TK09 Arcane 9 : L'Ermite
Description
de la lame : Dans cet arcane, nous voyons dans les eaux
de la vie une lune qui monte. Dans la partie centrale, un
vieil ermite avance en tenant dans sa main gauche la lampe
qui lui indique le chemin ; c'est la lampe d'Hermès,
la sagesse. Il s'appuie de sa main droite sur la canne des
patriarches, qui représente la colonne vertébrale
avec ses sept Eglises.
L'ermite, prudent et sage, est enveloppé dans la
cape protectrice d'Apollonius, qui symbolise la prudence.
Derrière lui se dresse le palmier de la victoire.
Dans
la partie supérieure, un soleil qui éclaire
de ses trois rayons (indiquant les trois forces primaires)
descend pour s'unir à la lune. La lune monte et le
soleil descend ; cela indique que nous devons transformer
la lune en soleil par la transmutation, convertir par l'arcane
AZF les corps lunaires en corps solaires.
L'Arcane
9 nous indique clairement les neuf sphères des enfers
atomiques de la nature, et les neuf sphères des neuf
cieux. Cet arcane indique également les neuf planètes
représentées dans les neuf sphères
de la planète Terre.
L'initié
doit descendre dans les neuf sphères submergées
pour ensuite gagner les neuf cieux correspondant à
chaque planète.
Signification
ésotérique de l'Arcane : L'Arcane 9 est l'Ermite,
la solitude. Cet arcane, à un niveau plus élevé,
est la Neuvième Sphère, le sexe. La descente
à la Neuvième Sphère était,
dans les temples anciens, la plus grande épreuve
pour la dignité suprême de l'Hiérophante.
Hermès, Bouddha, Jésus-Christ, Zoroastre,
Dante, et beaucoup d'autres grands initiés ont dû
traverser cette épreuve suprême, descendre
dans la Neuvième Sphère, pour travailler avec
le feu et l'eau, origine des mondes, des bêtes, des
hommes et des Dieux. Toute initiation blanche authentique
commence par là.
Dans
la Neuvième Sphère ou neuvième strate
de la Terre, au centre de la Terre, au coeur même
de celle-ci, se trouve le signe de l'infini, resplendissant.
Ce signe a la forme d'un huit. Le signe de l'infini est
le Saint-Huit. On trouve dans ce signe la représentation
du coeur, du cerveau et du sexe du génie de la Terre.
Le nom secret de ce génie est Chamgam.
Le
Zohar nous avertit avec insistance qu'au fond de l'abîme
vit l'Adam Protoplastos, le principe différenciateur
des âmes. Nous devons livrer une lutte à mort
contre ce principe. La lutte est terrible, cerveau contre
sexe et sexe contre cerveau ; et ce qu'il y a de plus terrible
et de plus douloureux, c'est cette lutte coeur contre coeur.
Il
est évident que toutes les forces tournent dans les
êtres humains sur la base du Saint-Huit. Celui qui
veut entrer dans la cité aux neuf portes que mentionne
la Bhagavad-Gita doit se résoudre à descendre
dans la Forge ardente de Vulcain.
Dans
l'organisme humain, la Neuvième Sphère est
le sexe ; celui qui veut s'autoréaliser doit descendre
à la Neuvième Sphère pour y travailler
avec l'eau et le feu, pour parvenir à la Seconde
Naissance.
La
Forge ardente de Vulcain (le sexe) se trouve dans la Neuvième
Sphère. C'est là que Mars descend pour retremper
son épée flammigère et conquérir
le coeur de Vénus (l'initiation Vénuste) ;
Hercule pour nettoyer les écuries d'Augias (les bas-fonds
animaux) ; Persée pour couper la tête de la
Méduse (le Moi psychologique ou Adam terrestre) avec
son épée flammigère, et cette tête
parsemée de serpents, l'étudiant ésotérique
doit la remettre à Minerve, la déesse de la
sagesse.
