'Ego va et vient, il se désincarne et retourne en souffrant toujours, en cherchant toujours, sans jamais trouver. L'Arcane 10, la roue de la rétribution, est terrible, et tout le monde est esclave de cette roue fatale des siècles.

Celui qui veut se libérer de la roue fatale du Samsara doit dissoudre le Moi et incarner son âme.

Ce travail est extrêmement difficile, et très rares sont ceux qui y parviennent. En réalité, le royaume de Malkuth est un filtre terrible. Le résidu de ce filtre est le commun et l'ordinaire, et ce dernier est avalé par l'abîme. L'or, le choisi, l'homme véritable, l'ange, est la conception, et la lutte est réellement terrible.

La nature est implacable et la naissance d'un ange-homme coûte des milliers, ou plutôt des millions de victimes. « Beaucoup sont appelés, et peu sont élus ».

Le Christ a dit : « Des mille qui me cherchent, un me trouve ; des mille qui me trouvent, un me suit ; des mille qui me suivent, un est à moi ».

Krishna a dit : « Parmi des milliers d'hommes, un seul s'efforce peut-être d'atteindre la perfection, et parmi des milliers qui s'efforcent, un seul peut-être me connaît vraiment ».

C'est la tragédie de l'Arcane 10 de la Kabbale. Les symboles de la Séphiroth Malkuth sont les deux autels, la croix aux bras égaux, le cercle magique, le triangle de l'art magique. Malkuth est en relation avec les pieds et l'anus.

TK66 Les Kliphos

« L'enfer est la matrice du ciel. La beauté naît de la pourriture. Lucifer nous donne la lumière lorsque nous le vainquons ». On a déjà dit que les Séphiroths sont en réalité au nombre de douze : l'Ain-Soph est la onzième et son antithèse, son ombre fatale, est l'abîme, la Séphiroth 12, les Kliphos de la Kabbale.

Au-dessous de Malkuth, le monde physique, se trouvent les Kliphos qui sont les mondes infernaux.

Le mot enfer vient du latin Infernus, qui signifie : région inférieure. A l'intérieur de toute planète existe le règne minéral submergé avec ses propres enfers atomiques. Ces derniers se trouvent toujours situés à l'intérieur de toute masse planétaire et dans les infradimensions de la nature, au-dessous de la zone tridimensionnelle d'Euclide.

En réalité, l'abîme est l'Avitchi des Hindoustans, l'enfer de glace des peuples nordiques, l'enfer chinois avec tous ses supplices jaunes, l'enfer bouddhique, l'enfer mahométan, l'Amenti égyptien, le ténébreux Tartare, l'Averne, etc. Ces différents enfers traditionnels illustrent avec intensité le règne minéral submergé.

Nous avons tous entendu parler du spiritisme, de ces sabbats que font les vauriens et les sorcières. Certains considèrent tout cela comme quelque chose d'étrange, d'autres comme des histoires pour rire un peu, mais la crue réalité est que les sabbats médiévaux et les fameuses sorcières de minuit ont beaucoup plus de réalité que nous ne le pensons. Evidemment, celles-ci appartiennent au monde des Kliphos.

Marie des Antilles, dont on parle si souvent dans les anciens couvents médiévaux, fut précisément leur gouvernante ; ces sorciers des anciens sabbats la nommaient Sainte-Marie. J'investiguai dans le monde des Kliphos sur cette étrange créature, comment pouvait-elle passer sa vie au milieu de tous ces magiciens noirs ?, comment pouvait-elle se rendre à tant de sabbats ?. Cependant, je n'y ai rien vu de ce que nous pourrions appeler de la perversité.

Les ténébreux de la main gauche, les créatures sublunaires, lui rendaient un culte et ne considéraient pas cette magicienne comme quelque chose de ténébreux, mais plutôt comme une sainte. Je voulus savoir ce qu'il y avait de vrai dans tout cela, dans cette présumée sainteté d'une créature qui frayait avec les ténèbres et qu'on retrouvait dans tellement de sabbats et de monastères du Moyen-Age. Qui s'est déjà affairé à étudier les faits anciens de la haute et de la basse magie du Moyen-Age sans avoir au moins une fois entendu parler de Marie des Antilles ?. Il y a tellement de secrets cachés dans la poussière des bibliothèques.

Je me devais d'éclaircir celui-ci, et il est évident que je le fis : j'y fis la lumière au moment précis où, dans le monde de Tiphereth, j'invoquai cette entité.

Je fus entendu et, à ma grande surprise, je me retrouvai devant un Maître autoréalisé. Je compris alors que son Bodhisattva était émané de lui-même et s'éduquait dans l'exercice de la magie, dans le triangle magique ou troisième triangle, qu'il passait par de rigoureux entraînements, en commençant par les Kliphos, mais sans faire de mal à personne.

Je me mis par la suite en contact direct avec son Bodhisattva Marie des Antilles, et lorsque je l'invitai à visiter le monde du Nirvana, elle accepta mon invitation avec plaisir. En la voyant fusionner avec son Etre réel, le Maître secret, je vis alors qu'il s'agissait d'une créature qui avait atteint la perfection de la Haute-Magie, et que si elle vivait dans le monde des Kliphos, c'était bien pour terminer son éducation ou son entraînement psychologique, exerçant d'immenses pouvoirs sans faire aucun mal.

L'Etre réel de cette créature est agréable à observer ; on se rend compte qu'il s'agit d'un extraordinaire magicien blanc, car il connaît à fond les royaumes de la lumière, le monde de Malkuth et le monde des Kliphos.

