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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

TK30 L'Arcane 8

Nous retrouvons dans l'Arcane 8 la huitième clé de Basile Valentin. Il ne fait pas de doute que celui-ci fut un grand Gnostique. L'évangile de Valentin est admirable ; la huitième clé fait référence aux processus de la vie et de la mort dans la pierre philosophale ciselée à l'aide du marteau de l'intelligence et du ciseau de la volonté. La huitième clé est une allégorie alchimique claire et parfaite des processus de la mort et de la résurrection qui se succèdent inévitablement dans la préparation ésotérique de la pierre philosophale, qui se trouve entre les colonnes Jakin et Bohaz. Il faut polir la pierre brute pour la transformer en pierre cubique.

La pierre est pierre, et elle se rapporte aux eaux bénies de l'Amrita. Dans les arêtes et les angles parfaits de la pierre, nous reconnaissons l'homme qui a travaillé avec l'Amrita. La pierre brute et la ciselée sont situées à l'entrée du temple, derrière les colonnes. La pierre ciselée est à droite ; sa particularité est qu'elle possède neuf angles qui forment quatre croix. Ceux qui érigent le temple sur du sable échouent, il faut le bâtir sur la roche vive, sur la pierre. Tout matériel humain employé dans ce travail meurt, pourrit, se corrompt, se noircit dans l'oeuf philosophal, puis il blanchit merveilleusement.

En d'autres mots, le noir meurt à l'intérieur de nous, puis le blanc apparaît, ce qui nous rend Maîtres. Rappelons-nous pour un moment le travail dans la Neuvième Sphère, la dissolution du Moi. Rappelons-nous le travail dans la région du purgatoire ; les initiés y apparaissent comme des cadavres en putréfaction, parce que toutes ces larves qui sont logées à l'intérieur de nous affleurent, donnant au corps de l'initié l'apparence d'un cadavre en décomposition.

Dans la huitième clé, illustration du Viridarium Chymicum, la mort est représentée par un cadavre, la putréfaction par des cornes, la semence par un humble agriculteur, la croissance par un épi de blé, la résurrection par un mort qui sort du sépulcre et par un ange qui sonne la trompette du jugement dernier.

Tout ceci illustre que l'Ego, le Moi-même doit mourir en nous, jusqu'à ce que nous devenions blancs, purs, propres, parfaits. La putréfaction, c'est lorsqu'on se trouve dans la région du purgatoire, représentée par les cornes ; c'est là qu'apparaît un cadavre en putréfaction avec de répugnantes formes animalesques, reptiles, araignées, vers de terre immondes, larves horribles. Avec l'aide de la Mère divine Kundalini, ces formes animalesques sont réduites en poussière cosmique.

Après avoir incinéré les semences de l'Ego par la purification de la pourriture dans le purgatoire, l'initié se baigne dans les fleuves Léthé et Eunée, et ses corps resplendissent merveilleusement. Il doit ensuite être confirmé dans le sexe-lumière, puis vient la résurrection initiatique, représentée par l'ange qui joue de la trompette. Jésus, après sa résurrection, instruisit ses disciples pendant de nombreuses années.

Ce qui est intéressant, c'est que toute cette pourriture s'effectue à l'intérieur de l'oeuf philosophal (le sexe). C'est dans la huitième clé de Basile Valentin que l'on en arrive à être confirmé dans la lumière. Une fois que le Maître parvient à la deuxième naissance, le sexe lui est interdit et on lui dit : « Tu ne peux plus travailler de nouveau dans la Neuvième Sphère, car sinon le Moi ressusciterait, alors que tu t'es libéré de lui ; tes épreuves ésotériques sont terminées, et le sexe t'est interdit pour toute l'éternité ». Le sexe est la partie la plus basse de l'initiation ; si nous voulons parvenir à l'illumination, à l'autoréalisation, il faut rompre le voile d'Isis, qui est le voile adamique sexuel.

Dans l'oeuf philosophal (le sexe), qui représente le germe de toute vie, se trouve contenu tout le travail du Grand-OEuvre. Les principes sexuels masculins-féminins se trouvent contenus dans l'oeuf. Ainsi, tout comme le pigeonneau sort de l'oeuf, l'univers sort de l'oeuf d'or de Brahma, et tout Maître est issu de l'oeuf philosophal. C'est pour cela que l'on dit qu'ils sont fils des pierres, et que l'on rend un culte aux pierres.

Nous, les Gnostiques, nous savons que le cadavre, la mort de la huitième clé, représente les deux témoins de l'Apocalypse (11 :3-6), qui sont présentement morts. Au moyen de la putréfaction alchimique, représentée par les cornes, au moyen des travaux de l'Alchimie, les deux témoins ressuscitent. L'épi de blé renferme tout le pouvoir. L'ange sacré que nous portons à l'intérieur sonne de sa trompette et les deux témoins se lèvent du sépulcre.

Les deux témoins sont une paire de cordons sympathiques semi-éthériques, semi-physiques, qui s'enroulent sur la moelle épinière pour former le caducée de Mercure, le Huit sacré, le signe de l'infini, et qui sont connus en Orient sous les noms d'Ida et de Pingala.