Le
foetus demeure neuf mois à l'intérieur du
ventre maternel, et, neuf âges sont nécessaires
dans le ventre de Rhéa, de Tonantzin, de Cybèle,
c'est-à-dire de la Mère Nature, pour que naisse
une humanité planétaire. Il est donc tout
aussi évident qu'il faille descendre à la
Neuvième Sphère pour pouvoir y être
conçu et parvenir à cette seconde naissance.
Jésus
dit à Nicodème : « A moins de naître
de nouveau, tu ne pourras entrer dans le Royaume des cieux
» (Jean 3 :1-15). Cela signifie fabriquer les corps
solaires ; personne ne peut pénétrer dans
le Royaume en étant vêtu de haillons lunaires.
Il faut fabriquer les corps solaires, et cela ne s'obtient
qu'en transmutant l'énergie créatrice. En
théogonie égyptienne, ces corps solaires sont
représentés par le Sahu égyptien. Personne
n'a le droit de s'asseoir à la table des anges s'il
n'est pas vêtu des corps solaires. Nous devons fabriquer
le To Soma Heliakon, le corps d'or de l'homme solaire.
Il
est écrit : « Etroit est le chemin qui mène
à la lumière ». Celui qui veut suivre
le chemin, « qu'il se renie lui-même, qu'il
porte sa croix et qu'il me suive » (les trois facteurs
de la révolution de la conscience : mourir, naître
et se sacrifier).
Celui
qui veut s'autoréaliser doit être disposé
à renoncer à tout : richesse, honneurs, paix,
prestige ; il doit donner son propre sang.
Il
doit avoir un centre de gravité, un centre permanent
de conscience. Nous tous, les êtres humains, nous
ne sommes que des machines manipulées par nos Moi
(l'Ego est pluriel), nous sommes placés dans une
situation désavantageuse, ce qui implique pour nous
la nécessité de faire des surefforts et de
tuer le Moi ; cet Ego est le Méphistophélès,
la racine de toutes nos souffrances et douleurs, et il vit
en fonction de son propre conditionnement. Nous devons le
réduire en poussière cosmique pour acquérir
une conscience éveillée, pour être capables
de voir le sentier.
Par
savoir, on entend : voir, entendre et palper les grandes
réalités.
Il
est nécessaire de comprendre ce que signifie le fond
de l'abîme ; quand on parle de descendre au fond de
l'abîme, c'est une chose réelle. En descendant
dans la Neuvième Sphère, nous nous mettons,
par la Loi des concomitances ou des relations, en accord
avec l'organisme planétaire où nous vivons.
Quiconque travaille dans la Neuvième Sphère
est descendu au fond de son aspect réel, et si cette
personne qui est en train de travailler se désincarnait,
elle verrait qu'elle vit réellement dans cette région
(la Neuvième Sphère est le centre de la Terre).
Bien entendu, c'est celui qui a éveillé sa
conscience qui pourrait se rendre compte de cela. Il faut
avertir le néophyte que dans la Neuvième Sphère
existe la douleur suprême, comme nous le dit Dante
dans La Divine Comédie ; les larmes des condamnés
se figent dans leurs yeux, et dans d'autres cas, les eaux
leur montent jusqu'aux organes créateurs.
Il
faut savoir comprendre, il faut savoir apprendre à
souffrir, à se résigner. Ceux qui ne sont
pas résignés échouent, c'est comme
un ex abrupto, une chose paradoxale, que de vouloir trouver
le bonheur dans la Neuvième Sphère. Ce serait
absurde ; le fait est que l'autoréalisation intime
coûte cher et qu'on doit la payer, peut-être
même au prix de sa propre vie.
Hiram
Abif ne fut-il pas assassiné et recherché
par « vingt-sept Maîtres », dont la somme
kabbalistique donne 2 + 7 = 9 ?.
Il
y a dans la Neuvième Sphère de grandes douleurs,
jusqu'à ce que l'on parvienne enfin à la Seconde
Naissance. Quand Jésus dit à Nicodème
qu'il devait naître à nouveau, celui-ci n'a
pas compris, mais Jésus, lui, connaissait le grand
mystère. Et s'échappe-t-on un jour de la Neuvième
Sphère ?. Oui, quand on parvient à la seconde
naissance.