Le Troisième Triangle est celui de la magie pratique, et c'est là un travail que vous devez comprendre, parce qu'il faut laisser tomber les préjugés pour pouvoir travailler dans le monde des Kliphos.

Les Séphiroths adverses sont les Kliphos ; on y trouve les démons, les âmes en peine, ceux qui souffrent, ceux qui ont déjà épuisé leur cycle d'existences et qui involuent dans le temps, les anges tombés, les ténébreux du sentier lunaire, la Loge noire et tous les adeptes de la main gauche, les partisans de Lucifer et d'Ahriman, les suiveurs des bonzes Dugpas, les ennemis de la quatrième voie, les Nicolaïtes et les tantristes anagariques.

Dans le royaume des Kliphos vivent aussi, sans aucun doute, ceux qui se développent dans la Haute-Magie.

Les Kliphos sont l'inverse des Séphiroths, les Séphiroths dans leur aspect négatif, l'inverse des vertus. Les qualités de Geburah, par exemple, sont la rigueur, la Loi ; l'inverse est la tyrannie, la dictature. Une prostituée, par exemple, peut se donner de nombreuses fois à des hommes au nom de la charité : c'est le principe de la Séphiroth, mais à l'inverse. La charité d'un Chesed peut devenir, inversée, la complaisance dans le délit.

Les Kliphos de la Kabbale se trouvent à l'intérieur de l'organe Kundartigateur, à l'intérieur de Malkuth, le monde physique, à l'intérieur de la Terre.

TK67 Daath, connaissance tantrique

Certains kabbalistes soulignent l'idée que Binah, l'Esprit-Saint, est féminin ; cette affirmation se trouve erronée. On a déjà dit en toute clarté dans la Divine Comédie que l'Esprit-Saint est l'époux de la Mère divine. Ainsi donc, l'Esprit-Saint se dédouble à son tour en son épouse, en la Shakti des Hindoustans. Il faut savoir comprendre cela. En voyant que le Troisième Logos se dédouble en la Mère divine Kundalini ou Shakti, qui a de nombreux noms, plusieurs ont cru que l'Esprit-Saint est féminin, et ils se sont trompés. Il est masculin, mais lorsqu'Il se dédouble en Elle, alors se forme le premier couple divin et ineffable, l'Elohim créateur, le Kabire ou Grand-Prêtre, le Ruakh Elohim qui, selon Moïse, nettoya les eaux au commencement du monde.

Les kabbalistes hébreux nous parlent de la mystérieuse Daath qui apparaît dans l'Arbre de vie, auquel on n'accorde jamais de nom divin ni d'armée angélique d'aucune sorte, et qui ne porte pas non plus de signe d'un monde, d'une planète ou d'un élément.

Daath, la Séphiroth du mystère hébreu, se produit par la conjonction ésotérique de Shiva-Shakti, Osiris-Isis, qui sont perpétuellement unis dans Jesod, le Fondement, la neuvième Séphiroth, la Neuvième Sphère, le sexe, mais qui sont cachés par le mystère de Daath, qui possède la connaissance tantrique ; celle-ci se réalise par le Sahaja Maïthuna ou magie sexuelle, qui, dûment utilisé, permet l'autoréalisation intime de l'Etre.

Il est nécessaire que nous réfléchissions tous profondément, que nous comprenions tout ceci à fond. Elle et Lui sont unis dans la pierre cubique de Jesod, qui est le sexe. De l'union d'Elle et de Lui résulte la connaissance tantrique parfaite grâce à laquelle nous pouvons nous autoréaliser intérieurement à tous les niveaux de l'Etre.

Certains auteurs kabbalistes supposent que Daath, la Séphiroth qui donne la connaissance ou sagesse, provient de la fusion de Chokmah, le Christ cosmique masculin, avec Binah, présumant que ce dernier est exclusivement féminin. Cette affirmation est absolument fausse, car l'Esprit-Saint est en réalité masculin ; c'est uniquement en se dédoublant en la Mère divine qu'il donne naissance au couple parfait.

Dans la pierre cubique de Jesod, dans la Neuvième Sphère, la connaissance tantrique devient l'initiation Tantra. Les Tantras rendent possible le développement du serpent par l'épine dorsale.

Dans ces études de Kabbale, il nous faut être pratiques. Il existe des auteurs qui écrivent des merveilles, mais à les voir, on se rend compte qu'ils n'ont pas vécu ce qu'ils écrivent, qu'ils ne l'ont pas expérimenté en eux-mêmes, et c'est pourquoi ils se trompent. Je suis d'avis que l'on ne doit écrire que ce que l'on a directement expérimenté par soi-même, et pour ma part, c'est ainsi que j'ai procédé.

La pierre cubique de Jesod, située dans les organes créateurs, est certainement cette âme métallique qui résulte des transmutations sexuelles ; nous pourrions la nommer le mercure de la philosophie secrète ou, pour parler en langage plus simple, l'énergie créatrice. Elle est en elle-même représentée ou symbolisée par le Diable ; quand nous disons qu'il faut travailler avec le Diable, c'est pour le transformer en Lucifer, Celui qui fait la lumière.

Nous faisons ici clairement allusion au travail dans le Grand-OEuvre. Il s'avère intéressant que ce soit précisément dans la pierre cubique de Jesod que Shiva et Shakti, Osiris et Isis, s'unissent sexuellement, et que ce soit précisément là que se trouve la connaissance tantrique, sans laquelle il est impossible de parvenir à l'autoréalisation intime de l'Etre.

Au Tibet oriental, les moines sont radicaux ; c'est la raison pour laquelle Helena Petrovna Blavatsky pensait que c'étaient des magiciens noirs. Nous avons tous répété cette erreur, et nous nous voyons maintenant dans l'obligation de rectifier.