Le huit est le nombre de Job, l'homme à la sainte patience. Ce nombre représente la vie et le sacrifice de Job, qui est le chemin qui mène l'initié à la seconde naissance. Les épreuves sont très dures, il nous faut la patience du Saint-Job, sans laquelle ce travail est impossible. Job fut frappé d'une grave maladie (Job 2 :7 - comme Lazare, dont les chairs pourrissaient ; Luc 16 :19-31). Les amis de Job, Eliphaz, Bildad et Sophar (les trois traîtres du Christ interne) lui disaient : Si tu es l'ami de Dieu, pourquoi ne prostestes-tu pas ? ; et lui répondait : « Le Seigneur avait donné, le Seigneur a repris » (Job 1 :21). Le nombre de Job est patience et indulgence, c'est là le chemin de notre putréfaction. La Bible originale en témoigne, celle qui comporte les oeuvres de l'Enéide, de l'Odyssée et des Maccabées ; des exemplaires de cette Bible se trouvent au Musée de Londres, au Vatican et au Musée de Washington. La Bible moderne est un cadavre. La Bible est un arcane ; dans les Psaumes, chapitre 19, elle traite du Tarot.

L'Arcane 8 renferme les épreuves initiatiques. Chaque initiation, chaque degré comporte ses épreuves. Les épreuves initiatiques sont chaque fois plus exigeantes, selon le degré initiatique. Le nombre 8 est le degré de Job ; ce signe, ce nombre signifie épreuves et douleurs. Les épreuves initiatiques se réalisent dans les mondes supérieurs et dans le monde physique. Les épreuves de l'initiation sont épouvantables. Une grande patience est nécessaire pour ne pas tomber dans l'abîme. Nous sommes éprouvés à maintes reprises.

Synthèse : lorsque nos disciples veulent demander du secours aux Seigneurs du karma, qu'ils dessinent par terre une étoile à six pointes, qu'ils ouvrent les bras à la manière d'une balance, et qu'ils les bougent vers le haut, puis vers le bas, en ayant le mental concentré sur Anubis ; nous pouvons alors demander mentalement aux Seigneurs du karma le service souhaité, en bougeant les bras à la manière d'une balance, on vocalise les syllabes : NI, NE, NO, NOU, NA ; c'est ainsi que nous pouvons demander de l'aide aux Seigneurs du karma, dans des moments de nécessité ou de danger. Tout crédit doit se payer.

 

TK31 L'Arcane 9

Cet arcane est celui de l'ermite, que l'on représente comme un ancien qui porte une lampe dans sa main droite. Il faut élever cette lampe pour illuminer le sentier, il faut l'élever, la porter haut, afin d'éclairer. Que l'on multiplie le nombre 9 par n'importe quel nombre simple, on obtient toujours 9. Par exemple : 2 x 9 = 18 , 1 + 8 = 9, 4 x 9 = 36 , 3 + 6 = 9, 5 x 9 = 45 , 4 + 5 = 9.

Ceci s'avère très intéressant ; il existe neuf cercles infernaux à l'intérieur de la terre ; de l'épiderme de la terre jusqu'à l'intérieur, on peut dire qu'il y a neuf univers parallèles infernaux, qui vont jusqu'au coeur même de la terre, ce qui situe le neuvième cercle au centre de la terre ; ces neuf cercles sont les neuf régions démoniaques ou diaboliques. Il existe également neuf cercles supérieurs que l'on appelle en occultisme les neuf cieux, et que nous pouvons représenter par les neuf planètes : Lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune.

Lorsque nous faisons allusion, par exemple, à la Lune, il ne faut pas penser au satellite physique Lune. Il ne faut pas chercher la région sous-lunaire diabolique dans la Lune, mais plutôt à l'intérieur de la Terre. Pensons maintenant au ciel lunaire ; on ne veut pas dire précisément qu'il soit celui de la Lune, mais plutôt celui des régions supérieures, ou régions moléculaires, qui sont lunaires et gouvernées par la Lune. C'est un monde moléculaire lunaire qui se trouve ici, dans notre monde.

Ce premier ciel lunaire possède sa science ; on y trouve les âmes qui méritent de monter à cette région, car ce ne sont pas tous les désincarnés qui parviennent à ce ciel, la majorité d'entre eux font demi-tour au seuil pour entrer dans la région des morts et ensuite pénétrer dans une nouvelle matrice. D'autres pénètrent dans l'involution immergée des neuf sphères infernales.

On pénètre au premier ciel lunaire comme pour s'y reposer. La Lune est en rapport avec la chasteté, le sexe. On peut s'y remémorer différentes erreurs en relation avec le sexe.

Il existe un grave problème : la Lune tend à la matérialité. Toute la mécanicité terrestre est contrôlée par la Lune ; toute la vie de la Terre, toute la mécanique terrestre est contrôlée par la Lune ; toute cette vie mécanique dans laquelle nous vivons est de type lunaire.