Après
que j'eus créé le To Soma Heliakon dans la
Forge des Cyclopes (le sexe), je dus passer un temps en
réflexions profondes. Dans la demeure de l'amour,
dans le temple des « deux fois nés »,
je rencontrai d'autres frères et soeurs qui avaient
eux aussi travaillé intensément dans la Forge
ardente de Vulcain (le sexe) ; ils resplendissaient tous
glorieusement parmi les charmes divins et indescriptibles
du Vendredi Saint. Nous nous réunissions pour discuter
des luttes et des peines, nous en étions sortis victorieux.
Cependant, tout ceci est le principe des principes et le
fondement des fondements ; il y a autre chose à dire
là-dessus, et il est nécessaire que vous en
soyez informés.
Si
un deux fois né, une personne qui est parvenue à
l'Adeptat tente de parvenir à l'état angélique,
il devra à nouveau descendre dans le puits profond
de l'univers jusqu'à la Neuvième Sphère,
et une fois le travail terminé, remonter par l'escalier
ou l'échelle de Lucifer pour atteindre l'état
angélique. S'il veut être archange, principe,
trône ou chérubin, il doit faire la même
chose, descendre pour ensuite monter.
Il
faut comprendre et distinguer une chute d'une descente ;
celui qui a déjà été décapité,
ne peut être « récapité ».
Juste avant d'entrer dans l'Absolu, il faut descendre à
la Neuvième Sphère.
Si
on parvient à la seconde naissance, le sexe devient
alors interdit, on ne l'utilisera plus parce qu'on le veut
simplement, mais seulement si on en reçoit l'ordre,
l'ordre sacré, de la part de la Fraternité
blanche ou du Père qui est en secret, et si on nous
ordonne de descendre dans le puits de l'abîme, il
faut obéir, et ce n'est pas du plaisir, mais plutôt
de la douleur, du sacrifice.
Il
faut descendre par l'échelle luciférienne
et il faut souffrir, nous devons nous rendre maîtres
tant des forces supérieures que des forces inférieures.
Le Père qui est en secret ordonne ce qu'il faut faire,
on descend seulement lorsqu'on en reçoit l'ordre.
Seul
celui qui tombe perd ses degrés initiatiques, non
pas celui qui descend. Une fois le travail terminé,
on reçoit les ordres et on ne fait plus usage du
sexe de manière capricieuse. C'est le Père
qui est alors maître de cet acte, et l'ordre doit
venir du Père. Le sexe ne nous appartient pas à
nous, mais au Père.
La
Loi du Léviathan est celle de ce Maçon qui
est passé par tous les travaux ou degrés ésotériques,
et comme il a été décapité,
il ne peut être « récapité »,
il ne peut subir de dommages ni d'en haut, ni d'en bas ;
il vit en accord avec la Loi, avec la grande Loi. Voilà
la connaissance supérieure de la Maçonnerie
ésotérique.
D'abord
on fait sa volonté capricieuse, ensuite on doit faire
la volonté du Père. Quand on n'a plus d'Ego,
la méchanceté disparaît et on ne sait
faire que la volonté du Père. C'est Lui notre
Etre véritable, l'Ancien des jours, il est au-delà
de l'Atman ; quand il ordonne, ses ordres doivent être
exécutés.
On
finit par se libérer de la Neuvième Sphère
au moment où l'on se convertit en un Paramartasatya
(un habitant de l'Absolu) ; on plonge alors dans le bonheur
abstrait. Mais avant d'y accéder, il y aura une humiliation
; on doit redescendre, autrement on viole la Loi du Léviathan,
le sceau de Salomon.
Nous
trouvons aussi dans l'Apocalypse de la Sainte Bible les
mystères de la Neuvième Sphère : «
Et j'appris combien furent alors marqués du sceau
: cent quarante-quatre mille de toutes les tribus des fils
d'Israël » (7 :4). En faisant la somme kabbalistique
de ces nombres, nous obtiendrons le nombre neuf : 1 + 4
+ 4 = 9 ; c'est la Neuvième Sphère, le sexe.
Seuls ceux qui seront parvenus à la chasteté
absolue seront sauvés.