Je ne dis pas que les Dugpas sont des saints ni de doux agneaux ; ce sont des magiciens noirs, puisqu'ils enseignent le tantrisme noir. Mais les bonzes, même s'ils portent le capuchon rouge, ne sont pas noirs comme Blavatsky le supposait erronément. Chez les bonzes, il est clair que si quelqu'un ne veut pas l'autoréalisation, mais seulement se libérer pour un certain temps pour retourner, par exemple, à la sixième Race-Racine, ou bien s'il désire ne jamais s'autoréaliser mais plutôt s'émanciper sans autoréalisation, eh bien il y parvient.

On emmenait avant tout le néophyte dans un endroit retiré et on invoquait tous les éléments inhumains qu'il possédait. Cela se fait par des procédés de Haute-Magie ; dans l'isolement de la montagne, ceux-ci deviennent visibles et tangibles, ils tentent de dévorer le néophyte, mais si celui-ci demeure serein, il n'y a rien d'autre à faire, il en est sorti vainqueur. Il doit alors éliminer l'Ego, le réduire en cendres et travailler pour lui-même.

Son épreuve et le maximum de tous ses efforts dans le monde physique consistent en quelques mantras de désincarnation, qui sont deux mots. Il est horripilant de voir le Sacerdote bonze vêtu de son tablier blanc rempli de crânes et d'os de morts, portant un turban rouge sur sa tête et un poignard dans la main droite.

Au moment où le néophyte prononce ces deux mantras de la fatalité, son corps tombe mort instantanément et il est soumis à de grandes ordalies dans les mondes internes. Il lui faut affronter les frayeurs de la mort, il doit supporter l'ouragan du karma, il doit sortir victorieux de là où le Père-Mère le place. Le but est de pouvoir entrer ou, pour mieux dire, renaître sous forme surhumaine dans l'un ou l'autre des royaumes des Deva, que ce soit dans ceux de la grande concentration ou dans celui des cheveux longs, dans celui du Maitreya ou dans celui du bonheur suprême, etc. Et c'est dans cette région qu'il va finir de se préparer pour la libération.

La Mère divine l'assiste en éliminant ses éléments inhumains, et à la fin il parvient à s'immerger dans le sein de la grande réalité, non pas en tant que Maître autoréalisé, mais plutôt comme Bouddha élémental. Il s'immerge dans cet état jusqu'à la sixième Race-Racine, dans le but de s'y autoréaliser ; ou bien il peut demeurer pour toujours converti en un élémental bouddhique et rien d'autre, mais heureux.

Ceux qui tentent de se libérer, ceux qui veulent réellement s'autoréaliser, ceux qui veulent vraiment se convertir en Mahatmas ou en Hiérophantes, devront se soumettre à la discipline tantrique et travailler dans la Neuvième Sphère. On leur enseignera le tantrisme en entier : comment éveiller le serpent et comment l'élever par l'épine dorsale, comment ouvrir les chakras, etc.

Ce qui arrive donc, c'est que les bonzes sont radicaux : ou bien ils se dirigent vers l'Etre, ou bien ils ne se dirigent pas vers l'Etre. Ou bien ils avancent au nom de l'autoréalisation, ou bien ils prétendent demeurer sans autoréalisation ; ils doivent se définir, oui ou non. Là-bas, tout est violent, c'est pourquoi Helena Petrovna Blavatsky les jugea comme des magiciens noirs. Mais quand on étudie le tantrisme des bonzes, on se rend compte qu'il est blanc ; non pas noir, mais blanc. Ils transmutent le sperme en énergie pour réussir l'autoréalisation à fond. Jesod est lunaire, et nous ne pouvons le nier. En ésotérisme gnostique, on voit une femme, une vierge ineffable, divine, vêtue d'une tunique bleue et debout sur une lune. Il faut savoir comprendre que cette lune représente la Séphiroth Jesod, elle représente la force sexuelle ; quant à la tunique de couleur bleue, elle représente la nuit, au cours de laquelle se déroulent les grands mystères de la vie et de la mort. C'est seulement la nuit que l'on travaille avec l'énergie créatrice du Troisième Logos. Le travail dans le Laboratorium de l'Esprit-Saint doit se faire durant les heures nocturnes. On ne doit pratiquer le Sahaja Maïthuna que dans les ténèbres de la nuit, parce que le jour, le soleil s'oppose à la génération.

Si on sort une poule avec ses oeufs à la lumière du soleil pour qu'elle les couve, ceux-ci ne parviendront pas à éclore, et si un poussin éclôt, eh bien il mourra, parce que le soleil est ennemi de la génération.

Quiconque veut chercher la lumière doit la demander au Logos qui se trouve derrière le soleil qui nous illumine, dans la nuit profonde.

La crue réalité, c'est qu'à cause de la disposition des organes créateurs, la procréation s'effectue dans les ténèbres. En effet, quand le zoosperme sort des glandes sexuelles, il ne sort pas à la lumière du soleil, mais bien dans les ténèbres ; c'est dans les ténèbres qu'il fraie son passage dans la trompe de Fallope pour rencontrer l'ovule qui descend de l'ovaire, et c'est au milieu des ténèbres de la matrice qu'a lieu la gestation.

Mais si, au lieu de sortir des glandes sexuelles protégé par les ténèbres, ce zoosperme sortait à la lumière du soleil, et si le foetus n'était pas dans les ténèbres mais se trouvait à découvert dans le ventre de la femme de sorte que le soleil l'illuminerait directement, il est évident que c'est un échec qui en résulterait.