La Lune, comme le pendule d'une grande horloge, anime la machinerie terrestre ; c'est d'elle que dépendent la croissance des végétaux, des animaux, l'ovulation chez la femme, le flux et le reflux des marées, les marées hautes et basses, etc. Etant donné que la vie est tellement mécanique, si on veut réellement triompher, il faut profiter de la lune croissante pour nos activités, et également de la pleine lune ; si on utilise par contre la lune décroissante, on échoue. La nouvelle lune est très laborieuse, elle n'a pas de force.

Si on veut triompher dans une activité quelconque ou dans les affaires, il faut profiter de la lune croissante et de la pleine lune. Ne jamais commencer une affaire en lune décroissante ou en nouvelle lune.

Pour contrôler la matérialité lunaire, il faut faire appel aux parfums végétaux des roses et des violettes. Il faut les utiliser pour contrôler la matérialité, parce que la Lune exerce une influence matérialiste sur le mental humain. Pour notre malheur, les éléments subjectifs que nous portons à l'intérieur sont contrôlés par la Lune.

L'âme de chaque être vivant émane d'un atome, de l'Ain-Soph ; chacun possède son Ain-Soph, c'est une étoile qui resplendit dans l'espace infini, au-delà des neuf cieux. Les âmes doivent retourner à leur étoile, à leur Ain-Soph ; le retour vers son étoile est une chose divine. Le jour où l'on s'autoréalisera, on pourra se payer le luxe de retourner à son étoile, c'est ce qu'a commenté Platon dans son Timée. Chaque bipède tricérébré doit faire, fabriquer le papillon pour retourner à cette étoile.

Les neuf cieux sont en concordance intime, ils s'accordent avec les neuf Cercles infernaux ; nous avons donc, en bref : 9 cieux + 9 cercles infernaux = 18 ; 1 + 8 = 9, le nombre du Maître, de l'initié.

Il nous faut nous autoréaliser dans les dix-huit cercles ; une personne qui ne s'est pas réalisée dans les dix-huit cercles n'est pas un Maître.

En résumé, être le Neuf parfait, c'est se développer dans les dix-huit cercles pour devenir un Maître.

Atman est l'esprit divin (c'est une émanation du Logos), qui possède deux âmes, Bouddhi et Manas. Il est vital de comprendre ceci : au Moyen-Age, quand le chevalier médiéval allait lutter pour sa dame, il ne s'agissait de rien d'autre que de l'âme humaine luttant pour conquérir son âme spirituelle.

Je parvins à comprendre cela lorsque mon Etre réel m'emmena au monde causal, qui est d'une couleur bleu électrique intense. Le roi, Atman, le Seigneur, s'assit à une table avec une belle dame, son âme spirituelle, sa Béatrice, sa Walkyrie, et avec l'âme humaine ; il s'assirent en triangle. Atman commença à parler et dit : « J'ai deux âmes, l'âme spirituelle et l'âme humaine, et tandis que l'âme humaine travaille, l'âme spirituelle joue, elle vit heureuse. Voilà ma doctrine ; ainsi, tous les trois, nous sommes un ».

Atman, Bouddhi et Manas, nous nous réunissons dans le monde causal, dans cette région des causes. Sans cette expérience, je n'aurais pas pu l'expliquer de manière claire.

Atman se dédouble en Bouddhi, et Bouddhi en Manas, comme si nous nous regardions dans une glace ; alors est créée la trinité. L'Essence est un dédoublement du Manas supérieur, cette Essence à son tour s'embouteille dans l'Ego. L'éveil de cette Essence est l'éveil de la conscience, c'est le fait de devenir conscient des mystères de la vie et de la mort. Beaucoup de gens veulent éveiller la conscience, mais à un moment ou à un autre, ils abandonnent le travail. C'est pourquoi on ne communiquait jamais le Maïthuna à une personne qui n'avait pas auparavant éveillé sa conscience. Le Message de Noël 1968-69 contient les runes pour l'éveil de la conscience.

Incarner l'Etre, la divine triade, est effectivement une chose très difficile ; il est nécessaire pour cela de fabriquer les corps solaires. Si on incarnait l'Etre sans avoir fabriqué les corps solaires, on ne saurait tolérer le choc électrique et on en mourrait.

Il est vital de fabriquer les corps solaires, il faut travailler dans la Neuvième Sphère ; il faut descendre dans la Forge des Cyclopes pour travailler avec l'eau et le feu. L'énergie créatrice est l'Esprit-Saint, Vulcain, le Troisième Logos, la force sexuelle, Shiva.

Le feu sacré, c'est Elle, la Mère Kundalini, le serpent igné qui monte par le canal médullaire ; elle épouse son mari dans la glande pinéale. C'est le Troisième Logos, l'Esprit-Saint, l'époux éternel, qui féconde la Mère divine Kundalini, la racine de la monade Mère-Espace.

Le semeur cosmique, la Matripadma, est la Deva Mater, la matière chaotique, la substance Mater, la Materia Prima du Grand-OEuvre, elle est la Mère-Espace. L'Esprit-Saint est le Troisième Logos qui la féconde, qui est latent dans la Matripadma ; sans lui, elle demeure tranquille, mais avec lui, elle s'enflamme, elle resplendit, elle se gonfle.