«
Puis voici que l'Agneau apparut à mes yeux ; il se
tenait sur le mont Sion, avec cent quarante-quatre milliers
de gens portant inscrits sur le front son nom et le nom
de son père » (14 :1). Le mont Sion représente
les mondes supérieurs ; les chiffres sont une quantité
symbolique, et ils se décomposent kabbalistiquement
de cette manière : 1 + 4 + 4 = 9. Neuf est la Neuvième
Sphère, le sexe. C'est seulement par le Grand Arcane
que nous pourrons être sauvés et recevoir le
nom du Père sur notre front. Le peuple, c'est Sion,
le peuple spirituel de Dieu. Ce peuple est formé
de tous ceux qui pratiquent la magie sexuelle (c'est un
peuple de chasteté).
Parlant
de la Jérusalem nouvelle, on y dit : « Puis
il en mesura le rempart, soit cent quarante-quatre coudées,
d'après une mesure humaine, qui est en même
temps une mesure d'ange » (21 :17) 144 = 1 + 4 + 4,
ce qui donne 9, le sexe. Le 9 est une mesure humaine qui
est à la fois une mesure d'ange. Nous demeurons neuf
mois dans le vendre maternel. Le Fils de l'homme ne peut
naître que dans la Neuvième Sphère.
On n'a jamais connu d'ange qui ne soit né dans la
Neuvième Sphère.
Celui
qui veut décapiter la Méduse doit descendre
à la Neuvième Sphère ; celui qui veut
incarner le Christ doit descendre à la Neuvième
Sphère ; celui qui veut dissoudre le Moi doit descendre
à la Neuvième Sphère. La Neuvième
Sphère est le Sanctum Regnum de l'omnipotence divine
du Troisième Logos. Dans la Neuvième Sphère,
nous trouvons la Forge ardente de Vulcain.
Tout
pigeonneau qui travaille dans le Grand OEuvre doit s'appuyer
sur son bâton, s'éclairer de sa propre lampe
et s'envelopper dans sa cape sacrée. Tout pigeonneau
doit être prudent. Si vous voulez incarner le Christ,
soyez semblables au citron. Fuyez la luxure et l'alcool.
Tuez les racines les plus intimes du désir.
Nombreux
sont les étudiants ésotéristes qui
affirment erronément qu'il y a de nombreux chemins
pour parvenir à Dieu. Le divin grand Maître
Jésus a pourtant dit : « Etroite est la porte
et resserré le chemin qui mène à la
Lumière, et il en est peu qui le trouvent »
(Mat. 7 :14).
Si
l'étudiant ésotériste passe au crible
le contenu en entier des quatre Evangiles, il pourra constater
par lui-même que Jésus n'a jamais dit qu'il
y avait plusieurs chemins.
L'adorable
Sauveur du monde n'a parlé que d'une seule porte
étroite, et d'un seul chemin resserré et difficile.
Et cette porte est le sexe !. Il n'y a pas d'autre chemin
pour parvenir à Dieu. De toute l'éternité,
on n'a jamais vu de prophète qui ait connu une porte
autre que celle du sexe.
Certains
étudiants ésotéristes dans l'erreur,
confus, trompés, s'objectent à ces enseignements,
et affirment que Pythagore, Zoroastre, Jésus et d'autres
initiés étaient célibataires, et qu'ils
n'auraient prétendument jamais eu de femme.
Dans
tous les temples de mystères, il y eut des vestales
sacrées. Les matérialistes, les irrespectueux,
les mal intentionnés ont arbitrairement cherché
à les traiter de prostituées sacrées.
Ces vestales étaient cependant de véritables
vierges initiées. Des vierges ésotériques,
bien que leurs corps n'étaient plus, physiologiquement,
des corps de vierges.
Les
initiés du Temple, Pythagore, Zoroastre, Jésus-Christ
et tous ces initiés de l'antiquité ont en
réalité tous pratiqué, sans exception,
l'Arcane AZF avec les vestales du Temple. C'est uniquement
dans la Forge ardente de Vulcain que ces grands initiés
ont pu retremper leurs armes et conquérir le coeur
de Vénus.