Ainsi donc, étant donné la disposition des organes mêmes de la nature, la fécondation se réalise toujours dans les ténèbres. On doit de même travailler dans l'obscurité du silence et dans l'auguste secret des sages pour pouvoir un jour parvenir à l'autoréalisation intime de l'Etre. C'est ce que nous indique la Vierge de l'Immaculée Conception, debout sur la Lune et vêtue d'une tunique bleue : le travail du Maïthuna dans les ténèbres de la nuit.

Nous devons ici faire une mise en garde : on ne doit jamais pratiquer deux fois de suite la même nuit. Il n'est permis de pratiquer qu'une seule fois par jour. Il y a violence contre nature lorsqu'on pratique la magie sexuelle deux fois de suite, on viole les lois de la pause magnétique créatrice.

Il est également urgent de savoir qu'on ne doit jamais obliger sa partenaire à pratiquer le Maïthuna quand elle est malade ou quand elle a ses règles, ou encore quand elle est enceinte, car c'est un délit de violence contre nature.

La femme qui a donné le jour à un enfant ne peut pratiquer le Maïthuna que quarante jours après l'accouchement.

Il y a également délit de violence contre nature quand l'homme ou la femme oblige son conjoint à effectuer l'accouplement alors que l'organisme de l'époux ou celui de l'épouse ne se trouve pas dans des conditions propices pour le faire.

Il y a également délit quand l'homme ou la femme, sous prétexte de pratiquer la magie sexuelle, ou même dans les meilleures intentions de s'autoréaliser, s'obligent eux-mêmes à réaliser l'accouplement alors que les organes créateurs ne se trouvent pas dans le moment amoureux précis et dans les conditions harmonieuses favorables qui sont indispensables à l'union sexuelle.

TK68 L'initiation de Tiphereth

« De même, en effet, que Jonas fut dans le ventre du monstre marin durant trois jours et trois nuits, de même le Fils de l'homme sera dans le sein de la terre durant trois jours et trois nuits » (Mat 12 : 40). Des événements extraordinaires se produisent par Tiphereth ; n'importe quel initié peut recevoir l'initiation de Malkuth, celle de Jesod, celle de Hod, celle de Netzah, et finalement la cinquième pour se convertir en Maître, celle qui correspond à l'initiation de Tiphereth. Mais, quelqu'un peut recevoir la cinquième initiation, celle de l'âme humaine, et se convertir ainsi en Maître, sans pour autant atteindre l'initiation de Tiphereth.

A proprement parler, l'initiation de Tiphereth vient après la cinquième initiation du feu. Celui qui reçoit la cinquième initiation n'a pas toujours le bonheur d'atteindre l'initiation de Tiphereth, qui est une initiation très secrète. C'est celui qui prend la voie directe qui la reçoit.

Dans le second triangle de l'Arbre de vie, le Christ cosmique a Tiphereth comme centre de gravité, c'est là qu'il vient se manifester.

Il y a des choses qui méritent d'être réfléchies, analysées, comprises. Pour que le second Logos, Vishnu ou le Christ cosmique puisse sauver un homme, il doit se convertir en le Jésus-Christ intime particulier.

Le Christ est en soi une force cosmique ; cependant, lorsque celle-ci s'humanise d'une certaine manière, elle peut sauver un homme.

La Loi du Logos solaire, du Christ cosmique, est le sacrifice pour l'humanité. Il se sacrifie depuis l'aube de la vie en se crucifiant dans tous les mondes, sur toute nouvelle planète qui surgit à l'existence, afin que tous les êtres aient la vie et l'aient en abondance.

C'est seulement après que nous soyons passés par les cinq initiations des mystères majeurs et comme une grâce très spéciale, après un sacrifice préalable pour l'humanité, que le Christ peut se réincarner en nous. Pour comprendre comment cette force cosmique s'humanise en nous, il faut apprendre à manier les Trimurtis.

Il y a des frères pour lesquels cela demande beaucoup de travail de comprendre cette question des Trimurtis ; ils sont par exemple habitués à penser au Premier Logos, au second Logos et au Troisième Logos, c'est-à-dire Père, Fils et Esprit-Saint. Mais une deuxième Trimurti vient ensuite, dans laquelle nous parlons d'Osiris, d'Isis et d'Horus ; alors là, ils sont confondus. C'est parce qu'en réalité, la conversion d'une Trimurti en une autre Trimurti ne peut se faire à coups de rationalisme pur, il y a un facteur dans cette conversion de Trimurtis qui est complètement spirituel, car c'est seulement intuitivement qu'il peut être appris, capturé, saisi.

Kether-Père, Chokmah-Fils et Binah-Esprit-Saint sont trois personnes distinctes et un seul Dieu véritable, comme l'enseigne la théologie. Ces trois personnes, même si elles sont tri-unes, ne forment en réalité qu'une seule personne, individuelle, qui est le Père.

A l'intérieur du Père se trouve le Fils et se trouve l'Esprit-Saint. De la même manière qu'à l'intérieur d'un homme véritable se trouvent le corps, l'âme et l'Esprit-Saint, ainsi se trouvent également à l'intérieur de l'Ancien des siècles le Fils et l'Esprit-Saint, qui ne forment qu'un, intégral et unitotal. Dans l'Egypte antique, on donnait à cet Unique, à cet unitotal, le nom d'Osiris (Voir le chapitre 7).