Le Père est le Premier Logos ; le deuxième est le Fils, et le troisième, l'Esprit-Saint. Ces trois aspects sont derrière Atman, Bouddhi et Manas. De l'Ain-Soph émane le Père, de celui-ci, le Fils et de ce dernier, l'Esprit-Saint.

Ces trois Logos sont le Tao, Brahatma, l'esprit universel de vie ; au-delà se trouve l'Absolu. Ces trois Logos émanent de cet océan universel de vie, une vague qui jaillit peut être Ishvara, un Purusha qui enseigne, et une fois qu'il a enseigné, il se fond dans l'esprit de l'océan.

L'Absolu en lui-même a ses trois aspects : l'Ain, l'Ain-Soph et l'Ain-Soph-Aur. Parler de l'Ain est difficile, car il est l'Absolu non-manifesté. Dans l'Absolu n'existe ni forme, ni apparence, ni nombre, ni poids ; quand l'univers se dissout, seul en subsiste le souvenir dans la conscience des dieux, et l'univers du Plérôme est formé de ces souvenirs. Si on voulait en retirer quelque chose, cette chose n'existerait pas, puisque ce ne sont que des souvenirs.

Synthèse : par « être autoréalisé », on entend quelqu'un qui a créé les corps solaires et qui en a terminé avec l'Ego ; on descend à l'abîme uniquement sur l'ordre de l'Ancien des jours, et c'est alors pour remonter ; l'initiation est ta vie même ; c'est l'Intime qui reçoit les initiations ; ainsi donc, l'initiation n'a rien à voir avec ces récits fantastiques qui abondent dans certains livres ; ici rien ne nous est donné en cadeau, tout se paie, à celui à qui on ne doit rien, on ne donne rien ; les initiations sont le salaire que le Logos verse à l'homme quand le disciple s'est sacrifié pour l'humanité ; ceux qui se préoccupent seulement de leur progrès spirituel et qui ne travaillent pas pour les autres n'obtiennent absolument rien, celui qui veut progresser doit se sacrifier pour les autres ; l'initiation est la vie même, intensément vécue avec droiture et avec amour.

 

TK32 L'Arcane 10

L'Arcane 10 du Tarot est la roue de la fortune, c'est la roue du Samsara elle-même, la roue tragique qui symbolise la Loi du retour antique. Il faut faire la différence entre retour, réincarnation et transmigration, qui sont complètement différents. Retour : Les mondes, les cieux, les étoiles, les quatre saisons retournent à leur point originel de vie. A travers les cent huit vies de chaque être humain, selon les cent huit grains du collier de Bouddha, l'Ego retourne. Lorsque vient la désincarnation, les Egos entrent dans les mondes infernaux, et d'autres retournent à une nouvelle matrice ; l'Ego est composé de nombreuses entités dont certaines se réincorporent dans des organismes végétaux, animaux, et d'autres dans des matrices humaines, l'Ego revenant ainsi dans un nouvel organisme. A l'intérieur de ces Egos retourne la partie de la Bouddhata (Essence) embouteillée, qui est la partie divine et substantielle. Il n'y a pas de doute que plusieurs parties de nous vivent dans des organismes animaux.

Au retour dans cette vallée de larmes, les mêmes choses se répètent selon la Loi de récurrence, tout se produit à nouveau comme dans d'autres vies. La Loi du retour est intimement liée, associée à la Loi de la récurrence, c'est-à-dire que tout se reproduit tel que cela s'est déjà produit, en plus des conséquences, bonnes ou mauvaises. Les mêmes drames se répètent, et cela s'appelle karma.

Réincarnation : C'est la descente de la divinité dans un homme. L'incarnation de Vishnou dans un homme est ce qu'on appelle un Avatar. Vishnou est à proprement parler le Christ, le Logos solaire ; c'est pourquoi en Inde, ils appelaient réincarnation celle de Vishnou. Krishna en parla de cette façon : « Seuls les Deva se réincarnent ».

Transmigration : C'est quand l'Etre commence par faire partie du règne minéral, évolue au règne végétal après une longue période de temps, et par la suite, après des éternités, monte à l'évolution du règne animal pour ensuite monter à l'état humain, où on nous assigne cent huit vies ; si au bout des cent huit vies on ne s'est pas autoréalisé, l'involution commence dans les règnes submergés de la planète Terre, récapitulant les états animaloïde, végétaloïde et minéraloïde. Dans les profondeurs de l'abîme, dans les enfers atomiques de la nature, l'Essence ou Bouddhata est purifiée, libérée de l'Ego par la désintégration de celui-ci ; l'Essence, ainsi libérée après des éternités, remonte encore en commençant à nouveau par le règne minéral, ensuite le végétal, l'animal, jusqu'à avoir accès à l'état humain autrefois perdu. Voilà la Loi de la transmigration des âmes.

C'est seulement en éveillant la conscience que nous saurons si nous avons déjà involué et recommencé le cycle. Tout ce qui se rapporte au retour et à la transmigration des âmes est de type lunaire ; seule la réincarnation est solaire.

Les forces solaires s'écartent de la Loi du retour, de la Loi de récurrence. Tout ceci fait partie de l'Arcane 10 : tant que nous n'avons pas dissous l'Ego, nous devons retourner.