Osiris peut se dédoubler et il se dédouble en Isis. Eve surgit toujours de la côte d'Adam, en bas comme en haut ; il n'y a donc rien d'étrange à ce que d'Osiris, l'Adam solaire, soit issue l'Eve solaire, l'Uranie-Vénus, l'épouse de Lui. De l'Un sort toujours le Deux : c'est ainsi que le Père qui est en secret a son épouse, qui est la Divine Mère Kundalini. Osiris a toujours Isis comme épouse.

De la parfaite union des deux, Osiris-Isis, naît l'enfant Horus (Aurus). Elle et Lui s'aiment, et comme résultat de leur amour, elle conçoit par l'oeuvre et par la grâce de l'Esprit-Saint ; c'est-à-dire que par l'oeuvre et par la grâce de son époux le Troisième Logos, le Christ ou Deuxième Logos descend dans son ventre virginal et immaculé.

Mais même si elle est l'épouse du Troisième Logos, tenez compte du fait qu'à l'intérieur de ce dernier se trouve le Deuxième Logos, et aussi le Premier Logos, parce qu'au bout du compte, le Logos est tri-un et indivisible, unitotal et intégral. Pour comprendre ceci, il faut beaucoup de subtilité, beaucoup de raffinement, d'esprit de synthèse et d'intuition.

La conversion des Trimurtis, celle d'une Trimurti en l'autre, donne beaucoup de travail à celui qui l'étudie, mais si vous aiguisez un peu votre intuition, vous pourrez comprendre. Grâce à l'accouplement saint, divin, Isis conçoit par la conception sacrée ; elle est vierge avant l'accouchement, pendant l'accouchement et après l'accouchement. Isis est notre Divine Mère Kundalini particulière, Ram-Io.

C'est ainsi que voit le jour l'enfant qu'on appelle Horus en Egypte, et qui dans les temps hébreux était appelé Jeshua, notre adorable Sauveur. Le Jésus des Evangiles est profondément significatif, car Jésus vient du mot Jeshua, qui en hébreu signifie Sauveur.

Jésus, Jeshua et Horus sont une seule et même chose, c'est l'enfant qui est toujours dans les bras de sa mère Isis ou Marie. C'est le même Christ qui est descendu du second Logos, le Christ cosmique humanisé, converti en fils d'un homme divin et d'une femme divine. Il s'est converti en un Enfant-Roi sauveur, mais Il est un Enfant-Roi particulier, étant donné qu'II est l'Etre même de chacun. Il est l'Enfant d'or de l'Alchimie, celui qui porte la couronne.

Il est Jésus-Christ parce que le Christ est le Deuxième Logos, et Jésus parce qu'il s'est converti en Sauveur. Pour se convertir en Sauveur, il a du descendre de sa propre sphère, pénétrer dans un ventre virginal et très pur, naître par l'oeuvre et par la grâce de l'Esprit-Saint, et il s'est fait le fils de la Mère divine, donc par le fait même le fils de ses Parents.

Il n'y a pas de doute que nous devons distinguer ce qu'est le Christ en tant que grand Kabire, cet homme qui prêcha la doctrine du Christ intime de chacun d'entre nous, de ce qu'est le Jésus-Christ particulier de chacun.

Le Christ cosmique est impersonnel, universel, et il est au-delà de l'individualité de la personnalité et du Moi, c'est une force cosmique qui s'exprime à travers tout homme qui est dûment préparé. Il s'exprima un jour à travers un Jésus de Nazareth, un Hermès Trismégiste, un Bouddha Gautama Sakyamuni, un Quetzalcoatl, etc., et il peut s'exprimer à travers tout Avatar. Pour s'exprimer, il doit descendre des sphères supérieures et pénétrer dans le ventre d'une vierge, qu'elle s'appelle Isis, Marie, Tonantzin, Insoberte, Maya, ou Cibèle, etc., et qui est également la Mère cosmique particulière, vu que chacun possède la sienne.

Quand on lit les Epîtres de l'apôtre Paul, on peut constater par soi-même avec surprise qu'il y parle rarement du grand Kabire Jésus et du Christ historique. I1 y fait plutôt constamment allusion à un Christ intime.

Mais pour que le Christ intime, le Jeshua humanisé, naisse en nous, il faut avoir travaillé dans la Forge des Cyclopes et formé les corps existentiels de l'Etre.

Pour que naisse le Sauveur, il faut que l'événement de Bethléem se répète ; cet événement est très profond et symbolique à la fois. Ce village de Bethléem ou Bélen dont nous parlent les Evangiles est très allégorique ; on dit en effet que ce petit village n'existait pas à l'époque de Jésus de Nazareth. En analysant le mot Bélen, nous avons Bel-en, et nous trouvons que Bel, dans la terminologie chaldéenne, signifie tour de feu. Quand parvient-on à la tour de feu ?. Lorsque les corps existentiels supérieurs de l'Etre sont créés, lorsque le feu sacré a atteint la partie supérieure du cerveau, c'est alors qu'advient l'événement de Bethléem.

Cependant, même dans le cas où l'initié possède les corps solaires, il peut se produire que celui-ci n'incarne pas l'Enfant. Je veux dire par là quelque chose de très subtil qui passe inaperçu pour un kabbaliste quelconque : Tiphereth est uni en nous avec le corps causal.

Nous pourrions éclaircir cette question en analysant l'Epître de Paul aux Corinthiens (1 Cor, 15 : 47-49). Paul y dit qu'il existe l'homme terrestre et l'homme céleste ; il ne fait pas de doute que l'homme terrestre est constitué du corps physique, de l'éthérique, de l'astral, du mental et du corps de la volonté consciente. Pour que le Fils de l'homme vienne, il est nécessaire de former l'homme terrestre, parce que l'homme commun et courant n'est pas encore un homme.