Pour se libérer, il est nécessaire de mourir. La mort de l'Ego est indispensable, c'est par elle que l'on cessera de retourner.

Si on étudie le Livre des morts des Egyptiens, on découvre que c'est Isis qui est appelée à donner la mort à l'Ego. Sans la Mère divine, la mort de l'Ego est impossible. Par la mort de l'Ego, l'Essence se libère et se perd dans Osiris, le Christ divin. L'Essence ressuscite dans le coeur d'Osiris. Qu'adviendra-t-il des affections, de l'attachement aux choses, de nos désirs ?. Tout cela cessera d'exister.

Nous devons mourir pour nous libérer de la roue tragique ; il faut faire chauffer les semences afin que l'Ego ne ressuscite pas, nous baigner dans les eaux du Léthé et de l'Eunée et se faire confirmer dans la lumière, tuer le Caïn qui est le mental lunaire. Ce mental ne sert à rien, il faut l'éliminer, il faut lui donner la mort parce qu'il est l'animal.

C'est pourquoi les anciens voyaient dans la Lune le personnage de Caïn, ils appelaient le mental « Caïn » ; ce dernier était un chasseur, et le mental chasse toujours des fortunes, des positions sociales, du prestige. C'est ce mental qu'utilisent les fripouilles pour triompher, elles se sentent sages et puissantes avec ce mental animal lunaire bien cultivé.

Il existe une représentation d'un ange décapité, c'est l'Ange de Samothrace ; cette sculpture signifie qu'après avoir dissous l'Ego, brûlé les semences, après s'être baigné, avoir été confirmé dans la lumière, etc., il faut passer par la décapitation. Il reste alors la mort du corps astral lunaire et du mental lunaire, ces deux corps qui forment le Caïn ; ce sont les deux éléments subjectifs qu'il faut décapiter. Par la suite, seuls subsistent Osiris et l'Essence qui se trouve dans le coeur d'Osiris ; on a alors le droit de porter l'aspic (le serpent) sur le front et, comme le dit le Livre des morts, on peut s'asseoir comme s'assoient les autres Osiris et porter le serpent sur le front, vu qu'on possède alors le Verbe, qu'on a triomphé, qu'on n'utilise plus ses pouvoirs de façon égoïste.

Osiris est le Christ cosmique ; un homme qui est osirifié a obtenu le Christ cosmique, il n'a plus d'éléments subjectifs, il s'est libéré de cette roue tragique des vies et des morts d'où provient la cause de la douleur.

La lutte la plus violente qu'il faille mener pour parvenir à l'élimination de l'Ego est celle contre le terrible serpent tentateur, qui est l'abominable organe Kundartigateur, la queue de Satan, l'horrible python qu'Apollon blessa de ses dards. C'est l'antithèse de la Mère divine, une matière dense et épouvantable qui lutte contre nous.

Tant que nous ne montons pas dans la barque d'Isis, nous ne servons à rien.

Selon la sagesse égyptienne, Thoth est Hermès, et Hermès est Mercure, le grand Hiérophante, le ministre, l'ambassadeur du Logos solaire, le grand instructeur, celui qui nous élève d'initiation en initiation. Mais qui est-il en nous ?. Il est l'Ens-Seminis.

C'est seulement au moyen de la grande mort que nous pouvons échapper à cette grande roue et à la douleur de ce monde, qui est totalement passager et douloureux. Il faut dépasser nos attachements envers les êtres qui nous sont le plus chers, et c'est une chose qui demande du travail.

Ce monde est terriblement douloureux ; la seule raison pour laquelle il vaut la peine de vivre, c'est pour s'autoréaliser, car tout est vain.

Synthèse : ce n'est qu'au moyen de l'Arcane AZF que nous nous libérons de la roue du Samsara ; les Séphiroths forment le corps d'Adam-Kadmon ; quand l'homme se réalise à fond, il entre dans le règne d'Adam-Kadmon ; le règne d'Adam-Kadmon s'absorbe finalement dans l'Absolu, où resplendit la vie libre dans son mouvement.

 

TK33 L'Arcane 11

Cet arcane est connu dans la Kabbale comme l'arcane de la persuasion. La persuasion est en soi une force d'ordre subtil, spirituel ; la sagesse occulte dit : « Attisez la flamme de l'esprit par la force de l'amour ».

L'amour est par lui-même une force puissante, omnipotente ; la force de l'amour maintient les mondes autour de leurs centres de gravitation cosmique. Ces centres de gravitation cosmique sont les soleils, c'est pourquoi Hermès Trismégiste dit : « Je te donne l'amour, dans lequel est contenu tout entier le summum de la sagesse ».

Une parole douce apaise la colère. La persuasion a plus de pouvoir que la violence. Si une personne violente veut attaquer, on lui envoie une phrase aimable et celle-ci apaise sa violence. C'est pourquoi apparaît, dans l'Arcane 11, une femme qui ouvre la gueule d'un lion ; c'est la force vive de la persuasion.

Si nous allons plus en profondeur, nous retrouvons le lion à double tête, qui représente les deux terres : la visible et l'invisible. En tant qu'animal, le lion est en lui-même très important, très intéressant ; dans l'Atlantide, les lions servaient de bêtes de trait, ils tiraient des chariots et ils étaient paisibles, mais après la submersion de l'Atlantide, ils devinrent furieux. Le lion est un symbole vivant du feu.

Observez le sphinx avec ses griffes de lion qui représentent le feu. Sur le Calendrier aztèque ou Pierre du soleil, on voit des griffes de lion. Ces griffes ont une signification tout à fait grandiose. Si on additionne kabbalistiquement le nombre 11, on obtient : 1 + 1 = 2 ; l'Arcane 2 est la Prêtresse, la science occulte, la Mère divine, qui est en soi le feu vivant ; c'est pourquoi en Orient, on la nomme Devi Kundalini au niveau individuel, et Maha Kundalini au niveau macrocosmique. Il est vital d'apprendre à travailler dans le feu, et c'est la raison pour laquelle ce deux se décompose kabbalistiquement en 1 (homme) + 1 (femme), qui doivent travailler avec le feu, dans le Magistère du feu.

Le char tiré par des lions est une allégorie très ésotérique qui provient d'époques très anciennes. Le char représente l'être humain, et le lion représente le feu ; ce n'est rien d'autre qu'un symbole vivant de l'homme solaire, de l'Homme-Soleil. Quand on parle du char, on fait allusion aux corps internes de l'homme : le corps vital, l'astral, le mental. C'est dans ce char que doit monter l'Etre réel. Le Zohar nous dépeint l'Ancien des jours voyageant dans son char à travers l'infini. Il n'y a pas de doute que l'Etre réel doit toujours voyager dans son char pour travailler dans les mondes.

Les lions du feu sont la synthèse de ce nombre kabbalistique, car le 11 se décompose en 1 + 1 = 2 ; et le 2, en deux unités, homme-femme, les deux colonnes du temple, Jakin et Bohaz, entre lesquelles se trouve l'Arcane. En analysant cet arcane, nous aboutissons au Magistère du feu. Le feu sacré ne peut être éveillé avec la seule aide du Pranayama ou d'exercices respiratoires combinés à la méditation ; cela n'amène que de petites fractions ou étincelles à attiser l'éveil des chakras, ces étincelles montant à tel ou tel centre, mais cela ne signifie pas qu'on a élevé le serpent.

Agni, le dieu du feu, aide à éveiller le feu, mais par le travail dans la Neuvième Sphère. Les célibataires peuvent s'aider des Pranayamas pour faire monter des étincelles, mais cela ne signifie pas qu'ils élèvent le serpent.

Nous avons un petit four, qui est le coccyx ou chakra Muladhara ; selon ce que nous indiquent les alchimistes, c'est la qu'il faut mettre le récipient. A l'intérieur du récipient, il y a le mercure de la philosophie secrète ou l'Ens-Seminis, dans lequel se trouve l'Ens-Virtutis ; il faut fermer le récipient pour empêcher la matière première (le Semen) de se perdre totalement.

Le laboratoire a une cheminée par où doivent monter les vapeurs, celle-ci est le canal médullaire, et un distillateur au niveau du cerveau pour distiller l'or pur. C'est le laboratoire des alchimistes médiévaux, qui transformaient le plomb en or.

Il y en a beaucoup qui méprisent les élémentaux, et nous ne devons pas faire de même. Les salamandres prennent soin du feu. Les ondines se trouvent parmi la matière première enfermée dans son récipient ; les ondines nous aident si nous les dominons, sinon elles font des siennes car elles sont très inconstantes. Les sylphes font monter les vapeurs qui s'échappent de la matière première. Les gnomes se chargent, dans le cerveau, de distiller la matière première pour la convertir en or.

J'ai connu de véritables Deva du feu, je suis entré en contact avec eux ; ils vivent dans le monde causal, ou monde de la volonté consciente. Ils m'ont dit qu'au-delà de la clairvoyance se trouve l'intuition, qui est supérieure puisqu'elle appartient à l'esprit pur. Avec la clairvoyance, on peut investiguer dans le monde moléculaire, dans ses régions inférieures ou supérieures ; l'intuition, au contraire, fonctionne directement dans le monde de l'esprit pur. C'est pourquoi l'intuition est supérieure. L'intuition a sa racine dans la glande pinéale, le chakra Sahasrara ou lotus aux mille pétales. Cette faculté est en relation avec Shiva, le feu flammigère, et c'est pourquoi ce centre nous donne accès au monde de l'esprit pur.

Il peut y avoir dans l'être humain quarante-neuf feux : les sept chakras ou Eglises, sur sept niveaux, ce qui donne comme résultat quarante-neuf feux : 7 x 7 = 49.

Il y a différents types de feu : le feu de la foudre, le feu qui se concentre dans les plantes, le feu qui brûle à l'intérieur des montagnes et que les volcans de la terre vomissent, le feu qu'on utilise pour faire la cuisine, le feu de chaque monde. Mais pour synthétiser, nous pourrions parler de deux feux : le feu solaire et le feu lunaire. Le feu solaire est christique, sublime ; c'est Devi Kundalini. Le feu lunaire est luciférien, négatif, fatal.