C'est quand on s'est payé le luxe de créer les corps existentiels de l'Etre que l'on peut être appelé homme, même s'il ne s'agit que de l'homme terrestre. Le deuxième homme dont nous parle Paul, c'est l'homme céleste. Paul dit : « Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste ».

Le Fils de l'homme vient quand il doit accomplir une mission spécifique sur la terre, quand l'initié a pris le chemin direct pour la libération finale.

Après la cinquième initiation du feu, je fus appelé par ma Divine Mère Kundalini ; elle portait l'Enfant dans ses bras. Je fis une demande de type ésotérique, et elle me répondit : « Demande-le à l'Enfant » ; je demandai à l'Enfant ce que j'avais à demander.

Plus tard, je pus recevoir l'initiation de Tiphereth, c'est-à-dire la cinquième initiation du feu ; cet enfant que j'avais vu dans les bras de sa Mère, de ma Mère divine étant donné que chacun a la sienne propre, cet Enfant pénétra alors dans mon organisme par la porte merveilleuse de la glande pinéale, que Descartes a désignée comme étant le siège de l'âme. Mon corps devint ainsi l'étable où naît l'Enfant, celle où il vient au monde.

Je peux vous dire que dans un premier temps, la présence de l'Enfant à l'intérieur de soi passe plutôt inaperçue ; Il naît parmi les animaux de l'étable, qui ne sont rien d'autre que les animaux du désir, des passions, des vices et des défauts qui maintiennent la conscience embouteillée ; en d'autres mots, les éléments qui composent le Moi pluralisé. Le Moi se trouve constitué d'animaux élémentaires, qui se nourrissent des substances inférieures des bas-fonds animaux de l'homme, où ils vivent et se multiplient. Chaque animal élémentaire représente un défaut précis, et ils constituent ensemble ce qu'on appelle l'Ego ; ce sont les animaux de l'étable où naît l'Enfant-Dieu pour sauver l'homme.

Cet Enfant doit souffrir beaucoup, il ne naît pas dans un grand palais, il naît dans une étable, extrêmement faible, tout petit, au milieu d'océans gigantesques de Moi qui entourent l'étable.

L'Enfant-Dieu grandit peu à peu avec le temps, il se développe. Comment grandit-il ?, de quelle manière ?. En éliminant les Moi, en les désintégrant, en les réduisant en cendres, en poussière cosmique ; c'est ainsi que grandit notre Jeshua intime particulier. Le labeur que cet Enfant doit accomplir est très dur, il est le Christ et il naît dans l'étable pour nous sauver, de sorte qu'il doit tuer tous ces animaux de l'étable en Lui-même, il doit combattre les princes du mal en Lui-même, combattre les fils de l'infidélité en Lui-même, et les tentations par lesquelles on passe en tant qu'être humain, en tant que personne qui a un corps de chair et d'os, ce sont les tentations par lesquelles Il doit passer, ce sont Ses tentations, et notre corps de chair et d'os en vient lui-même à se convertir en Son corps de chair et d'os. C'est là le mérite de ses sacrifices, de ses efforts.

C'est ainsi que le Fils de l'homme vient au monde et se convertit en un homme de chair et d'os ; il se fait homme parmi les hommes et il est exposé à la souffrance des hommes, il doit passer par les mêmes tortures que tout homme. Notre processus psychologique se convertit en un processus qu'il doit ordonner et transformer, nos préoccupations sont Ses préoccupations. Ce n'est pas pour rien qu'on l'a appelé le Saint-Ferme, car il ne peut être vaincu et à la fin, il triomphe et se couvre de gloire ; il est digne de toute louange, de tout pouvoir et de toute majesté.

Les rois de l'intelligence, les trois rois mages, les génies véritables reconnaîtront toujours le Seigneur, ils le vénéreront et viendront l'adorer.

A mesure qu'il grandit, les souffrances deviennent pour Lui de plus en plus grandes. Lui qui est si parfait, Il doit vaincre les puissances des ténèbres en Lui-même ; Lui qui est si pur, Il doit vaincre l'impureté en Lui-même ; Lui qui a dépassé toute possibilité de tentation, il doit vaincre les tentations en Lui-même.

L'Enfant se trouvera toujours dans de graves dangers : Hérode, le monde, les ténébreux, voudront toujours le décapiter. Le baptême dans le Jourdain de l'existence sera toujours indispensable, les eaux de la vie nettoient, transforment et baptisent. La transfiguration illustre avec une intelligence suprême la Loi d'un Moïse qui enseigne aux gens et qui déploie dans son travail tout le zèle merveilleux d'un Elie.

Le Christ intime viendra toujours vers nous en marchant sur les vagues déchaînées de l'océan de la vie. Le Christ intime établira toujours l'ordre dans notre mental, et Il rendra à nos yeux la lumière perdue ; Il multipliera toujours le pain de l'eucharistie pour alimenter et fortifier nos âmes.

Le Christ intime, incarné dans l'initié, prêchera sur les chaussées de cette grande Jérusalem du monde, livrant à l'humanité le message de la nouvelle ère.

Mais les scribes, les hommes intellectuels de l'époque, ceux qui forment le noyau culturel, ceux-ci lui diront : « Cet homme est fou ! ». En fait, les intellectuels veulent tout régler à coups de raisonnement, car n'importe quel être humain peut élaborer à l'intérieur de son encéphale cérébral, par les processus logiques les plus sévères, une théorie matérialiste aussi bien qu'une théorie spiritualiste, et dans l'une comme dans l'autre, dans la thèse comme dans l'antithèse, la logique de fond est réellement admirable.