Le feu solaire se cristallise en mondes, en soleils, en univers. Le feu lunaire se cristallise en toutes les entités qui constituent l'Ego animal.

L'homme doit développer les quarante-neuf feux dans ses chakras.

Synthèse : l'Arcane 11 est le travail avec le feu, avec la force de l'amour, pour nous convertir en flammes vivantes ; les ondines travaillent dans l'Ens-Seminis, les salamandres maintiennent le feu allumé, les sylphes font monter les vapeurs, les gnomes distillent l'Ens-Seminis dans le cerveau ; on conjure les créatures de l'eau avec une coupe en main, on commande aux créatures de l'air avec une plume d'oiseau, on conjure les créatures de la terre avec la crosse ou bâton, on conjure les créatures du feu avec l'épée.

 

TK34 L'Arcane 12

L'Arcane 12 implique des sacrifices ; c'est la carte de l'apostolat, des souffrances. Ce nombre est néanmoins très complet : c'est le fameux dodécaèdre qui soutient toutes les créations universelles du système solaire, qui a douze fondements, douze planètes. La science ésotérique enseigne qu'il existe sept planètes principales : Lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne.

Avec Uranus, Neptune et Pluton, nous aurions donc dix planètes ; la science ésotérique soutient qu'il y en a deux autres au-delà de Pluton.

On a toujours parlé des douze planètes salvatrices, le Maître Jésus avait douze disciples, et la Pistis-Sophia des textes gnostiques fait référence aux douze sauveurs.

L'Arcane 12 entraîne beaucoup de souffrance, beaucoup de luttes. Sa synthèse est très belle, puisque 1 + 2 = 3, ce qui signifie production, tant matérielle que spirituelle.

Rappelons-nous le lien merveilleux entre la croix et le triangle ; dans l'Arcane 12, nous voyons un homme pendu par un pied, la tête en bas, pour indiquer le travail fécond dans la Neuvième Sphère, sans lequel on ne pourrait accomplir ce lien entre la croix et le triangle ; on ne saurait obtenir l'or philosophal sans ce lien.

A l'ère des Poissons, il y eut un ascétisme régressif, retardataire, où l'on abhorrait et haïssait le sexe. Encore de nos jours, il existe dans le Caucase des vestiges d'une secte qui haïssait mortellement le sexe : ceux qui joignaient cette secte devaient se castrer à l'aide d'un fer chauffé au rouge ; les femmes se voyaient amputer les petites lèvres de la vulve ; c'était là la première phase. Dans la seconde phase, les hommes devaient s'amputer le phallus et les femmes, en pleine cérémonie religieuse, se faisaient amputer un sein, dont on buvait le sang et mangeait la chair, puis on les étendait sur un lit de fleurs. C'est une chose monstrueuse, abominable : voyez jusqu'où peut aller la haine envers le sexe. Tout cela fait partie de la sphère de Lilith.

Les traditions kabbalistiques disent qu'Adam avait deux épouses : Lilith, qui est la mère des avortements, de l'homosexualisme et de la haine du sexe ; et, à l'opposé, Nahémah, qui est la mère de la beauté maligne, de la passion, de l'adultère, de la luxure et de tout ce qui est abus du sexe. La secte caucasienne en question appartient à Lilith, elle abhorre le Troisième Logos, l'Esprit-Saint.

Voyez comme la haine du sexe rejette la pierre philosophale ; c'est absurde, et pourtant ces gens croient qu'ils vont bien. Dans le cas d'une autre secte, les autorités durent intervenir parce que chaque année on y crucifiait un homme à mort, en souvenir du grand Maître. De tels actes de barbarie appartiennent à l'ère des Poissons.

L'ère du Verseau est gouvernée par Uranus, planète qui régit les glandes sexuelles. Nous devons apprendre à utiliser le sexe, à combiner intelligemment le désir sexuel et l'enthousiasme, et de ce mélange savant résulte l'intelligence érotique révolutionnaire de l'ère du Verseau.

L'ère des Poissons était conservatrice, régressive, retardataire ; il faut sortir de l'accouplement vulgaire et passer au cercle de polarisation homme-femme, c'est une chose nécessaire. Quand un homme et une femme s'unissent, quelque chose est créé ; dans les anciens mystères, on créait le « Genius Lucis du sexe » ; dans ces temps-là, on pratiquait la magie sexuelle. Il se faisait des accouplements collectifs, c'était une autre époque, car on n'était pas arrivé au degré de dégénérescence d'aujourd'hui ; à cette époque, les gens prononçaient le nom de la divinité à ce moment du Genius Lucis.

La lance de Longibus est l'emblème extraordinaire du Genius Lucis, la force magnétique d'Odin avec laquelle on réduit l'Ego animal en poussière cosmique. Il faut apprendre à utiliser le Genius Lucis pour éliminer le Moi. Le Genius Lucis de l'homme et de la femme peut éliminer toutes ces entités qui forment le Moi, le Moi-même, car il est l'arme qui peut détruire l'Ego.