Les enseignements du Christ sont également rejetés par les prêtres, les gens de toutes les religions, de toutes les organisations de type pseudo-ésotérique et pseudo-occultiste, par ces personnes qui se considèrent très sérieuses et qui disent toujours : « Ce que dit cet homme est une folie, c'est un méchant ». C'est ainsi que le Fils de l'homme est rejeté dans ce monde.

Tout initié doit vivre le drame cosmique de la crucifixion en lui-même. Les trois traîtres le crucifient, le livrent. Judas, le démon du désir, le vend pour trente pièces d'argent, il le livre pour avoir des femmes, des plaisirs, des jeux ; Pilate, le démon du mental, s'en lave toujours les mains, il trouve une justification pour toutes les erreurs ; Caïphe, le démon de la mauvaise volonté, veut toujours faire sa propre volonté, il hait la volonté du Père. L'initié doit vivre le drame cosmique de façon complète, intégrale et totale.

Nous voyons qu'il est calomnié et pendu, et qu'il devra mourir, c'est-à-dire que l'homme terrestre doit mourir ; il se soumet à la volonté du Père et va vers la mort, son oeuvre posthume.

Dans la conscience de l'initié, il se produira toujours des événements cosmiques formidables, et au milieu de la foudre, du tonnerre et des grands tremblements de terre de l'âme, le Seigneur remettra toujours son esprit au Père en disant : « Père, en tes mains je remets mon esprit ». Ensuite vient sa mort.

Par sa mort, il désintègre tous ses agrégats psychiques, et après avoir descendu son corps au sépulcre, il ressuscite le troisième jour. Ces trois jours sont également allégoriques ; au bout de ces trois jours, le Fils de l'homme traverse trois grandes purifications, et tous les éléments inhumains qu'il portait en son intérieur meurent, jusqu'au dernier. C'est pourquoi l'on dit que le Fils de l'homme est mort en Lui-même, qu'il a tué la mort, parce que la mort ne peut se tuer que par la mort. Le Fils de l'homme doit ensuite ressusciter avec le corps physique, et Il devient alors un Maître ressuscité, Il possède l'élixir de longue vie, Il est un véritable roi de la nature selon l'Ordre de Melchisédech. Nous pouvons alors nous exclamer comme l'apôtre Saint-Paul : « La mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire ?, où est-il, ô mort, ton aiguillon ? » (1 Cor 15 : 54-55).

Ainsi, ce qui compte, c'est qu'il parvienne à sa Rédemption ; lorsqu'Il ressuscite, l'âme ressuscite en Lui. Tous nos principes animiques et spirituels ressuscitent en Lui et deviennent Un en Lui.

Il est nécessaire de comprendre qu'il est notre Sauveur intérieur authentique, notre Jésus-Christ intime particulier.

Il ressuscite ainsi dans le Père, et le Père ressuscite en Lui. Quand Philippe, ce Maître expert dans les états de Jinas, dit à Jésus : « Montre-nous le Père », le grand Kabire répondit : « Celui qui a vu le Fils a vu le Père ».

Les trois grandes purifications se trouvent symbolisées par les trois clous de la croix. Sur la croix, on retrouve le mot Inri (Ignis Natura Renovatur Integra).

Le feu renouvelle la nature sans cesse. Les trois clous représentent les trois purifications par le feu et par le fer. Après les trois purifications au moyen du feu et du fer, on obtient la résurrection d'entre les morts. Les trois jours sont trois périodes de travaux durant lesquelles le Fils de l'homme doit réaliser le Grand-OEuvre.

Tenez compte du fait que c'est par la croix qu'il a désintégré les éléments indésirables. On voit la fidélité au Père d'après la croix ; il y a beaucoup de gens qui disent : « Je suis fidèle au Père, à la Mère, au Fils de l'homme », mais quand vient l'heure de le prouver, à l'heure H, ils échouent avec la croix. Où se trouve la croix ?. C'est le croisement du Lingam-Yoni ; c'est là qu'ils forniquent, qu'ils commettent leurs adultères et leurs méchancetés. Il faut donc désintégrer les éléments indésirables pour rechercher la mort de l'homme terrestre.

Il est nécessaire de savoir que le grand Kabire Jésus, qui vint au monde il y a 1999 ans et qui prêcha cette doctrine, savait très bien que chacun porte son Jésus-Christ intime particulier ; c'est pourquoi il disait que ce qu'il voulait, c'est que chacun suive son propre Christ intime, que c'est Lui qui compte parce qu'il est notre Sauveur, Lui qui vient nous réconcilier avec notre propre Père qui est en secret, avec l'Ancien des siècles ; Il est le grand Réconciliateur.

Une fois qu'il a obtenu le triomphe, Il se glorifie et Il est digne de toute louange et de toute gloire, étant donné qu'il a vaincu le mal en Lui-même. Il ne l'a pas vaincu de l'extérieur, mais bien en Lui-même ; Il s'est immolé comme un agneau, et c'est pourquoi on l'appelle l'Agneau immolé. Il s'est immolé pour nous sauver par son sang, c'est-à-dire par le feu, car en Alchimie, le sang représente le feu sacré de la Kundalini.

Il est bon de comprendre tout ceci ; je suis en train de vous expliquer ce que j'ai vécu en moi-même, ce que je suis en train d'expérimenter en moi-même. Je ne commettrais pas le crime de vous dire que je suis le Christ, ce serait un blasphème, un manque de respect envers le Sauveur, mais je vous dis qu'il est en train de me sauver, comme Il en a sauvé tant d'autres. Je peux être un sauvé de plus parmi les sauvés, et comme je suis en train de tenter d'y parvenir, je l'ai donc expérimenté ; ce que je vous dis maintenant, c'est une certitude, car je l'ai vécu.

TK69 Table numérologique

Ce tableau est très important pour comprendre à fond les mystères ésotériques. C'est un quadrilatère divisé en neuf nombres. Il y a une triple division, tant verticale qu'horizontale. Les principes de l'arithmétique et de la géométrie y sont exprimés.

Dans ce tableau, nous retrouvons l'architecture individuelle, l'univers intérieur, celui que chacun de nous doit fabriquer en son intérieur ; c'est la construction de notre univers intime intérieur. L'architecture cosmique est en relation avec les sept cosmos de l'infini. L'architecture sociale est en relation avec la construction de nos temples, maisons, édifices.

Il est nécessaire de comprendre que ce tableau est en relation avec les trois principes de l'architecture mentionnés auparavant, avec la géométrie et avec les mathématiques. Il faut se mettre en relation avec les nombres, car c'est la base de la Kabbale.

Le carré divisé en neuf parties représente une triple extension ou la triplicité du ternaire, c'est-à-dire la Neuvième Sphère.

Nous avons donné beaucoup d'explications sur la Neuvième Sphère, mais celle-ci peut se démontrer mathématiquement. Tout ce qui est relié à la Neuvième Sphère ou à l'autoréalisation de l'homme peut être prouvé par les nombres ou les mathématiques ésotériques, qui proviennent d'époques très anciennes.

Analysons le premier ternaire vertical : 1 Monade, 4 croix, 7 septénaire.

Le 1 est la Monade, l'unité, le Iod-Hévé Jéhovah, le Père qui est en secret ; c'est la Triade divine, celle qu'on ne peut retrouver incarnée dans un Maître qui n'a pas dissous l'Ego. C'est l'Osiris, Dieu lui-même, le Verbe. Il a son expression dans le 4 parce que dans la Kabbale, le 4 est le char de Mercavah, qui représente les quatre corps : 1 corps physique, 2 corps astral solaire authentique, 3 corps mental solaire authentique, 4 corps causal solaire authentique.

C'est le char des siècles, qui prend la forme de l'homme céleste. La Monade s'exprime au moyen du char, c'est par lui qu'elle voyage.

Le 4 représente aussi les quatre pointes de la croix, qui renferme les mystères du Lingam-Yoni. Dans le croisement des deux bras se trouve la clé grâce à laquelle on obtient l'autoréalisation ; la Monade s'autoréalise par la croix. Sans le Quatre, il n'y a pas d'autoréalisation ; autrement, la Loi des ternaires, qui appartient aux mathématiques ésotériques, serait violée.

4 = + (la croix), le 4 contient les mystères du sexe ; masculin plus féminin = + (la croix).

L'autoréalisation de la Monade s'effectue dans le septénaire, dans l'homme authentique. Le septénaire est complet lorsqu'on a christifié les sept principes ou sept corps, développé les sept chakras et élevé les sept serpents de feu.

Analysons le deuxième ternaire vertical : 2 Mère divine, 5 intelligence, 8 caducée de Mercure.

Le 2 est Hévé, la Divine Mère, c'est le Père qui se dédouble ; de plus, elle est elle aussi Brahma, car elle est l'aspect féminin du Père.

Iod : Monade, Hévé : Mère divine, Iod-Hévé : Jéhovah.

Jéhovah, l'authentique, est notre Père qui est en secret et notre Mère divine.

Le cruel Jéhovah des Juifs est une anthropomorphisation du véritable Jéhovah qui est à l'intérieur de chacun de nous.

Hévé, la Mère divine, s'exprime à travers l'intelligence, qui est le nombre 5, c'est par celle-ci qu'on parvient à éliminer l'Ego, car la véritable intelligence se trouve en Elle. Si on veut dissoudre l'Ego, il faut faire appel à la Mère divine en comprenant nos erreurs à fond et en lui demandant qu'Elle nous les élimine.

La Mère divine se manifeste à travers le Saint-Huit ou caducée de Mercure, qui représente l'épine dorsale, l'énergie Kundalini qui s'élève par le canal Sushumna.

Le Saint-Huit a sa racine dans le sexe. Le Saint-Huit est le signe de l'infini. La relation entre le 2, le 5 et le 8 est extraordinaire ; le caducée de Mercure ou signe de l'infini se trouve dans la Neuvième Sphère.

On connaissait toute cette sagesse dans les mystères pythagoriciens. Les Maçons la connaissent, mais ils n'ont pas approfondi davantage leurs études.

Analysons le troisième ternaire vertical : 3 la Trinité, 6 l'amour, l'homme et la femme, 9 la Neuvième Sphère.

Le nombre 3 correspond au Troisième Logos, l'Esprit-Saint. Le Troisième Logos est en lui-même la force sexuelle créatrice qui s'exprime dans tout l'univers.

On travaille au moyen du nombre 6, qui est en relation avec le sexe. L'homme et la femme s'y trouvent ; dans le Tarot, on voit un homme face au vice et à la vertu, face à la vierge et à la prostituée. Il faut travailler la force sexuelle au moyen du 6, c'est-à-dire par l'amour ; ceci s'exprime dans le 9, qui équivaut à la Neuvième Sphère. Le nombre 9 est le nombre du Maître.

Les trois triades ou lignes horizontales représentent les trois mondes : 1 Spirituel, l'esprit, 2 Animique, l'âme, 3 Physique, le corps.

Ce tableau contient les principes de l'autoréalisation de l'homme.