Krishnamurti a enseigné à l'humanité à dissoudre l'Ego, mais ce n'est qu'un enseignement de débutant, car il croit qu'on élimine la colère, la jalousie, etc., seulement à l'aide de la compréhension. Ce n'est pas possible, il faut un pouvoir capable d'éliminer l'Ego, et c'est le feu serpentin, Devi Kundalini, qui a le pouvoir d'éliminer tous nos défauts psychologiques. La compréhension et l'élimination doivent être complémentaires. Devi Kundalini peut empoigner la lance, et elle le fait au cours du Maïthuna, elle sait utiliser le Genius Lucis.

Prier dans l'alcôve du jardin des délices, dans le lit nuptial des merveilles érotiques ; supplier dans les moments de plaisir, à l'instant inoubliable du coït, demander à notre divine et adorable Mère Kundalini qu'Elle empoigne avec splendeur la lance magique en ces instants de baisers et de tendresse, pour éliminer un défaut que nous avons compris dans tous les départements du mental ; puis nous retirer ensuite sans répandre le vin sacré, l'Ens-Seminis : tout cela est synonyme de mort, bonheur, ivresse, délice, jouissance.

Cette question de mourir est une chose transcendantale, qui se réalise par étapes. Lorsque les initiés parviennent à une mort absolue dans le mental, leur transformation est alors étonnante ; cette mort implique une mort radicale. Celle-ci ne peut avoir lieu que dans la région de Mercure, et l'élément qui peut nous aider est le Genius Lucis de l'homme et de la femme. C'est Isis, Cybèle, Insoberte ou Kundalini Shakti qui peut nous mener à cette transformation intellectuelle de fond.

On réalise graduellement la mort dans les sphères des différentes planètes. Les anges travaillent dans le monde astral et sont gouvernés par la Lune. Les archanges évoluent sous la régence de Mercure et réalisent leur travail dans le monde du mental, ils manipulent les substances ou essences du monde mental et cela, ils l'ont obtenu dans la Neuvième Sphère, d'instant en instant.

Dans Vénus, il faut faire un autre travail ; ce monde correspond au causal, royaume des Principautés. Les Vertus correspondent à la Bouddhi intuitive, elles font partie de la sphère du Soleil. Dans l'Atman, les Puissances correspondent à Mars, suivi par Jupiter avec les Dominations. C'est Saturne qui suit, étant la plus élevée des sept planètes, la plus divine, la plus exaltée. Au-delà de Saturne se trouve le monde paranirvanique. Au-delà de l'Empyrée se trouve le plus élevé ; ce sont les Séraphins. Tout le système solaire se trouve à l'intérieur de nous-mêmes.

Degré initiatique, région, planète : Anges, monde astral, Lune ; Archanges, monde mental, Mercure ; Principautés, monde causal, Vénus ; Vertus, monde bouddhico-intuitif, Soleil ; Puissances, monde atmique, Mars ; Dominations, monde nirvanique, Jupiter ; Trônes, monde paranirvanique, Saturne ; Chérubins, monde mahaparanirvanique, Uranus ; Séraphins, l'Empyrée, Neptune.

Dans chacune de ces planètes, il faut accomplir des travaux spécifiques. Comment pourrions-nous avoir notre volonté au service du Père, si nous n'avons pas travaillé dans la sphère de Vénus ?.

Nous devons d'abord nous libérer de la planète Terre, parvenir à la seconde naissance. Puis nous libérer de la Lune, faire le travail relié à la Lune. Dans Vénus, on se libère de la mauvaise volonté, c'est là une chose grandiose.

Il faut d'abord se libérer du système solaire (Deutérocosmos) et ensuite de la galaxie (Macrocosmos). Au moyen de travaux transcendantaux, nous pénétrons dans le Protocosmos, et malgré que celui-ci se trouve dans l'Absolu, nous devons aussi nous libérer du Protocosmos ; le chemin est sexuel, il n'y a pas d'autre chemin.

Le Verseau est un signe de savoir, tout y est révolutionnaire : Uranus, seigneur des glandes ; Uranas, feu et eau.

Toute école qui n'enseigne pas le Sahaja Maïthuna n'est pas du Verseau. Le Verseau ne rejette pas le sexe, il l'investigue. Un mutant, c'est un homme dans le sens le plus large du mot ; dans l'ère du Verseau, les tabous sont éliminés.

La psychologie de l'ère du Verseau avec ses cinq célèbres « M » (rituel Pancatattva), est révolutionnaire.

Celui qui hait le sexe est aussi absurde que celui qui en abuse, comme celui qui s'enivre l'est autant que celui qui ne boit pas. Il faut parcourir le sentier intermédiaire et ne pas tomber dans les extrêmes.

Synthèse : l'alchimiste a besoin d'un Athanor (four) pour travailler dans le Grand-OEuvre, cet Athanor est la femme ; celui qui veut se convertir en un dieu ineffable doit adorer la femme ; je considère qu'il est impossible de s'autoréaliser sans la femme ; il est impossible d'être alchimiste si on ne travaille pas avec la pierre philosophale, cette pierre bénie a quatre noms : Azoe, Inri, Adam,

Eve ; on donne naissance au Roi-Soleil à l'intérieur de nous-mêmes en pratiquant intensément la magie sexuelle avec la femme ; la femme nous convertit en dieux ineffables.